Je m’appelle Clara, j’ai 43 ans, j’habite en région parisienne, à Bagnolet plus précisément. Je suis la maman de deux enfants, dont un petit garçon qui a 10 ans, et une plus grande fille qui va bientôt avoir 15 ans. Et justement, c’est cette fille qui se disait trans jusqu’à peu. Donc c’est pour cela que je voudrais témoigner aujourd’hui.
Clara – Ma fille, c’est l’exemple type qui est illustré dans le livre qui s’appelle “La fabrique de l’enfant transgenre” de Céline Masson et de Caroline Eliacheff.
Tout a débuté lors du confinement en 2019. Ma fille s’est réfugiée derrière les écrans, les réseaux sociaux, et en parallèle, elle a été victime de harcèlement scolaire (chose que je ne savais pas à l’époque).
Donc elle avait quand même des troubles anxieux, et s’est réfugiée sur Instagram, Tik Tok.
Et au début, elle parlait de ses passions, à savoir : les animés, le cosplay, les mangas… et elle a conversé avec une fille qui se disait trans. Et au début (en fait j’ai appris ça plus tard, tout, ça avec le recul), donc au début, ça la dégoûtait, elle se disait : “mais qu’est ce que c’est que cette histoire?”, etc. Puis, comme elle était en malaise qu’elle n’était pas bien, etc. , elle s’est intéressée à la question, et, petit à petit, en fait, j’ai vu qu’il y avait une différence dans son comportement.
Elle était très renfermée sur elle-même, très renfrognée, elle nous rejetait et elle a commencé à tenir des propos assez lunaires sur, justement, la transidentité , qu’est ce que ça veut dire “être non binaire?”, la communauté LGBT, beaucoup de choses, des questions qu’elle ne se posait jamais auparavant. Eh bien nous, en fait, en tant que parents, on a cru que c’était une lubie d’adolescente. Donc au début on en plaisantait un petit peu : “Ho t’es non-binaire”, “Ho t’es..”, “Aujourd’hui je suis…” Voilà, en fait, on en rigolait quoi.
On s’est dit on va la laisser un petit peu, voilà, on va pas non plus l’engueuler pour ça, mais bon, on a pris ça à la légère. Donc il faut savoir que dans ce collège-là, donc elle est arrivée petite fille innocente assez naïve en sixième, c’était une enfant qui était très timide qui ne s’était jamais posé la moindre question sur son genre, c’était une petite fille lambda. Et arrivée en 6e, là, elle a eu beaucoup de pression au niveau… c’est une école privée catholique qui met beaucoup de pression sur les notes, et comme elle manquait déjà de confiance en elle, qu’elle était assez stressée, les autres enfants ont tout de suite repéré ceci, et ça a été l’escalade. Donc c’était assez sournois et elle me disait “j’ai des maux de ventre” etc. Donc je ne savais pas vraiment ce qu’il se passait, je pensais que c’était une gastro, etc. Et elle-même ne savait pas que c’était de l’harcèlement scolaire, c’était vraiment très très sournois. Dans ce collège-là, à côté, il y avait un lycée et il y avait une communauté LGBT dont des personnes trans, un garçon qui était en jupe et en chaussures, ils étaient tous super cool avec des couleurs de cheveux différents, donc c’est vrai que c’était “deux salles – deux ambiances” pour ma fille.
Donc si on revient en 2019, après donc ce confinement, ma fille retourne en classe et là, grosse anxiété : impossible de retourner à l’école. Je prends rendez-vous avec la CPE et donc je lui dis : “ Il y a un petit souci, qu’est ce qui se passe?”
Et là, elle me dit : “ Oh, c’est les hormones, les enfants, ils sont pas bien à cet âge-là ”. Je lui dis: “ Vous n’avez pas de psychologues?”, “Non, non”. Bref. Et là, ma fille commence à donner des noms en disant “Oui, ils sont pas sympas”. Mais bon, cette CPE ne prend pas vraiment le problème.
Et là, il y a les vacances scolaires, je me dis “Bon, on va attendre que les vacances scolaires passent”. Et là elle se renferme encore plus en vacances, elle est vraiment très très froide avec nous. Et en septembre, donc à la rentrée des classes, elle porte des sweat shirts alors qu’il faisait 30 degrés, donc je commence un petit peu à la gronder en disant : “Mais ça va pas il fait 30 degrés tu vas en sweat shirt!”. Et, en fait, je comprends plus tard qu’elle se scarifiait et qu’elle camouflait son mal être, tout ça, elle ne voulait pas le montrer et elle mettait des manches longues.
Et ce qui s’est passé également au collège donc, c’est que, premier jour de la rentrée, en fait, elle était assise à côté de la fille qui l’avait harcelée en sixième, elle a fait comme un burn-out total. Et voilà, elle ne pouvait plus assumer, c’était trop dur pour elle. Et comme elle était persuadée, elle s’était auto-diagnostiquée “trans”, ‘parce que c’est comme ça pour les jeunes; ils s’auto-diagnostiquent tout seuls en regardant ce qui se passe sur les réseaux). Les réseaux sont dans une bulle : plus on like, plus on regarde un post, et plus on est enfermé dans ce milieu-là. C’est-à-dire qu’elle ne voyait que du contenu trans affirmatif où on lui disait tout simplement : “Si t’es pas bien dans ton corps, c’est parce que, voilà, t’es pas bien dans ton genre et tu es peut-être trans. Tu es certainement trans.”
Et, en fait, c’est tout cet enchaînement qui a fait qu’elle ne supportait plus rien. Et elle m’a demandé: “ Maman je veux me couper les cheveux, je veux me couper les cheveux!”. Je ne comprenais pas. Elle me dit :”Maman,si tu me coupes les cheveux, je serai mieux dans ma tête, mieux dans mon corps!”. Je lui dis « Écoute, je ne suis pas sûre que ça soit ça qui va régler ton problème” mais, bon, je l’amène chez le coiffeur, elle se coupe les cheveux et elle était toute contente de retourner au collège. Sauf que bon, elle a fait son coming out trans. Nous, évidemment, on a été au courant de rien de tout ça à cette époque là. Et tout le monde s’est moqué d’elle. On lui est tombé dessus et c’est là où elle est partie dire à l’éducatrice qu’elle se scarifiait. Je reçois l’appel de la CPE et là je tombe des nues, je pars en courant au collège pour récupérer ma fille et discuter avec la CPE. Et je dis: “ C’est pas possible, il y a un problème avec la classe, avec les élèves, il faut la faire changer de classe.”
