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Maria, rebelle du genre.

Bonjour, je m’appelle Maria, j’ai 26 ans, je viens de Belgique. Je suis féministe radicale et médecin.

Maria, rebelle du genre.

Maria, ce n’est pas mon vrai prénom, j’ai choisi ce prénom en hommage à Marie Curie qui s’appelait en réalité : Maria Skłodowska.

Je suis aussi la personne derrière le compte Instagram Le Cahier des Invisibles donc, si vous voulez me contacter, vous pouvez me joindre par message privé.

J’ai le sentiment d’avoir toujours été critique du genre ou… Abolitionniste du genre.

Depuis que je suis enfant, ça m’a toujours paru absurde que le rose soit pour les filles, le bleu pour les garçons ou que les filles ne jouent pas au foot et les garçons ne jouent pas aux poupées.

J’ai toujours pensé que, finalement, chacun a une personnalité qui correspond ou ne correspond pas aux stéréotypes de SEXE et, qu’on serait quand même tous beaucoup plus libres si nous ne devrions pas correspondre à ces stéréotypes.

Maria, rebelle du genre.

Ensuite, j’ai entendu parler des personnes transgenres et mon premier réflexe a été de me dire que ces personnes étaient des victimes collatérales du sexisme et que c’étaient des personnes qui ne se retrouvaient pas dans les stéréotypes collés à leur sexe et que, peut-être, pensaient-ils être plus libres en changeant de sexe (même si, ce n’est pas possible de changer de sexe). En tout cas, si elles se faisaient passer pour le sexe opposé pour être plus à l’aise, pour ne pas être perçus comme des hommes non virils ou des femmes perçues comme insufisamment féminines.

Donc, au départ, je me disais “C’est triste”. C’est tout ce que j’en pensais.

Je me disais que ces personnes devaient certainement adhérer au sexisme vu qu’une femme c’est “comme ça” et qu’un homme c’est “comme ça”…

Ensuite, j’ai été introduite au milieu LGBT car, moi-même, je suis lesbienne. J’ai donc rencontré d’autres personnes homosexuelles ou bisexuelles puis, des personnes transgenres aussi.

Au départ, j’avais énormément de mal à accepter que ça puisse être “progressiste” d’encourager quelqu’un à changer son corps, son physique, pour correspondre à ce que la société attend de lui ou d’elle. Mais tout le monde avait l’air de trouver ça normal de détester son corps et de vouloir le changer du tout au tout… Donc, j’ai fini par accepter cette idée. Notamment, car j’ai écouté des personnes transgenres et que je me disais que si ça pouvait les aider à se sentir mieux, si elles sont… Comment dire?

Je pensais que les personnes transgenres étaient profondément sexistes et “traditionnelles” au niveau des rôles, mais en pratique, je me suis rendue compte que beaucoup de gens transgenres sont, peut-être un peu, entre les deux rôles de sexe. Et je me suis dit que finalement, ce n’était pas exactement ce que je m’imaginais, que ce n’étaient pas que des personnes qui pensent que les hommes doivent être virils, ou que les femmes doivent être féminines, peut-être qu’ils ne sont pas aussi traditionalistes que je ne l’imaginais.

Et donc, je me suis un peu ouverte à cette idée que… Oui, peut-être… La notion de transidentité est acceptable.

Puis, aussi, il est vrai que j’ai entendu parler des “TERFS”, de ces personnes qui n’acceptent pas les personnes transgenres et qui sont féministes. Des personnes qui n’acceptent pas l’idée que l’identité de genre existe, etc. Moi-même, j’avais du mal avec ce concept d’identité de genre mais j’ai bien compris que les méchantes de l’histoire c’étaient les “TERFS”, et qu’il ne fallait surtout pas que je sois comme elles!

Progressivement et insidieusement, j’ai remarqué que j’adhérais de plus en plus à ces idées… aux idées des transactivistes…

Maria, rebelle du genre.

Au même moment, je faisais mes études de médecine et, ce qui nous était appris, était que le traitement pour la dysphorie de genre donc : la dysphorie de genre c’est quand une personne ressent un mal être vis à vis de son sexe et aspire à être du sexe opposé.

