Bonjour Andréa, est-ce que tu peux te présenter s’il-te-plaît?
Bonjour, je m’appelle Andrea, je suis une féministe trentenaire de la région Auvergne Rhône-Alpes, et je suis aussi une jeune maman.
Ce n’est pas moi qui lit mon témoignage, ce n’est d’ailleurs pas mon prénom car, je préfère rester anonyme.
J’ai fait mes premiers pas dans le féminisme intersectionnel, j’ai été littéralement séduite par l’idéal d’une convergence des luttes où différentes catégories de la population se battraient ensemble pour un monde plus juste.
Andrea, rebelle du genre.
Ayant dans mes connaissances deux personnes trans, il me semblait tout naturel de relier les combats, d’autant qu’il y a une dizaine d’années, quand j’ai commencé à approcher ce genre de sujet, les enjeux politiques du transactivisme n’étaient pas ceux d’aujourd’hui, du moins n’étaient-ils pas aussi décomplexés que maintenant.
Via les réseaux sociaux, j’ai commencé à suivre différentes pages, différents comptes et groupes féministes, des groupes intersectionnels mais aussi radfems, et j’ai rapidement remarqué la différence de ton et de sujets.
Néanmoins, par effet d’engagement et de loyauté envers mes amis et amies trans, je suis restée du côté intersectionnel un certain temps. Jusqu’à ce que je constate que plus les années passaient, plus les femmes étaient réprimées quand elles osaient parler d’elles au féminin, ou qu’elles ne prenaient pas la peine d’inclure toute personne se sentant femme (ou non) des sujets concernant leur corporalité, et que la répression de ces petites entraves au dogme transactiviste étaient de plus en plus sévèrement réprimées.
Quand j’ai vu arriver les menaces ad feminem, je n’ai plus pu cautionner une telle politique. Ma dissonance cognitive, encore moins.
Andrea, rebelle du genre.
Il m’était inadmissible (et ça l’est toujours à mes yeux) qu’en féminisme, on puisse oser porter atteinte délibérément à une femme pour ses postures politiques, et pour l’obliger à rentrer dans le rang. Cela semble tellement évident quand on met des mots dessus, et pourtant, ces menaces sont si couramment acceptées… Il suffit de voir l’affaire de JK Rowling, ou plus près du « terrain », le nombre de radfems et de lesbiennes (qui parfois cochent les deux cases) sont menacées pour avoir refusé de céder aux injonctions des idéologues du genre.
Une fois cette prise de conscience réalisée, et peut-être à cause d’elle, ou peut-être parce que le transactivisme a gagné beaucoup d’influence ces dernières années, j’ai réalisé à quel point la violence politique de ce mouvement était devenue omniprésente à l’égard des femmes, et en particulier, vis à vis de celles qui ne s’excusent pas de refuser d’obéir.
Pourquoi penses-tu que cette idéologie est une menace pour les femmes et leurs droits ? Pour les enfants ? Pour la société et/ou pour la démocratie ?
Parce que plus le dogme de l’identité de genre prend de l’ampleur et place ses exigences sociales un peu partout, plus il devient difficile et même dangereux de parler de l’expérience même d’être femme en patriarcat, de défendre nos luttes historiques liées à notre condition biologique, ou même de simplement conserver le sens des mots.
Si tout le monde peut être une femme sur simple auto-détermination, alors plus personne n’en est une, parce que « femme » n’est plus une catégorie de la population conditionnée à une définition concrète, mais un club auquel on adhère sur déclaration.
Et s’il n’est plus possible de nommer, de définir et d’identifier les femmes, il n’est plus possible de défendre leurs droits.
Andrea, rebelle du genre.
Aujourd’hui, rappeler ce simple état de fait est considéré comme un appel à la haine envers les personnes qui affirment s’identifier femme.
Le transactivisme est en train d’effacer les droits sexo-spécifiques en réclamant que le genre (donc, une auto-identification déclarative) remplace le sexe en tant que référentiel pour définir les femmes et les hommes. En faisant cela, il menace directement tous les droits des femmes acquis en haute lutte, qu’il s’agisse d’accès aux espaces protégés, de justice sociale, de filiation ou de représentativité professionnelle ou politique.
S’il suffit à des personnes nées mâles de déclarer qu’elles sont femmes pour être considérées comme telles, et pour accéder aux protections sociales réservées aux femmes, alors ces protections n’existent plus factuellement.
Témoignes-tu sous ta réelle identité ou de façon anonyme ? As-tu déjà subi des pressions, des menaces ou un danger perçu ou réel pour toi ou tes proches ou, au contraire, te sais-tu en sécurité pour parler librement ?
J’ai choisi de témoigner anonymement par craintes des conséquences, pour moi mais aussi pour ma famille.
Andrea, rebelle du genre.
Je n’ai pas subi de menaces personnelles, mais j’ai assisté à de très nombreuses shitstorms et harcèlements de sœurs féministes radicales, sans parler des violences de plus en plus régulière à l’égard de plus en plus de femmes (féministes ou non) qui refusent de plier face aux injonctions du transactivisme. J’ai donc choisi l’anonymat.
As-tu une anecdote à raconter sur un événement qui t’a marquée concernant la transidentité ou le transactivisme ?
Il y en a beaucoup!
Andrea, rebelle du genre.
Si je devais en citer un récent, ce serait le lynchage subi par le groupe Résistance Lesbienne qui a défilé cette année en tête de la marche des fiertés pour rappeler que le lesbianisme exclut les sexes mâles par définition et qui a donc, été attaqué par une personne trans avant d’être ciblé par des calomnies.
La personne trans a notamment raconté dans différents médias qu’elle avait subi des violences de la part de Résistance Lesbienne, alors que les vidéos disponibles montrent clairement l’inverse (on voit cette personne armer un coup pour essayer de frapper des femmes du groupe d’en face)
As-tu quelque chose à ajouter ?
Oui, merci de permettre ces témoignages à une époque où il devient de plus en plus difficile et dangereux d’émettre la moindre critique. Fut-elle factuelle et dépourvue d’émotions, face au transactivisme, sans être accusée de haine, de violence ou être sujette à des attaques directes.
Merci à toi de témoigner Andrea.

Pour signer la Déclaration des Droits des Femmes fondés sur le sexe biologique et la partager :
https://www.womensdeclaration.com/fr/
Merci pour la confiance « Andrea »! N’hésitez pas à prendre contact avec nous pour apporter votre témoignage, en remplissant ce formulaire et en nous laissant un moyen de rentrer en contact avec vous : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfJsDG_54NnwJ5RIQbMb0vnKUiH7_7OVNm8JoHazk-Rko_QOw/viewform?fbclid=IwAR0CFev44EzmiToaW41wC2U2sCeroatSwVBUVHHQQT7K046M0nsJDOFd4M4
Merci les femmes!
https://linkfly.to/rebellesdugenre
merci pour ces témoignages
vous trouverez quelques textes sur ce sujet sur le blog que j’anime
bien cordialement
didier
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