Sauf que voilà, le mal était fait. Ma fille était prise de phobie sociale, anxiété sociale, elle faisait des crises d’angoisse. Je n’avais jamais vu ça de ma vie. Elle tremblait et elle ne pouvait même pas prendre les cars scolaires le matin pour aller au collège. Et puis là je suis rentré dans une errance au niveau des psys! Je veux dire qu’en France on n’a vraiment pas de chance au niveau des psys; la prise en charge psychiatrique pour les enfants… c’est-à-dire qu’il n’y avait pas de psychiatre disponible. Le CMP de ma ville m’a dit qu’il y avait un an d’attente et qu’ au pire, fallait que j’aille aux urgences. Mais bon ma fille, elle était pas…, voilà, il n’y avait pas… je ne la voyais pas se suicider à l’époque!
Donc je lui ai dit : ” Pourquoi la mener aux urgences?” Et, en fait, j’étais tellement mal que le CMP de la ville voisine a accepté de prendre ma fille. C’était un tout petit CMP, ils étaient complètement dépassés par le mal être de ma fille. Quand je parlais du harcèlement scolaire, eux, non c’était pas ça, c’était ailleurs… J’ai dû moi-même avoir un suivi où ils essayaient de savoir la vie de ma mère, de ma grand-mère pour essayer de trouver d’où venait le problème. Mais bon il n’y en avait pas. J’avais beau leur dire que c’est pas ça le souci. Et moi de mon côté, je voulais comprendre ce qu’il se passait, j’ ai intercepté son téléphone portable et là j’ai vu des échanges où ses copines de son collège lui parlait en tant que “il”, avec un prénom masculin qui ressemblait à un prénom de manga, et en même temps, elle disait qu’elle était amoureuse d’une fille de son école et que ce n’était pas réciproque. Bref elle n’était vraiment pas bien du tout.
Et donc, à un moment donné il va bien falloir que je lui parle de ça à ma fille : “Du coup, tu te prends pour un garçon?” Au début elle disait : “Non, non!” Et puis je dis : “Mais t’es trans?” et là, elle me dit “oui-oui”. Elle avoue en fait, elle avoue être trans. Et, en fait, à cette période là, je ne savais pas quoi dire. Je ne savais pas comment raisonner. Donc, je lui ai dit : “ Bon ok, si c’est ça ton problème, ça va passer.”
Je n’avais pas pris, en fait, l’importance de tout ça, ce que cela pouvait représenter, parce que j’étais persuadée que c’était impossible et que ça allait passer.
Et donc, comme elle n’était vraiment pas bien, j’ai pas voulu non plus me mettre en position pour encore plus l’enfoncer. Donc j’appelle sa psychologue et je lui dis : “Vous savez, ma fille se prend pour un garçon.” Et là, je la sentais complètement dépassée, elle m’a dit : “ Oui, mais votre fille, là, faut la mettre dans un asile, parce que là, pour la protéger là, elle fait des psychoses…” Et bref, je voyais quelque chose qui n’allait pas, je n’allais pas mettre ma fille dans un asile, comme elle disait!
Non moi, mon but dans la vie c’est de protéger ma fille et de l’aider, c’est pas de l’enfoncer et je savais très bien que ce n’était pas la solution.
Là, je décide de prendre ma fille, de la faire sortir de ce CMP.
Chose qu’ en fait, cette psychologue ne voulait pas au début, elle ne voulait absolument pas que ma fille aille dans le libéral. Et je cherche, je cherche, je vois des consultations via “Doctolib” et un psychiatre qui est spécialisé dans les adolescents. Donc je prends rendez vous avec lui et comme par hasard, en plus, c’était un expert en dysphorie. Donc je me suis dit: génial, il va nous aider, ça va être top. Donc c’était un monsieur très convaincant, pour le coup il avait vraiment aidé ma fille au départ, parce qu’il l’a poussée un petit peu dans ses retranchements, mais il ne parlait pas de la dysphorie en fait. Il s’était focalisé sur la phobie scolaire et je lui ai parlé également du harcèlement qu’elle avait vécu, mais il n’avait même pas noté dans son dossier donc en fait pour lui… c’était… mais il n’avait même pas pris conscience de ça quoi.
Donc le temps passe et, en parallèle, j’ai pris un rendez-vous avec un psychologue TCC, donc en thérapie comportementale et cognitive, qui, lui, a vraiment axé tout son travail sur la phobie sociale et l’anxiété généralisée. Et qui l’a mise devant, justement, sa peur du regard des autres. Et ma fille allait mieux. Et, en fait, au bout d’un moment, on lui dit : “Il faut vraiment que tu changes de collège, c’est pas possible quoi!” Et là, elle prend la décision de changer de collège. Donc pour le coup elle y est allée, tout s’est super bien passé.
A un moment donné, je lui dis : “T’en es où de ta dysphorie?” Donc elle me dit : “Non mais là c’est bon, c’est passé, ça va bien, ça va bien.”, et avec le psychiatre, on décide d’arrêter le suivi parce que ma fille ne voulait plus, de toute façon, consulter. Donc on sentait que ça la gonflait. On peut comprendre quand on est une adolescente, les consultations psys, c’est pas vraiment l’idéal pour une ado. Je pensais que tout était réglé, que tout allait bien, mais sept mois plus tard, le collège m’appelle pour me dire que ma fille a fait une tentative de suicide. Dans l’enceinte même du collège.
Donc j’étais avec mon fils, j’étais avec mon mari ; on est tombés vraiment de haut. Donc j’arrive en pleurs en courant au collège en pensant que ma fille était à moitié morte, je rentre dans l’infirmerie et je vois ma fille qui me rejette d’une façon très agressive.
Je lui dis:” Mais pourquoi tu as fait ça, pourquoi tu as fait ça?”.
Elle me dit :” Mais maman, c’est parce que vraiment tu n’as rien compris, tu refuses d’accepter mon genre!” Mais d’un air vraiment mauvais, et méchant!
Et là je dis:” Mais je ne comprends pas, je t’ai demandé si tu allais bien, je te demande tout le temps si tu vas bien, ton bonheur c’est tout ce qui compte.”
