Je m’appelle Muriel Petit, je suis enseignante, j’ai 45 ans, je suis féministe radicale, lesbienne, et j’habite à Bruxelles.
Je dirais que je suis féministe depuis toujours mais sans nécessairement me poser beaucoup de questions sur des réalités hors de ma vie.
Muriel, rebelle du genre.
Je suis née dans une famille de Belgique catholique où, même si j’avais assez le droit par rapport à mes parents, de faire les activités, les études, etc. que je voulais, au niveau des stéréotypes sexistes c’était bien ancré.
Donc c’est ma maman qui s’occupait de tout ce qui était ménage éducation etc, et que mon papa, au final ne faisait pas grand-chose. Je me souviens parce qu’on me l’a raconté, que quand j’étais toute petite, une femme d’un certain âge a admiré quel gentil petit garçon j’étais, à jouer calmement avec des petites voitures… et à me dire quelle méchante vilaine fille j’étais quand elle a appris que j’étais une fille!
J’en parle parce que plus tard je voudrais revenir sur le mot “vilaine”.
Je n’ai jamais très bien compris les normes auxquelles on est obligée en tant que fille de se maquiller, de s’épiler, de… au niveau des vêtements etc. Mais voilà, je m’y suis pliée parce que j’avais pas trop le choix. Je me suis rendu compte petit à petit que j’avais relativement de la chance d’être née en Belgique, à cette époque-ci, où donc, j’ai pas été avortée, parce que j’étais petite fille, je n’ai pas été excisée, etc. Et que j’avais le droit de vote, et des choses ainsi.
Ma culture féministe s’élargissait un petit peu et puis, j’ai commencé à lire. Je suis tombée sur un forum féministe qui à l’origine, était plutôt matérialiste. Cela m’a ouvert les yeux sur différentes choses.
Muriel, rebelle du genre.
Mais, ce qui m’a vraiment ouvert les yeux, ça a été que sur ce forum, le transactivisme était de plus en plus présent.
Il y avait des sujets dont on ne pouvait plus parler parce que c’était choquant et heurtant…donc voilà. Mais à ce moment-là, je restais très fort dans la bienveillance et l’empathie, notamment parce que je connaissais une femme transidentifié et que je l’avais rencontrée via la maison arc-en-ciel de Bruxelles et à l’époque, j’avais suivi l’atelier qu’elle menait qui s’appelait “trans pour les nuls” qui m’avait un peu perturbée parce que, bah… En sortant de là, je ne savais plus ce qu’était un homme et ce qu’était une femme. Je trouvais ça assez embêtant, mais sans être trop consciente du souci qu’il y avait là, derrière…
Au point qu’à l’époque, j’ai envisagé d’aider à écrire un livre pour expliquer les transidentités aux enfants…
Muriel, rebelle du genre.
En même temps, à côté de cette bienveillance que que j’avais, cette empathie que j’avais pour ces personnes qui me disaient beaucoup souffrir, il y avait un malaise qui grandissait parce que je percevais des incohérences dans le discours, parce que les questions des transactivistes prenaient toute la place partout, dans toutes les discussions que ce soit sur le forum, ou que ce soit dans les associations… Et par chance en plus du forum, j’ai commencé à lire pas mal de blogs plus radicaux et j’ai eu l’occasion de rencontrer d’autres féministes radicales lors d’un gathering à Paris, et là ça m’a permis d’ouvrir les yeux, tout à fait, sur pourquoi j’étais pas à l’aise et de mettre le doigt sur toutes les incohérences de cette idéologie.
Je pense que le fait d’avoir ouvert les yeux sur mon orientation sexuelle lors de ce gathering-là aussi, a participé au fait que je devienne critique du genre.
Muriel, rebelle du genre.
Suite au gathering, je me suis rendue à la maison arc-en-ciel pour des rencontres entre lesbiennes, et quand j’ai questionné le fait qu’il y ait des hommes transidentifiés (« femmes » trans) dans le groupe, on m’a fait comprendre que si j’avais un problème avec ça, la porte était ouverte, je pouvais partir… que c’était vraiment « vilain et transphobe » de poser la question.