Et bien, on nous disait que le traitement était d’aller dans le sens de la personne qui est demandeuse/désireuse de changer de sexe et de, du coup, lui donner des traitements féminisans pour les hommes ou, masculinisans pour les femmes. Comme c’était le traitement et qu’il était (apparemment) soutenu par des études qui montraient que c’était la meilleure façon d’améliorer l’état de santé mentale de ces personnes, je me suis dit que non seulement, c’est un groupe extrêmement minoritaire donc je ne voyais pas très bien comment il pourrait menacer le reste de la société rien que par leur existence. Ensuite, visiblement, que ces personnes sont en meilleure santé quand elles suivent un traitement de transition et, enfin, après tout, j’avais toujours cette idée qu’elles étaient plus “victimes” que “menaces” par rapport au patriarcat donc, je ne m’en inquiétais pas plus que ça.

Pendant toute la durée où j’ai été transactiviste (car j’ai moi-même été un petit peu transactiviste), je me posais énormément de questions et à chaque fois que j’avais une idée entre guillemets “TERF”, je me disais qu’il fallait que je déconstruise ma transphobie, je pensais que j’avais tort et j’avais honte.

Je n’osais en parler à personne autour de moi et j’allais en cachette sur Redit, sur les forums de féministes radicales et je lisais ce qu’elles disaient et je me disais que j’étais complètement en accord mais, en public, j’étais une “bonne” féministe. C’est-à-dire que je disais “Les femmes trans sont des femmes” alors qu’en cachette…

Pendant 2 ans, j’ai été en pleine dissonance cognitive, je disais le contraire de ce que je pensais MAIS, je pensais faire le bien.

C’est pour ça que j’ai fait ça.

Maria, rebelle du genre.

Puis, ça a été progressif, événement après événement…

J’ai entendu qu’un refuge à Vancouver a perdu le financement de la ville parce qu’il n’accueillait pas les femmes transgenres… Alors que c’était un refuge pour femmes qui s’occupait, entre autre, de femmes qui ont été victimes de prostitution et de viols!

Là, je me suis dit que ça allait tout de même très loin!

Je pensais que les personnes transgenres étaient des personnes qui voulaient simplement vivre leur vie de leur côté sans nécessairement avoir d’influence sur les droits des femmes et là, je me suis rendue compte que les droits des femmes étaient menacés.

C’est ça qui m’a fait peak trans, comme on dit. C’est ça qui m’a mené au point de non-retour.

Je me suis dit que ce n’était plus possible, que je ne pouvais plus soutenir ça et non seulement je ne pouvais plus soutenir ça mais, je ne pouvais plus me taire non plus.

Je me suis  donc révélée “TERF” publiquement.

Maria, rebelle du genre.

Pourquoi penses-tu que cette idéologie est une menace pour les femmes, pour leurs droits pour les enfants, pour la société ou pour la démocratie?

Je pense que cette idéologie est une menace pour les femmes car, tout d’abord, elle repose exclusivement sur le sexisme donc, elle repose sur l’idée qu’il y aurait des hommes avec un cerveau de femme et des femmes avec un cerveau d’homme et que, ce cerveau de femme aime le rose, les paillettes, les jupes,…  Et un cerveau d’homme, c’est un cerveau qui aime les armes, les voitures et la bière.

C’est profondément sexiste.

Si nous acceptons le concept de la transidentité dans la loi, comme c’est déjà le cas dans beaucoup de pays, et bien on ancre définitivement l’infériorité des femmes dans la loi et aux yeux de l’État et… je trouve ça… extrêmement inquiétant.

Vous pouvez regarder par vous-même les critères diagnostiques de la dysphorie de genre dans ce qu’on appelle le DSM-5, qui est le manuel qui répertorie toutes les maladies mentales, et si on regarde dans la section dysphorie de genre,  les critères diagnostiques pour la dysphorie de genre chez l’enfant, la majorité repose exclusivement sur des stéréotypes sexistes!

Maria, rebelle du genre.

Par exemple : avoir des amis du sexe opposé ou préférer jouer avec les jouets traditionnellement associés au sexe opposé.

Pour les garçons, préférer rester assis  et faire de la peinture et, pour les filles, préférer jouer dans les arbres…

Il y a aussi le fait de préférer les vêtements traditionnellement associés au sexe opposé et, enfin, le fait de jouer le rôle d’un  enfant du sexe opposé dans les jeux d’enfants, les jeux de rôles…

Tous ces critères-là, ce sont des critères diagnostiques pour la dysphorie de genre.