Elle me dit : “Non mais là, t’arrêtes, t’as vraiment rien compris!”. Et devant tout le monde : c’était très théâtralisé. Il y avait sa meilleure amie, les profs, les pompiers, bref.
Et après on l’amène aux urgences, et je ne comprenais pas cette fille dans les urgences. Elle était vraiment… comme si c’était quelque chose de planifié, c’était vraiment très étrange. “Tu arrêtes tes conneries là!, Tu ne te rends pas compte de ce que tu fais!”. Et comme elle était complètement shootée, elle avait pris des médicaments, elle était vraiment à l’ouest. Je pense qu’elle ne se rendait même plus compte de tout ça. Elle était sur une autre planète. Donc là, elle était hospitalisée à côté d’enfants qui étaient malades, type COVID, etc. Dans cette même unité il y avait quatre ados et dont une fille également qui se disait trans.
Donc je me suis dit :”Ce n’est pas possible, mais c’est une vraie épidémie, il y en a partout!” Parce que même dans son collège il y avait déjà des filles qui allaient voir les profs et qui faisaient leur coming out trans. Je me suis dit : “ Mais il y a vraiment un problème!”
Il faut savoir que là, au niveau des unités psychiatriques en France, tout est surchargé, cette période de COVID 19 ça a massacré le moral de nos enfants et il n’y avait plus de place donc. En fait, on m’a dit : “Votre fille peut partir à condition que vous preniez un psychiatre en libéral pour la suivre.”
Donc là je fonce pour retrouver le psychiatre qui avait vu ma fille au début. Donc celui qui est expert en dysphorie. Et on va sur Paris le consulter. Et, en fait, on mène la conversation, sachant que ma fille n’a jamais parlé de dysphorie a aucun psychiatre qu’elle a vu, lorsqu’elle a été hospitalisée, elle n’a jamais parlé de ça. Et lorsque je lui avais demandé : “Mais c’est vraiment ça ton problème?”, elle m’a dit : “Non, non, mais il y a autre chose…” Puis, elle s’excusait aussi de m’avoir agressée, elle m’a dit: “Je ne me suis pas rendu compte maman.”
Après, je pense qu’elle a pas mal culpabilisé. Donc on va le voir et puis, c’est moi, en fin de consultation, je lui dis : “Mais là, il serait peut-être temps de parler de ça, parce que là, elle est toujours… voilà, elle se dit toujours dysphorique, elle se prend toujours pour un garçon donc là…” Et là, tout de suite, il me dit : ” Oh ben, de toute façon…” d’un air nonchalant, “…de toute façon ça, à 16 ans, elle pourra prendre de la testostérone, voilà, avec autorisation parentale.”
Et là, je tombe de haut, je dis : “Pardon?” Et je me mets à pleurer.
Je me dis:” Mais ce n’est pas ça le problème!” Et ma fille qui a un humour assez particulier, elle parlait du COVID, etc., et puis il sort, il sort une blague, il sort :” De toute façon, tu sais, si Zemmour il passe, (c’était pendant les élections), les immigrés et les gens comme toi, vous serez les premiers à partir.”
Et là, en fait, je suis tellement restée estomaquée, que je n’ai pas réagi. En plus, j’enchaînais les nuits blanches, etc., donc, j’étais vraiment complètement paumée. Donc on se donne rendez vous pour une deuxième consultation. Il m’avait promis des noms de psychologues… et, en fait, il n’y avait jamais eu rien derrière. C’était juste pour prescrire des médicaments.
Deuxième consultation … il prend ma fille en rendez-vous, puis me parle après, d’un ton assez grave : ”Ecoutez Madame, ce serait bien temps que je vous voie, vous et votre mari, pour qu’on mette les pieds dans le plat une bonne fois pour toutes.”
Mais je dis : “ Mais pardon, de quoi vous parlez?”
Il fait : “Oui, parce que là votre fille, encore bon, si c’était un mois, deux mois… mais là, ça traîne. Donc, il faudrait vraiment qu’on se voit.”
J’en parle à mon mari et mon mari dit : “Il est fou lui. Il est hors de question que je me déplace, qu’on parle de ça. Pour moi c’est un non sujet!”
Et là j’ai un voyant “Warning!” qui apparaît. Je suis pas mal, moi, assez… cartésienne.
Je connais ma fille. Je sais les problèmes qu’elle a. Je sais qu’elle est fragile. Je sais qu’elle est influençable. Et je me dis: “ Il n’y a pas que cette voie-là!”
Donc, je vais sur des groupes trans de parents sur facebook, et là, je vois tout un monde où, limite, les gens sont heureux de la première prise de testostérone.
Là, je parle de mon cas, je dis:” Mais c’est quand même bizarre parce qu’elle est pleine de paradoxes; elle commande des jupes, elle a une attitude très féminine…”, et là, on me dit: “Ho mais non, ne vous inquiétez pas. Nous aussi c’était comme ça. Mais, si elle le dit, il faut vraiment que vous l’aidiez, il faut vraiment l’accompagner dans sa transition.”
Bon en fait je n’ai pas le choix, on peut pas lui dire : “Non, tu fais une connerie. Soigne-toi d’abord. Tu as des problèmes psy. Tu ne peux pas discerner. Tu n’es pas en capacité de réfléchir à tout ça. Tu as la vie devant toi. Voilà, quoi! C’est pas ta vie, tu ne vas pas prendre de la testostérone. Tu n’as jamais été comme ça, tu n’as jamais eu le moindre doute. Je vois ton comportement. T’as un comportement, voilà, qui n’a rien à voir avec un garçon, avec voilà…”
Pour moi c’était juste impossible. Et là, je me renseigne, je regarde des articles, je regarde sur google, je me dis : “Non, il doit bien y avoir d’autres personnes qui vont dans mon sens!”, et je tombe sur YPOMONI.
Et là, ils me mettent en garde en disant : “Écoute, ce médecin, il tient un double discours, fais attention!”