Une lesbienne a réussi à me dire un truc du genre “mais tu sais, telle personne est vachement plus lesbienne que toi parce qu’elle au moins, elle n’a jamais couché avec des hommes, même du temps où elle pensait qu’elle était un homme!”… Donc voilà.
Et ce genre d’épisode-là, ils s’en est produit sur des groupes soi-disant lesbiens, sur Facebook, etc. Ce n’était juste vraiment plus possible d’être dans l’empathie pour ces personnes-là, autant j’ai de l’empathie pour les personnes qui souffrent, autant je pense que, une personne anorexique elle souffre aussi car elle se sent trop grosse… Le médecin ne va jamais lui dire “écoute je vais t’aider à perdre du poids”! Le médecin va essayer de l’aider à mieux voir comment son corps est. Je ne comprends pas comment, quand la personne vient avec « je suis une femme dans un corps d’homme » ou « un homme dans un corps de femme », les médecins entrent dans le jeu et comment tout le monde doit entrer dans le jeu…
Dans ce qui m’a fait devenir critique du genre aussi, il y a le fait que, depuis 8 ou 10 ans, les questions d’identité de genre ne sont pas questionnables en Belgique dans les associations dites « féministes ». Ou plutôt, il y a 8-10 ans, c’était surtout : “On ne va pas se positionner parce que c’est clivant et bla-bla-bla”… Et il y a 4 ou 5 ans, c’était plus : “On va pas se positionner ». Aujourd’hui, c’est : “Mais arrête d’être transphobe.”
C’est quelque chose qui se produit aussi pour toutes les questions concernant la prostitution. Depuis 4 ou 5 ans, si on est abolitionniste, on est une « méchante » et je vois ce qui arrive pour le moment en Belgique.
Muriel, rebelle du genre.
C’est quelque chose qui se produit aussi pour toutes les questions concernant la prostitution. Depuis 4 ou 5 ans, si on est abolitionniste, on est une « méchante », et je vois ce qui arrive pour le moment en Belgique…
Pour moi, c’est ce qui va se passer aussi avec la GPA où il y a une promotion énorme par rapport à elle, et c’est de moins en moins contestable. Si jamais on est contre la GPA, c’est qu’on est de « méchantes et homophobes » qui ne veulent pas que les pauvres gays deviennent pères…
Je remarque un recul assez phénoménal concernant les droits des femmes sur toutes ces questions, et c’est pour ça que je suis critique du genre.
Pour moi, on est vraiment dans la même chose que “Les vêtements neufs de l’empereur” qui est un conte où tout le monde sait que l’empereur est nu mais il n’y a personne qui ose le dire, parce que tout le monde a peur de ce que les autres vont penser de lui si jamais dit que “Moi, je ne vois rien” et on est, pour moi, exactement dans la même chose avec les transactivistes!
Je pense qu’une majorité de personnes savent très bien qu’un homme ne peut pas devenir une femme, et qu’une femme ne peut pas devenir un homme mais on a peur de le dire parce que nous avons peur de la réaction, nous avons peur d’être traitées de « méchantes », de « transphobes », de « vilaines » ou de personnes à abattre…
Muriel, rebelle du genre.
Pourquoi penses-tu que cette idéologie est une menace pour les femmes, pour leurs droits, pour la société, pour la démocratie?
Je pense que c’est une menace vraiment à tous niveaux.
Je pense que c’est une menace pour les enfants. Il y a un scandale sanitaire qui est en vue. Que ce soit pour tous ces gamins et ces gamines qui vont se retrouver stérilisées alors que c’est pas du tout ça qu’on a leur avait vendu. Il y a tous ces enfants qu’on fait transitionner parce qu’ils ne correspondent pas aux stéréotypes de genre ou parce que les parents se sont rendus compte qu’il y avait de fortes probabilités qu’ils deviennent ou qu’elles deviennent homosexuelles plus tard et que ce n’est pas supportable… et donc on préfère avoir un enfant trans plutôt qu’un enfant homosexuel.
Donc je pense que pour les enfants c’est une catastrophe. D’autant plus une catastrophe que c’est une idéologie qui en tout cas en Belgique est entrée dans les écoles. Dans le programme du cours que je donne, l’identité de genre est entrée dedans. Dans les circulaires il est précisé en début de circulaire : “Nous n’utilisons pas la l’écriture inclusive pour éviter les lourdeurs de langage, mais évidemment ce message s’adresse à tous les hommes, les femmes, et les personnes non-binaires.” Donc l’idéologie trans et queer est complètement arrivée partout et les enfants en Belgique sont censés avoir de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sociale et de plus en plus souvent, quand ces animations-là sont données, elles sont données par des associations qui expliquent aux enfants que peut-être ils ne sont pas dans mon corps etc.