Ce qui veut dire qu’un enfant, petit garçon ou petite fille, s’il ne correspond pas exactement aux stéréotypes sexistes est considéré comme malade, comme ayant une pathologie mentale et qui se soigne comment?

Par la transition médicale.

Maria, rebelle du genre.

C’est-à-dire, pour des enfants, la stérilisation définitive.

Donc là oui, effectivement! Je pense que c’est une grande menace pour les femmes car c’est une façon de dire que, nous les femmes, ne sommes  que ces stéréotypes qui existent dans la tête des hommes.

Mais aussi pour les enfants qui ne correspondent pas exactement à  ce qu’on attend d’eux et qui sont donc envoyés vers des traitements médicaux irréversibles alors qu’ils sont tout-à-fait normaux.

Parmi les enfants qui font des parcours de transition, on a remarqué qu’il y avait une disproportion d’enfants qui sont soit homosexuels soit bisexuels ou aussi, autistes.

C’est aussi non négligeable.

Dans le cas des enfants homosexuels ou bisexuels, il est assez facile de supposer que c’est parce qu’ils ne sont probablement pas très à l’aise avec leur sexualité et qu’il serait plus simple pour eux d’être du sexe opposé, pour  pouvoir tomber amoureux de quelqu’un du même sexe qu’eux…

C’est, au final, une forme moderne de thérapie de conversion.

Maria, rebelle du genre.

Pour ce qui est des enfants autistes, nous n’avons pas exactement déterminé la cause de cette corrélation entre autisme et dysphorie de genre, mais elle a déjà été observée dans différents pays occidentaux qui font des études à ce sujet.

Je pense notamment aux Etats-Unis et à la Grande Bretagne où plusieurs hypothèses ont été émises.

Mais ce qui me semble certain et qui est, pour moi, assez évident,  c’est que ces enfants autistes ne sont pas correctement pris en charge quand on les précipite vers la stérilisation, vers des traitements hormonaux à vie, vers différentes opérations nécessitant souvent des réinterventions parce qu’il y a des complications.

Je pense que le mépris qu’on a pour les personnes autistes dans notre société fait qu’on ferme les yeux sur ce phénomène qui devrait inquiéter tout le monde!

C’est un problème de santé publique, ce n’est pas normal que les enfants autistes et, particulièrement, les filles autistes, soient sujettes à des traitements expérimentaux et dangereux et qui ne visent pas à réellement améliorer leur état de santé!

Je pense que l’idéologie transactiviste est aussi dangereuse pour les droits humains, notamment pour la liberté d’expression.

Il y a de plus en plus de pressions faites aux législateurs pour pénaliser la non-reconnaissance de l’identité de genre de quelqu’un ce qui pourrait, par exemple, pouvoir dire qu’on ne peut pas  appeler un homme “Monsieur” ou une femme “Madame” sous peine d’être accusé d’actes transphobes.

Vous ne pourrez pas dire simplement qu’un homme n’est pas une femme et qu’une femme n’est pas un homme.

Il me semble que là, nous pouvons nous inquiéter pour nos droits qui ont été durement acquis comme, la liberté d’expression.

Car l’idée qu’un homme est une femme ou qu’une femme est un homme, c’est une croyance et non une réalité.

Si on peut nous contraindre à dire des choses auxquelles on ne croit pas, à adhérer à une croyance à laquelle on ne croit pas, alors, peut-être qu’il y a d’autres domaines où on pourrait nous empêcher de nous exprimer, d’autres choses sur lesquelles nous pourrions être censuré.es?

Cela va au-delà du féminisme.

C’est vraiment une question humaine!

Enfin, je dirais que l’idéologie transactiviste est une menace pour la médecine en tant que profession et pour la recherche scientifique.

Maria, rebelle du genre.

Récemment, par exemple, en France, on a passé une loi qui interdit les thérapies de conversion pour les homosexuels, mais aussi pour les personnes transgenres. Ce qui veut dire qu’un médecin pourrait être poursuivi pour avoir tenté de modifier l’identité de genre d’une personne.