Je ne croyais pas, je dis : “Mais non, quand même, c’est un expert, etc., il sait de quoi il parle!” Et lors du troisième rendez vous avec ce médecin donc, en téléconsultation, je le prends à part au début, je dis : “Voilà”, je lui donne ma façon de penser en disant que je comprends pas pourquoi il a parlé de testostérone tout de suite, que ma fille n’est pas en capacité de raisonner, qu’elle est très influençable, qu’elle a d’autres problèmes liés à son harcèlement qui n’ont jamais été vraiment traités et que je me suis renseignée sur ce qui se passe en Suède, au Royaume-Uni, qu’il y a quand même des détransitionneurs, qu’on revient sur les protocoles! Et je lui dis : “ Mais pourquoi il a parlé de ça?” Il me dit: “Bah, écoutez, c’est le protocole! Il y a des études qui sont comme ça, c’est prouvé. Pour gagner la confiance de l’adolescent, en gros, c’est comme ça que ça fonctionne. Mais vous savez, moi j’ai quand même, au début, laissé un petit peu traîner, parce que, oui c’est vrai, que maintenant se dire trans c’est comme un peu les gothiques, les punks à l’époque, c’est pour se rendre un peu intéressants”.
Bon je fais : “OK, bon, il est raisonnable.” et je lui passe ma fille.
Et là je me dis : “ Non, je vais écouter”.
Je sais que ça ne se fait pas, mais il fallait que j’aie vraiment le cœur net la-dessus.
Et je vois qu’il pose des questions : “Mais voilà, ça a débuté comment? Est ce qu’il y a des gens dans ton collège qui se posent exactement les mêmes questions?” Donc elle répond : “ Oui!” et après, j’entends qu’il termine la conversation par : “ Mais de quelle religion sont tes parents?”
Donc ma fille répond : “Ils sont catholiques, mais ne sont pas pratiquants. Moi je suis athée, etc.”
Mais je me dis : “ J’ai bien entendu?”
Donc, je ne comprends pas, mais je me dis : “Mais pourquoi il pose cette question? C’est quoi l’intérêt?”
Et après, il conclut, il ne veut même plus me parler à la fin, il conclut :” Mais j’ai parlé de ton cas en réunion.”
Puis moi : “Mais il a parlé de quoi en réunion? Il a parlé de ma fille? Mais avec qui? Je ne suis même pas au courant, je ne sais même pas ce qu’il s’est passé et il veut parler de ma fille ?”
Et là, j’ai arrêté. J’ai arrêté tout.
Je n’ai pas donné suite aux consultations.
Donc j’ai suivi le psychologue TCC. J’ai parlé de mes craintes. Et il m’a dit: “ Écoutez, de toute façon, moi je vais faire en sorte d’accompagner votre fille pour déjà régler ses problèmes de dépression. Régler ses problèmes d’anxiété sociale. Et puis je vais aborder la question avec elle. Et, petit à petit, voilà quoi, je vais déjà l’aider pour ses troubles. Des troubles psychiatriques quoi. Ses troubles psys. Je fais : “ OK, très bien!”. Et puis, c’est vrai que moi, au début, ça commençait à m’énerver ces questions de trans identité. Donc j’ai essayé de prouver par “A + B” que ce n’était pas possible, etc. et que je voyais très bien que ma fille était de plus en plus agressive, qu’elle me traitait de transphobe, que j’étais “qu’une cis-genre hétéro” et, au bout d’un moment, j’ai voulu mettre cartes sur table et lui parler de ce que je ressentais de ce que je pensais de tout ça.
Et, en fait, j’étais devant une page Wikipédia.
C’est-à-dire que ma fille, je voyais qu’elle était endoctrinée. Que c’était impossible de dialoguer avec elle.
Que c’était vraiment complètement lunaire. Il y avait des choses qui n’avaient ni queue ni tête.
Qu’elle récitait quelque chose qu’elle avait appris, mais que ça ne venait pas d’elle.
Donc là, j’ai arrêté et je me suis dit ça y est; elle est dans une idéologie. Ce n’est même plus la .. c’est, voilà, c’est une secte. C’est une emprise sur le cerveau des jeunes, c’est impressionnant quoi.
Et il y a eu l’académie et le communiqué de presse de l’académie de médecine, justement, qui parlait de tout ça.
Et je l’ai envoyé au psychologue TCC. Pour quand même lui dire : “Faut faire attention, parce que je pense que ma fille, elle rentre dans ce cadre-là, qu’elle a vraiment besoin d’accompagnement psychologique pour traiter son réel problème.”
Il était d’accord avec moi. Et, par contre, il m’a dit :” Voilà, votre fille, elle n’est vraiment pas bien, parce que, avec votre mari, vous, voilà, sur cette question là, où, voilà, vous prenez pas en compte son mal-être, et en fait, ça lui fait beaucoup de peine.”
Et là, il m’a conseillé l’ écoute empathique. C’est-à-dire d’écouter ma fille, mais sans la juger.
Et aussi je lui ai dit à ma fille : “ Écoute, tu peux tester ton genre. Tu peux te couper les cheveux. Tu peux t’habiller comme tu veux. Par contre, à la maison, tu seras toujours “Julie”. Tu seras toujours “elle”.
C’est passé. Plus les soins. Plus le fait qu’on prenne en compte sa souffrance. On était tous au courant de tout ça. C’est vrai que je cachais beaucoup de choses au petit. Et j’ai l’impression que ça l’a aidé.
Je lui ai dit: “On est une équipe. On est une famille. On est soudés. On sera toujours là pour toi. On va te sortir de ton mal-être.”
Mais je ne lui ai pas dit : “On va te sortir de ton transgenrisme”, parce que, elle n’était pas en mesure d’accepter cela quoi. Chose est faite et que voilà, petit à petit cela a fonctionné et j’ai dialogué après avec elle. Lui dire : “ Voilà, tu sais, tu peux très bien être une fille, avoir une expression de genre masculine, t’habiller comme un garçon, ça voilà il n’y a pas de souci là-dessus. Tu peux très bien être une fille lesbienne, il n’y a pas de problème là-dessus. Pourquoi vouloir prendre des hormones? Pourquoi? Tu sais que ça, voilà, ce n’est pas sans risques! »
Je lui ai dit que c’était quand même dangereux pour la santé, que l’on faisait croire que non, mais si ; il y a quand même des effets au niveau cardiovasculaire, au niveau de la stérilité. Je lui ai dit : “ Tu vas avoir des poils à vie, tu vas avoir une voix de d’homme et je pense que tu ne te rends pas compte de tout ça.”
Elle mettait deux brassières qui lui écrasaient la poitrine. Je lui ai dit : “ Sois libre! Ton corps, il est à toi, c’est ta maison, il faut que tu acceptes ton corps.