Donc ça, ça me fait très très peur pour les enfants.
C’est aussi une menace pour les lesbiennes, puisque c’est devenu excessivement compliqué de faire une association de lesbiennes et de pouvoir légalement réserver l’entrée de l’association uniquement aux femmes.
C’est un gros problème quand une lesbienne exprime qu’elle n’aime pas les pénis, parce que dans son orientation sexuelle, fatalement les parties génitales entrent en jeu, le message est décrit comme « haineux », comme « transphobe » et donc, comme une raison pour pouvoir taper dessus…
Muriel, rebelle du genre.
Cela s’est vu malheureusement en manif!
Mais c’est une menace aussi pour toutes les femmes puisque les discriminations dont on souffre sont fondées sur notre corps, sur notre réalité biologique sur le fait que les femmes sont potentiellement capables de donner la vie, donc d’être enceintes, donc d’avoir besoin d’un congé de maternité… Donc il y a toute une série de choses et puisque on peut plus faire le lien, si on les écoute, entre ce qui est une femme et sa réalité biologique, ben on peut plus parler des soucis des femmes. Mais parler des soucis des femmes, c’est aussi les symptômes de maladies qui sont différents selon si on est un homme ou une femme, que ce soit pour l’autisme, que ce soit pour les crises cardiaques, on n’a pas les mêmes symptômes. Résultat : les femmes passent sous le radar, ne sont pas soignées.
Mais c’est vrai aussi dans les sports. Ce n’est pas normal qu’un homme ait concouru aux sports olympiques dans la catégorie de “femme”.
Ce n’est pas normal que des bourses réservées aux femmes soient prises par des hommes, parce que bah oui ils courent plus vite effectivement! Un adolescent de 17 ans court plus vite qu’une adolescente de 17 ans parce que simplement il y a eu la puberté et ce n’est juste pas possible!
Mais c’est vrai aussi pour des questions de sécurité :
Je ne suis pas d’accord que dans mes toilettes, que dans mes vestiaires, que dans une chambre que je partagerais avec normalement une collègue en classe verte, je puisse me retrouver avec un ou des hommes parce que ils disent “se sentir femme”.
Muriel, rebelle du genre.
Il y a aussi quelque chose qui m’énerve mais, prodigieusement!
C’est de me rendre compte que les personnes qui se disent « trans » ne sont pas du tout en train de créer leurs propres espaces. Elles veulent pouvoir avoir l’autorisation d’entrer dans nos espaces, et si jamais on leur dit non, le résultat c’est qu’elles font du lobbying pour que le lieu ferme ou, pour que les subsides soient diminués. Et quand elles entrent, le résultat, c’est qu’une femme par exemple, ira dans des refuges avec des femmes qui vivent à la rue et qui disent “mais moi j’ai un souci, j’ai vu un homme”…
Et on nous répond: “C’est toi le souci, c’est toi qui vas dehors…”
Donc c’est vraiment un gros, GROS problème!
Je pense qu’au-delà de tout ça, ce qui m’énerve peut-être le plus, c’est que pour moi, c’est un problème social, et plutôt sociétal…
Il est considéré comme tout à fait normal, valide, d’agresser des personnes parce que leur opinion n’est pas la même. Donc aujourd’hui, en Belgique, et ailleurs, des personnes disent défendre l’idée qu’une femme qui a une pancarte dans une manifestation contre les violences faites aux femmes, qui aurait un message “vilain pas beau méchant” c’est tout à fait normal, légitime, de l’attaquer, de l’agresser, de l’attraper et qu’il faut qu’elle assume.
Nous sommes dans un processus où, pour le moment, des personnes qui se disent féministes, légitimisent les violences faites aux femmes de la même manière que les hommes qui frappent leurs compagnes légitimisent leur violence en disant “Oui, mais c’est de sa faute, elle l’a cherché, ou elle n’a pas dit ce qu’il fallait” ou je ne sais quelle autre couillerie… Tout cela pour dire : “mais c’est normal que je la tape”.