Alors, je ne suis pas juriste, je ne sais pas exactement quelle conséquence cela pourrait avoir sur les soignants,  mais je me pose la question :

Si je suis médecin et que j’ai un homme qui me demande des oestrogènes pour entamer une transition vers un simulacre de sexe féminin, est-ce que je serais contrainte de lui fournir ce traitement sous peine d’être accusée de transphobie ou de thérapie de conversion? D’avoir tenté de changer l’identité de genre de cet homme et d’en avoir fait un homme alors qu’il prétend être une femme? Ou vais-je être libre de lui refuser ce traitement?

Et si je ne suis pas libre de lui refuser ce traitement, est-ce que cela pourra s’appliquer à d’autres domaines de la médecine? Car, il n’est pas rare que des patients demandent des traitements qu’ils pensent nécessaires pour eux, mais qui ne le sont pas nécessairement ou qui peuvent carrément être dangereux pour eux et qu’en tant que médecin et prescripteur, nous avons la liberté de ne pas prescrire certains traitements quand nous estimons qu’ils ne sont pas indiqués.

Aura t-on encore cette liberté dans les années qui viennent concernant la transidentité et les traitements de transition? Je n’en suis pas certaine.

Et, bien sûr, pour la recherche scientifique,  c’est aussi un énorme problème.

Il est devenu de plus en plus compliqué de faire des études pour savoir si, oui ou non, la transition médicale est bénéfique pour le traitement de la dysphorie de genre.

Aujourd’hui, le consensus est que le traitement de la dysphorie de genre c’est la transition médicale, mais peu d’études montrent réellement 2 groupes avec un groupe qui serait un groupe “contrôle” (où les gens atteint de dysphorie n’auraient pas de traitement de transition), et un autre groupe où les gens atteint de dysphorie de genre seraient traités par la transition afin de comparer (enfin) lequel des 2 groupes présente des symptômes dépressifs, anxieux et autre.

Vu qu’aujourd’hui on nous dit qu’on ne peut pas laisser une personne demandeuse d’hormones ou de chirurgies sans traitement, il devient très compliqué de comparer ces 2 groupes : le groupe qui ne reçoit pas de traitement et celui qui en reçoit.

À cause de cela, nous n’avons pas une idée très claire des bienfaits réels de la transition médicale, et il y a de véritables pressions exercées par des personnes transactivistes ou des organisations transactivistes contre les chercheurs qui essaient d’évaluer les bienfaits des transitions de façon objective.

Qu’est-ce qui t’a décidée à témoigner sous ta réelle identité ou de façon anonyme?

Alors, j’ai décidé de témoigner de façon anonyme pour me sentir tout à fait libre de dire tout ce que j’avais envie de dire. Puis, je ne vais pas vous cacher que je suis de nature timide et qu’il est plus facile pour moi de témoigner de façon anonyme mais, il est vrai que ce n’est pas l’unique raison.

J’ai vu, et tout le monde a vu, comment les femmes qui parlent sans se cacher de ces questions-là…

Nous pouvons citer Marguerite Stern, Dora Moutot ou JK Rowling en Grande Bretagne. Ces femmes sont harcelées et blacklistées…

Évidemment, je ne souhaite absolument pas être traitée de la sorte.

Maria, rebelle du genre.

Ce n’est peut-être pas très courageux, mais au moins, je fais quand même entendre ma voix à ma façon.

As-tu quelque chose à ajouter?

La dernière chose que j’aimerais ajouter, c’est quelque chose que j’aurai pu dire plus tôt mais qui, finalement, mérite peut-être aussi qu’on en parle à part.

Il s’agit de l’autogynéphilie.

L’autogynéphilie, c’est une paraphilie.

Maria, rebelle du genre.

Une paraphilie, c’est une forme de sexualité ou plutôt, une expression de la sexualité qui est atypique et pathologique et qui souvent va nuire soit à la personne qui a cette paraphilie ou à autrui.

Comme paraphilie connue, il y a le masochisme sexuel qui va nuire directement à la personne qui pratique cette forme de sexualité mais aussi, le sadisme ou l’exhibitionnisme qui vont plutôt nuire à autrui et donc,  l’autogynéphilie est une paraphilie également.