Et ton corps, franchement, tu as un corps magnifique. A l’adolescence, c’est normal d’être mal dans sa peau. On a toujours été mal dans notre peau à l’adolescence, c’est une période compliquée.”
Donc je lui dis : “ Ouvre les yeux sur ta situation. Sur ta …, voilà quoi, essaye de prendre soin de toi, de…”. Mais tout ça avec beaucoup d’amour et de respect quoi. J’ai … Voilà… C’est comme ça que, petit à petit, elle a réussi à s’en sortir et de se rendre compte que tout ça; elle était enfermée dans un mal être.
On lui faisait promettre des choses qui étaient des mensonges. Et là, voilà, dernièrement, elle a retiré de tous ses réseaux sociaux les pronoms.
Elle a dit : “ Je m’en fous des pronoms!”
Elle m’a dit : “ Maman, voilà, moi je m’en fous du genre finalement.”
Et elle m’a avoué que les réseaux sociaux avaient agi comme une secte.
Parce qu’elle m’a dit : “ Tu sais, dès qu’on disait qu’on avait le moindre doute, on était traité de transphobe.” Donc en gros, c’est une grosse emprise sur ces jeunes qui ont droit à, voilà, une grosse communauté qui les soutient. Ma fille était très solitaire, elle n’avait pas beaucoup de copines, elle était triste, elle était en dépression. Donc, derrière ces écrans, il y a des personnes qui se disent bienveillantes, une communauté forte, une communauté qui se bat pour des droits, qui l’appuyait, qui l’encensait. Donc, quelque part, avouer à demi-mot qu’elle a fait une erreur, c’est compliqué pour ces jeunes, et ça remet tout en question. Pour eux, c’est faire machine arrière, c’est un peu compliqué. Voilà, c’est ce qu’elle m’a dit.
Et puis, quand elle a reparlé du psychiatre expert en dysphorie, elle m’a dit : “Mais lui, il est fou! Il n’a rien compris Maman. Il voulait me donner de la testostérone!”
Voilà, elle m’a dit clairement : “Il aurait mieux fait d’essayer de me comprendre, au lieu de mettre parler de ça comme ça quoi! ”
Et c’est comme ça, voilà, que pour moi, elle s’en est sortie.
Elle est bien dans sa peau. Et là, elle remet des choses qui sont plus du style féminin; des crop tops, elle se maquille, elle a plein de copines. Elle sort, elle revit. Elle a une vie d’ado normale. Et pour moi c’est une victoire.
Au jour d’aujourd’hui, je peux te dire qu’elle est sortie de tout ça. Et elle a le recul, le discernement pour voir qu’elle a été sous une emprise sectaire. Et quand je dis que c’est une emprise sectaire et je pèse mes mots, parce que moi même, je suis allé voir les Tik Tok, Instagram, etc., et il y a des gourous derrière tout ça. Comme quoi les gourous, c’est les influenceurs, qui sont bien là pour influencer les jeunes. Et leur but, c’est justement, c’est de les éduquer à l’idéologie du genre. Et quand je vois les commentaires où, pour eux, la testostérone, c’est inoffensif, les bloqueurs de puberté, c’est inoffensif, il n’y a aucun danger; ce n’est pas possible de laisser ces gens là manipuler des enfants qui sont en danger, qui ont traversé une crise COVID et on peut tout leur faire gober quoi!
J’ai vu un petit gamin sur Tik Tok, à 10 ans, qui faisait des tutos pour dire que :
“C’est quoi être transgenre”.
Non mais! Je pense que les autorités ne se rendent pas compte de tout ça. Il faudrait qu’il y ait des garde-fous. Des gens qui disent : “ Non, tu ne peux pas dire ça sur Tik Tok!”
Il y a des enfants derrière. Il y a des jeunes, certes, qui sont peut-être en questionnement du genre, mais c’est parce ce que cela fait partie de la construction d’un individu, d’un adolescent qui n’est pas très bien dans ses baskets qui sait pas trop s’il est gay, s’il est hétéro, il a le droit de se poser des questions. Mais de là de lui dire : “ Ha bah non, si tu te poses des questions, c’est que… c’est ton ressenti et ton ressenti c’est la vérité!” ,tu vois, derrière, c’est ça quoi, c’est : “Tu es trans!” Et tu ne peux pas dire le contraire, parce qu’il y a tellement de personnes qui commentent aussi derrière, une telle communauté qui emprisonne là-dedans, que …, il y a vraiment une emprise chez nos jeunes. Donc c’est pour ça qu’aujourd’hui je voulais témoigner pour aider, alerter nos enfants et des parents et leur dire que de ne pas rentrer là-dedans. De vraiment, de…, d’être eux- mêmes. De se faire leur opinion. De regarder ce qu’il se passe et de prendre la bonne décision pour leurs enfants. Parce que c’est une décision sur une vie entière. C’est pour ça, que pour moi, c’est important aujourd’hui de témoigner.
RDG – Pourquoi penses-tu que cette idéologie est une menace? Et pour qui?
Clara – Mais en fait c’est une menace pour la démocratie, pour les femmes, les enfants. On voit bien qu’il y a un lobbying derrière qui est ultra puissant et très bien ficelé, qui contrôle absolument tout. Le moindre mot qui peut semer un doute est vite banni. Que ce soit, on voit bien, des comptes de féministes, où, lorsqu’on dit que le sexe biologique c’est vraiment une réalité; elles sont bannies, elles sont censurées. Moi-même si je fais, si je mets un moindre commentaire sur Instagram ou sur Tiktok, je me retrouve avec des menaces alors que je n’ai rien dit de grave.
Et, pareil, quand on reprend par exemple les arguments de l’académie de médecine, on se fait qualifier tout de suite de transphobe. “Transphobe”, c’est vraiment le mot magique. qu’emploient ces transactivistes, c’est le pire mot qu’ils puissent, voilà, on dirait que c’est le…, c’est le mot qui sert pour conclure chaque phrase sans arguments. Et même quand on voit tout ce qu’il se passe actuellement avec les sports, où les catégories féminines, où il y a des hommes qui viennent et qui prennent, justement, les podiums. J’ai l’impression que, les femmes, on est encore une nouvelle fois mises de côté. Je n’arrive même pas à comprendre comment on en est arrivé là. En fait c’est : “Qu’est-ce qu’il y a derrière de si puissant?” Et là, c’est une vraie interrogation de ma part.