Ce qui m’effraie, c’est que d’une part, cela vient de personnes qui se disent féministes, et que pour un certain nombre de personnes de la société, ça a l’air de passer “crème”…
Muriel, rebelle du genre.
Tout comme quand on fait remarquer : “Oui mais il va y avoir des problèmes si on ne fait plus les statistiques selon le sexe. Donc ça veut dire qu’on ne peut plus voir les discriminations faites aux femmes. Ça veut dire qu’on peut plus voir qu’il y a une grosse différence de salaire. Ca veut dire que des hommes se retrouvent dans des prisons de femmes… Y compris des personnes qui ne disent féministes, disent : “Mais non, vous imaginez des choses etc.”
Sauf que c’est en train de se passer sous nos yeux. Oui c’est l’idéologie trans et je tiens quand même à dire que je n’ai rien contre les personnes trans, j’ai envie de dire “les vraies personnes trans”, les personnes qui se sentent mal dans leur corps, tellement mal au point de se mutiler pour essayer d’aller mieux… Mais j’ai un gros problème avec cette idéologie, qui est une idéologie sectaire et terroriste qui fait que on ne peut pas avoir un avis différent.
Si on a un avis différent on est des blasphémateurs, et on mérite la mort, ou le viol ou au moins des coups… parce que quand même franchement c’est trop violent!
Donc il y a des personnes qui vont dire “C’est trop trop violent d’avoir dit que c’était un homme, c’est normal que tu te prennes son poing dans la gueule.”
Et sur ça, je suis juste vraiment, vraiment pas d’accord.
Donc cette idéologie est une catastrophe totale.
Qu’est-ce qui t’a amenée à témoigner sous ta réelle identité? Est-ce que tu peux nous expliquer si tu as déjà eu des pressions ou des menaces? Est-ce que tu te sens en sécurité pour parler librement ?
J’ai vraiment beaucoup hésité sur la manière de témoigner. Est-ce que j’allais utiliser un pseudo tout à fait? Ou juste mon prénom?
Si j’ai beaucoup hésité c’est parce que je sais les violences dont sont capables les transactivistes…
Je sais les intimidations, le doxxing et le harcèlement.
Muriel, rebelle du genre.
Le harcèlement, j’en ai vécu pendant une longue partie de ma vie et ce n’est vraiment pas quelque chose que j’ai envie de revivre.
Et puis il y a une part de moi qui se dit : “Mais merde! Ce que je dis est quelque chose qui respecte les droits humains. Je ne fais de mal à personne. Je donne une opinion qui est construite. J’ai pas de souci à ce que d’autres personnes aient une autre opinion que moi, mais je dois pouvoir avoir le droit de donner mon opinion.
Et partant de là, même s’il y a une part de moi qui a peur, parce que… parce que j’ai vécu dernièrement leur violence… mais je ne suis pas d’accord pour continuer à “me cacher” ou “me faire discrète”.
Et je pense que plus nous serons nombreuses à donner notre avis, et à le faire de manière visible et sans être dans l’ombre et sans nous cacher,… Je pense que ça peut aussi permettre à d’autres de le faire.
Parce que si je regarde autour de moi, il y a une majorité de personnes qui sans doute ne se rendent absolument pas compte de ce qui se passe, mais qui, quand on leur parle de différentes choses, se disent “oui effectivement il y a un problème. Il y a un problème qu’on fasse transitionner des enfants. Il y a un problème que des femmes soient agressées lors de manifestations.”
Donc voilà c’est pour ça que j’ai choisi de témoigner avec mon nom.
Donc je m’appelle Muriel Petit, j’habite à Bruxelles, j’ai 45 ans et vous allez devoir faire avec!
Est-ce que tu aurais une anecdote à nous raconter sur un événement qui t’a marquée concernant la transidentité ou le transactivisme?
Alors y en a plusieurs.
Il y a le fait que toute une série de mots ne sera plus possible d’être utilisée.
On va parler de “personnes qui ont leurs règles” ou de “menstruatrices”, de “maisons d’accouchements” pour éviter d’utiliser des mots comme “femme, mère” ou des choses ainsi… Cela me marque parce que les mots sont importants pour écrire la réalité.