RDG – Est- ce que tu pourrais développer cette fameuse position de l’académie de médecine? Enfin, très rapidement, parce que tu l’as évoquée deux fois. Peut-être redire ce que c’est? Parce qu’il y a des gens qui ne vont pas saisir.
Clara – L’académie de médecine, quand on relit son communiqué de presse, qu’on peut trouver très facilement sur google. En fait, il dit qu’il y a une hausse exponentielle des cas de dysphorie subite. Donc, plutôt des jeunes filles, qui vers, à l’âge de l’adolescence, qui, auparavant, ne s’étaient jamais posé de questions, là, maintenant, se déclarent trans du jour au lendemain quasiment. Et qui, ils emploient le mot “épidémie” parce que c’est une poussée exponentielle, et ils mettent en garde contre la rapidité des traitements hormonaux et de privilégier plutôt un suivi de thérapie psychologique long. En fait pour, réellement, vraiment, être sûr que ce n’est pas une dysphorie transitoire. Je crois qu’ils appellent ça comme ça, en fait. Et que, bon, la plupart du temps ça passe, une fois la puberté passée. Donc, ils appellent plutôt à la prudence.
RDG – En fait, c’est exactement ce qu’il s’est passé avec ta fille, clairement.
Clara – Oui, exactement.
RDG – Le psychiatre qui l’a suivie, par contre, avait vraiment une approche, ben en fait, “comment est ce que je pourrais dire?”, un peu sournoise. Puisque il y avait un double discours vis-à-vis de vous, les parents, mais clairement une approche trans-affirmative vis-à-vis de ta fille.
Clara – Ha mais, de toute façon, ce médecin est réputé pour être trans-affirmatif. Il est dans toutes les bases de données des trans activistes lorsqu’ils cherchent à trouver le bon médecin. Lui, il prône, bien sûr, il travaille dans les hôpitaux qui accompagnent la transition. Quelque part il prêche pour sa paroisse. Donc c’est pour ça que le psychologue qui était TCC, qui a fait une approche plutôt globale; il m’a clairement dit : “ Votre fille, là, elle est trop axée sur son genre. Elle ne se voit qu’en “genre”. Elle ne se voit plus en tant qu’individu. Donc, mon travail, c’est qu’elle se voit comme un individu, avec un environnement, des amis, des activités annexes, une famille, une école, et non pas comme un genre. Parce que dans la vie, on n’est pas qu’un genre. On est un individu avec plein de qualités, des défauts, avec des goûts. Et, en fait, lui, son but, c’était qu’elle ouvre les yeux sur ses pensées dysfonctionnelles qu’elle avait en fait. Et, pour le coup, il a très bien réussi.
RDG – Donc, si je résume, en fait : Il y a d’un côté le service public de l’hôpital public et, globalement, la sécurité sociale. Qui sont dans une approche quand même clairement trans affirmative aujourd’hui. Avec notamment l’ALD qui est donnée aux personnes trans, le remboursement de tout, la chirurgie, les médicaments… il y a même l’épilation laser, les seins, enfin la totale. Et de l’autre côté, le libéral, qui va apporter heureusement des ressources aux familles. Mais, par contre, c’est payant.
Clara – Alors, oui. Ben, c’est le problème, c’est que, actuellement… Si on veut faire suivre son enfant correctement, il faut avoir les moyens.
En gros c’est comme ça. Et moi, pour le coup, ce médecin là, donc celui qui est trans-affirmatif, il officie à l’hôpital et en même temps il est en libéral. Donc moi, en pensant qu’il était un expert de la dysphorie, mais un expert dans le sens où il allait pouvoir éclairer ma fille mais en lui disant : “Ben, non, c’est juste pas possible!”
En fait, lui, moi, je l’ai consulté en libéral. Parce que si j’étais passé par les hôpitaux, j’en aurais eu encore pour un an d’attente, je ne sais pas, mais en tout cas, je …, moi ce que je voulais c’est que…, c’est d’aider ma fille et que ça aille au plus vite. Mais c’est sûr, en soi, que si je l’avais amenée en consultation à l’hôpital, ça aurait été le même résultat. Parce que c’étaient les mêmes individus derrière. Je ne sais pas à l’heure d’aujourd’hui dans quel état serait ma fille, je ne sais pas quoi là. Elle m’a même dit : “Maman, si on avait continué avec lui, peut-être que je serais restée encore dans mon délire trans.” Voilà, pour reprendre ses mots.
RDG – Qu’est-ce qui t’a décidé à témoigner aujourd’hui? Est-ce que tu sens qu’il y a des pressions, des menaces dans ton entourage? Ou est-ce que tu te sens tout à fait libre de parler et en sécurité?
Clara – Pourquoi j’ai témoigné aujourd’hui? C’est pour aider les parents, les adolescents, les enfants à éviter le pire. Moi, pour l’instant, on voit la lumière au bout du tunnel.
On est sortis de ce cauchemar.
Et, vraiment, je demande aux parents de surveiller les réseaux sociaux de leurs enfants, de limiter leur temps d’usage. Parce que c’est ce que j’ai fait avec ma fille et j’ai bien vu une différence. De devenir eux-mêmes un expert en transidentité. Parce que, comme ça, leur enfant ne pourra pas encore baratiner des trucs pas possibles. Et ils verront que les parents finalement, ils en savent autant. Et de lire tous les articles. De se faire vraiment une opinion par eux mêmes. De se rapprocher du collectif Ypomoni, qui est un collectif de parents qui sont là pour aider les parents, comme moi, qui étaient vraiment, vraiment mal quoi, on était complètement perdus.
Ne pas écouter les groupes trans-affirmatifs, parce que…, sauf s’ils veulent vraiment et sont convaincus que leur enfant est trangenre …là, c’est … Voilà.
Mais moi, ce n’était pas mon cas, je n’avais vraiment zéro doute là-dessus. Il était hors de question que ma fille fasse une transition, ce n’était pas, ce n’était pas son problème à ma fille ça. Et surtout ne pas succomber aux fameux chantage : “ Si vous ne le faites pas…”, en tout cas : ” Si vous n’aidez pas votre enfant à changer de genre, et bien, il se suicidera.” Parce que moi, ma fille, elle a fait sa TS après avoir fait sa transition sociale dans le collège. Donc elle avait fait quand même son coming out au collège. Donc, ça ne l’avait pas du tout aidée cette histoire. Et c’était un appel à l’aide. C’était vraiment pour qu’on la sorte de tout ça quoi.
Et l’autre conseil que je pourrais donner, c’est ce que m’a dit le psy TCC : c’est vraiment d’écouter son enfant sans juger. En fait, comme ils sont dans une emprise vraiment idéologique, si au début vous essayez de la contredire, elle va vraiment se braquer, ça ne va pas fonctionner. Il faut déjà soigner les maux de l’enfant, les maux, voilà, les problèmes psys, et, ensuite, lui montrer, lui prouver, habilement, et vraiment, voilà, faut y aller… on marche sur des œufs. Pour lui dire que vous en savez plus que lui, au fait. lui prouver que, finalement, ce n’est pas ça son histoire. Et lui prouver par “A + B” que ce qu’on raconte c’est pas, ce n’est pas c’est pas possible quoi. Et la sortir de là aussi par des activités des sorties, pour qu’il soit vraiment connecté à la vraie vie. Pour qu’il voie, qu’à côté, ce n’est pas que la transidentité. Parce qu’ils sont, en fait, à force… ils ne voient que ça, ils ne parlent que de ça et ils ne se voient qu’en “genre”, ils ne voient pas que derrière il y a la vie de tous les jours quoi. Il faut qu’ils vivent une vie d’ado normal, quoi.
RDG – Est-ce que tu as une anecdote à raconter sur un événement qui t’a marquée concernant la transidentité ou le trans-activisme?
Clara – Moi, c’est l’absurdité du langage.
En fait, ils ont inventé tout un vocabulaire et en parlant avec ma fille qui me disait que je n’étais qu’une “cis-genre hétéro”
en gros, je ne faisais pas partie des victimes. Donc, elle m’a même posé : “ Mais toi, tu n’as eu jamais de problèmes, tu n’as jamais eu de problèmes dans ta vie!”, en gros, comme si c’était une tare! Donc, en fait, il y a toujours ce côté victimisation qui doit être là. J’hallucinais sur ce côté-là. Il y a beaucoup de propos incohérents, de paradoxes. Moi, ma fille, par exemple, je lui disais : “ Mais je ne comprends pas; tu dis que tu es un garçon mais pourquoi tu t’es acheté une jupe?” et là, elle me répond : “ Oui mais maman, tu sais, une jupe ça n’a pas de genre. Il y a des jupes…les jupes ont toujours existé … depuis la nuit des temps les hommes portaient des jupes.” En fait, c’est un peu … ils font ce qu’ils veulent avec le genre. Et je lui disais : “ Mais je ne comprends pas. Tu te dis garçon, mais tu veux porter une jupe?”, mais pour moi ce n’était pas clair quoi tout ça, c’était pas, ce n’était pas clair, donc. Et c’est comme quand je vois dans Tik Tok les grands influenceurs hommes qui se disent femmes qui s’habillent de façon clichée; mini jupe très sexy et maquillage à outrance, pour eux, c’est ça être une femme. Et là, je dis à ma fille: “ Mais tu te rends compte c’est ça! Eux, ils se disent femmes, mais moi, ils ne me représentent pas! Moi, je ne m’habille pas comme ça! Je n’ai pas une attitude délurée avec des propos très crus. Et, tout le temps, ces jeunes se font… mettent en avant leur opération chirurgicale. Tout tourne autour de leur transidentité quoi. Et comme quand ils disent que si une femme ne veut pas sortir avec un homme trans, c’est qu’ell e est transphobe. Je dis “Non, c’est juste qu’elle n’a pas envie!” En fait tout… en fait ils dictent les façons, les comportements que tout le monde devrait avoir dans la société. C’est ça aussi qui fait peur. C’est eux qui devraient imposer leur façon de vivre, leurs façons d’être, leurs lois, alors que quand on les entend, ils représentent à peine 1 % de la population. Il y a quand même un souci derrière tout ça, qui, moi, me fait peur. C’est…, c’est tous ces paradoxes. C’est comme quand ils disent “le sexe est assigné à la naissance.” On dirait que la sage femme a sorti le bébé du ventre et qu’elle a fait un petit coup de pifomètre : “ Ha bah, lui, on va dire que c’est une fille! Et ben lui, on va dire que…” Ben non! Si la nature est là, le sexe biologique est là! Et il ne faut pas avoir honte de ce sexe biologique! Sachant qu’ils sont là en train de critiquer la science, mais ils sont bien contents d’avoir l’ALD, d’avoir la testostérone, d’avoir des chirurgies! Donc, en fait, ils crachent un peu dans la soupe, mais, en même temps, ils sont bien contents de l’avoir. Donc c’est ça aussi qui est paradoxal. C’est pour ça que, quand j’ai montré tous ces exemples à ma fille, elle voyait bien que j’avais raison. Et, petit à petit, il y a eu, voilà, un petit changement aussi de position de sa part, je pense.
RDG – Donc, je crois, que tu as une anecdote à raconter sur les animaux…
Clara – Oui, bah en fait, moi, maintenant, je suis devenue donc une fan de Tik Tok, parce que je me dis que c’est quand même important qu’un parent voie ce qu’il se passe chez les jeunes en fait. Parce que c’est, quand même, il se passe beaucoup de choses sur Tik Tok. Et c’’était pour le mois de la pride, et il y avait une marque qui parlait justement de l’homosexualité chez les animaux. Donc, ils montraient des exemples, que c’était prouvé, etc. Et moi, un peu pour rigoler quoi, comme commentaire, je dis : “ Et est-ce qu’il existe des animaux transgenres?” Et donc, il y avait des personnes qui disaient : “ Non ce n’est pas possible, c’est un ressenti, les animaux ne parlent pas, etc.” et, je me suis retrouvée avec des commentaires de … bah, de gamins quoi, de 13, 14, 15 ans, qui me disaient : “ Oui, ça existe, y a les hippocampes, les poules, les mantes religieuses …” donc j’ai eu le droit à plein d’animaux. Mais je dis : “ Non, ils sont juste hermaphrodites. Il faut juste aller regarder sur google…” donc je leur disais, et en fait, non, ils étaient tellement persuadés que, voilà, que chez les animaux que ça existait… moi je me suis dit : “ Une poule? Mais comment une poule peut être transgenre? C’est juste pas possible! “ Mais, en fait, j’ai vraiment l’impression que comme ils veulent prouver l’existence… eux-mêmes, ils s’inventent des choses et ils le placent comme ça, de façon telle, que, en gros, ça existe, parce que, ils l’ont dit. Donc non, c’est …
RDG – Tu sais, je vais aller leur demander directement là. Parce que là… J’en ai deux, je les mégenre, peut-être.