Muriel, rebelle du genre.
Une anecdote perso, c’est le jour où une personne d’un groupe m’a vue avec mes mollets poilus…
C’était la première fois que cette personne-là voyait que j’avais décidé de laisser mes poils tranquilles., et la fois d’après, quand j’ai vu le groupe, je suis arrivée en retard à la réunion, et ils ne se sont pas rendu compte que j’étais là et ils étaient en train de parler de : “Ah oui mais c’est chouette pour la diversité, nous allons avoir personne trans! », « Ah oui mais, je suis quand même un peu étonnée je n’attendais pas ça de Muriel…”
Et je suis repartie très discrètement puis, je suis rentrée très bruyamment, et il n’ont évidemment plus jamais reparlé de rien mais, je trouve ça assez… Choquant de dire qu’une femme qui a des poils aux pattes c’est donc que c’est un mec!
Dans les anecdotes il y a aussi le fait que sur un groupe lesbien sur Facebook c’était considéré comme normal que des hommes transidentifiés viennent parce que … ils sont des lesbiennes! Mais il y avait aussi une femme transidentifiée qui a voulu venir parce qu’elle se dit “bi” et que… voilà ! Et il n’y avait pas de souci, elle pouvait être là aussi… donc leur manque de logique me frappe toujours beaucoup.
Mais il y aurait encore tellement, tellement de choses à dire mais… il paraît qu’on n’a pas le droit de faire 125 épisodes donc je vais laisser là!
Est-ce que tu as quelque chose à ajouter ?
Il y a quelque chose qui me tient vraiment à cœur.
Le 28 novembre, il y a eu une manifestation contre les violences faites aux femmes. Un groupe de femmes a été agressé pendant cette manifestation et je faisais partie de ce petit groupe de femmes. J’ai vécu une horde qui s’abattait sur nous, et je n’ai pas compris de suite pourquoi.
On a, évidemment, eu des insultes, de la menace, des bousculades, quelques coups. On a, évidemment, été traitées de “terfs” et puisque “terfs”, nous sommes bonnes à brûler!
Muriel, rebelle du genre.
Une des choses qui m’a marquée c’est qu’un homme dont, j’ignore s’il est transidentifié ou pas, mais vu que sur les réseaux sociaux, on me dit que je suis “méchante” qui, en plus, “mégenre” les gentilles personnes trans qui étaient avec le groupe…Donc, j’imagine que c’était un homme transidentifié… Il a dit à un moment “Oh mais qu’elles sont vilaines!!!” et je me suis retrouvée, comme quand j’avais quatre ans, quand la dame qui, elle, devait avoir plus de 70 ans certainement, et c’était dans les années 80, me trouvait tellement vilaine parce que j’étais une petite fille qui ne jouait pas à la poupée, mais qui jouait aux autos…
Et là, je me suis retrouvée face à un homme qui avait exactement le même discours réac… Je suis désolée mais, le transactivisme, pour moi, c’est tout sauf progressiste.
Ils ont ce même discours simplement parce qu’en tant que femme, je n’avais pas la place que lui considérerait que je devais avoir, à savoir douce, attentionnée, empathique, attentive aux hommes et faisant passer les hommes avant moi!
Donc voilà, je trouve pire que révoltant que, dans une manifestation contre les violences faites aux femmes, des violences contre les femmes se produisent.
Je trouve révoltant de voir la manière dont le groupe qui nous a agressées essaie de faire passer ça sur les réseaux sociaux.
Muriel, rebelle du genre.
Mais il y a une part de moi qui a confiance.
Parce que nous avons eu la chance d’avoir le réflexe de filmer ce qui se passait, donc des images sont sorties et je me rends compte qu’il y a de plus en plus de personnes qui se disent : “il y a quand même un souci”, qui se disent que oui, ce n’est pas normal de frapper une femme pour des questions d’idés et d’opinions différentes.
L’agression subie par Muriel et des femmes ce 28/11/21 lors d’une manifestation contre les violences masculines à Bruxelles :

Nous remercions Muriel pour son témoignage.
N’hésitez pas à partager le plus largement possible et, s’il vous plaît, signez la déclaration des droits des femmes basée sur le sexe :

Mercie les femmes!