Clara – C’est voilà, c’était la petite anecdote pour… et là, je me suis dit : “ Non, mais non…” Je pense qu’il faudrait un peu de pédagogie en fait aussi derrière. Parce qu’on la laisse la pédagogie entre les mains d’un …, de certaines personnes qui prêchent pour eux quoi! Non, ils ne sont pas neutres dans cette histoire. Mais derrière il y a quand même des gamins, donc ils sont responsables de ce qu’ils disent vis-à-vis des gamins. Donc il faudrait quand même qu’il y ait un petit peu de prudence. Qu’il y aie des alertes quand ils mettent des personnes qui prennent de la testostérone en direct live sur… sur Tiktok, il faudrait qu’il y aie des petites des alertes en disant que ça peut quand même… c’est un contenu sensible, ça peut heurter les plus jeunes.
RDG – C’est même interdit aux femmes, il faut savoir, la testostérone, sur la petite fiche qui va dans l’étui, c’est marqué que c’est interdit aux femmes.
Clara – Ah oui non, ben, bien sûr!
RDG – Parce que c’est dangereux…
Clara – Ils ne le disent pas, ils ne le disent pas, je pense que … je ne sais pas; ils ne veulent pas le dire… donc… Et, pareil, il y avait un gamin sur Tik Tok,
il disait qu’il prenait des bloqueurs de puberté à 13 ans, et moi, je dis : “ Non mais les bloqueurs c’est dangereux quand même pour les enfants!” Et je me suis retrouvée avec des messages haineux!
Alors que je n’avais rien dit, j’avais juste dit que c’était dangereux. “Non ce n’est pas dangereux, ce n’est pas dangereux ! “ Je dis : “ Ah, bon bah…” je lui ai dit : “ Vous avez bien lu! C’est, quand même, il y a un problème de calcification des os, il y a de l’ostéoporose, il y a des…”, voilà, au niveau même de fonctionnement de… des organes sexuels, j’ai lu comme quoi ça faisait des micro pénis pour les garçons plus tard, ils pouvaient même pas, du coup, se re-constituer un vagin s’ ils souhaitaient continuer. Sans penser avec un gamin qui a… qui a 15 ans, qui a encore un corps d’enfant… psychologiquement … il ne sort pas indemne de tout ça quoi! On leur fait croire des mensonges, que des médicaments à vie, c’est sain, en gros, c’est pour leur santé…
RDG – Sans parler des dommages irréversibles au cerveau, puisque, l’adolescence, ce n’est pas la maturation qui n’est que des organes sexuels, mais aussi du cerveau! Ça a un effet sur l’intelligence tout simplement.
Clara – Oui, sans parler du consentement éclairé d’un gamin quoi! A cet âge là il n’a aucun pouvoir de discernement, quoi, c’est juste pas possible! Surtout s’il est en état dépressif comme l’était ma fille. C’est dangereux, quoi. C’est, vraiment, on est… on est chez les fous comme disait… c’est vraiment ça quoi… c’est vraiment le cas.
RDG – Pour terminer est-ce que tu as quelque chose à ajouter?
Clara – Oui, j’ai aussi quelque chose d’important à ajouter, notamment pour les filles qui se disent trans. C’est qu’il y a beaucoup de filles aspergers, donc, autistes aspergers, qui ne le savent pas et qui, justement, sont attirées par, euh, changer de genre, parce que pour elles opter pour le genre masculin c’est beaucoup plus facile à vivre. Parce que c’est des filles qui sont caméléons, qui arrivent comme ça à naviguer dans la vie en copiant, en imitant les comportements des gens. Moi, ma fille, elle a des traits autistiques, elle a toujours eu des intérêts spécifiques. Donc je me suis même demandé si sa transidentité n’était pas, également, un intérêt spécifique. Là, elle a demandé à ce qu’on lui fasse un bilan aussi là-dessus. Donc, je pense que c’était quand même important à notifier pour tous les parents de jeunes filles qui, justement, bon, pourraient se questionner là-dessus, c’est une piste aussi à vérifier voilà.
Puis j’avais un message aussi pour les ados, pour les enfants : “ Vraiment, sachez que vos parents vous aiment. Et ils ne sont pas transphobes. C’est ce qu’on vous fait croire. Et, surtout, voilà, détachez-vous des réseaux sociaux. Ce n’est pas votre famille. Parce que le jour où vous irez mal, ils ne seront pas là pour vous aider. Mais vos parents, ils seront toujours là.
Donc là, vous n’êtes pas d’accord avec eux. Mais sachez qu’ils vous aiment, qu’ils se font du souci pour vous. Et même si, voilà, ils ont une mauvaise attitude, qu’ils ne vous écoutent pas, ce n’est pas qu’ils ne vous aiment pas, mais c’est juste qu’ils ne savent pas comment faire et qu’ils sont eux-mêmes perdus. Donc, discutez avec eux.” Et aux parents : “ Ecoutez vos enfants. Ne les jugez pas. Voilà, accompagnez votre enfant avec amour. Choisissez un bon psychologue qui traite déjà les problèmes de votre enfant et qui ne parle pas tout de suite de transition comme moi j’ai pu faire. Une personne de confiance. Et, pareil, que l’enfant puisse discuter avec lui librement et faire son petit cheminement. Et pour qu’il finisse, voilà, de passer son adolescence bien dans ses baskets, bien dans sa tête. Voilà, j’espère à tous les parents qu’ils s’en sortiront et que leurs enfants iront bien comme ma fille.” C’est le message que je voulais faire passer.
RDG – Merci d’avoir écouté notre parole, et n’hésitez surtout pas à la partager le plus largement possible.
S’’il vous plaît, signez la déclaration des droits des femmes basés sur le sexe : www.womensdeclaration.com
Rejoignez-nous, n’ayez plus peur. Ensemble, nous ferons changer les choses.
Si vous souhaitez témoigner, contactez-nous par mail.
A bientôt pour un nouveau témoignage de “rebelles du genre”.