On va décrire comme autogynéphile les hommes qui atteignent la gratification sexuelle en s’imaginant être des femmes.

C’est une paraphilie régulièrement fréquente dans la population, on estime qu’elle pourrait même atteindre 3% des hommes et la plupart du temps, les hommes atteint de cette paraphilie vont pratiquer cette forme de sexualité en s’habillant dans des vêtements traditionnellement féminins et ce, en portant parfois des perruques et en faisant des jeux de rôles avec des partenaires où ils s’imaginent être des femmes.

Pour une minorité des hommes qui ont cette paraphilie, celle-ci peut devenir plus envahissante et plus difficile à contrôler.

Certains de ces hommes vont arriver à développer une dysphorie de genre et un rejet de leur corps masculin tellement ils sont attirés par l’idée de “devenir” des femmes.

Ils vont commencer à réellement fantasmer d’avoir une poitrine, une vulve et un vagin…

Et certains arriveront au point de prendre des traitements hormonaux et à subir des interventions chirurgicales pour correspondre à leur idéal féminin qui leur permettrait d’atteindre la pleine gratification sexuelle.

Je parle de l’autogynéphilie parce qu’un grand nombre d’hommes qui se déclarent femmes, qui disent être des femmes, sont des hommes autogynéphiles!

Maria, rebelle du genre.

Différentes études ont pu montrer le lien entre l’autogynéphilie, dysphorie de genre et transsexualisme depuis déjà plus d’un siècle, et c’est quelque chose qui reste assez tabou dans les milieux LGBT.

Je pense que toutes les femmes devraient savoir à qui elles ont affaire quand on parle d’hommes transidentifiés donc, d’hommes qui disent être des femmes.

Je pense que beaucoup de femmes, à tort, pensent que la plupart de ces hommes qui disent être des femmes (qui veulent être des femmes), sont des hommes qui sont homosexuels et qui correspondent (un petit peu) aux clichés qu’on a des hommes homosexuels : des hommes qui seraient non-virils ou trop maniérés.

Et, je pense que beaucoup de femmes (parce qu’elles ont cette image-là en tête des hommes transidentifiés), les perçoivent comme, finalement, inoffensifs pour les femmes.

Ils seraient des hommes homosexuels donc, typiquement, des hommes qui ne vont pas être sexuellement violents envers les femmes.

Et pourtant, la réalité, c’est que la majorité des hommes transidentifiés sont attirés par les femmes.

La plupart d’entre eux sont soit hétérosexuels, soit bisexuels et ils sont des hommes autogynéphiles qui prennent du plaisir à imiter les femmes, à imiter sexuellement les femmes, et qui ont souvent au image assez négative et dégradante des femmes.

Ils vont nous voir comme étant inférieures.

Donc, eux-mêmes, ils vont vouloir correspondre à cette image dégradante et objectivante des femmes.

Il n’est pas rare de voir sur les forums transgenres où il y a plein d’hommes transidentifiés, vous pouvez aller voir par vous-mêmes, qu’ils aiment porter des tenues très sexualisées, qu’ils aiment s’imaginer être dominés sexuellement par des hommes et qu’ils pensent qu’être une femme, c’est ça.

Qu’être une femme c’est être un objet.

Je vais parler vulgairement, mais vraiment : être un trou pour les hommes!

Je pense que lorsqu’on réalise et qu’on connaît l’existence de l’autogynéphilie, on ne peut plus soutenir le transactivisme.

 Je pense que, pour beaucoup de femmes, c’est certainement un point de non-retour.

Maria, rebelle du genre.

Je pense que toutes les femmes, que l’on soit féministe ou pas, conservatrice ou libérale ou qu’importe…

Je pense que, pour nous, c’est une telle atteinte à notre dignité et notre existence de voir des hommes qui prennent du plaisir à jouer les femmes et à faire les “soumises” (comme ils disent)

Je pense que ça peut toutes nous heurter et que ça devrait toutes nous heurter et nous réveiller!

Je vous souhaite à toutes… Un très bon Peak Trans! 

Suivez Maria sur Le Cahier des Invisibles :

https://www.instagram.com/lecahierdesinvisibles/

Nous remercions Maria pour son témoignage.

N’hésitez pas à partager le plus largement possible et, s’il vous plaît, signez la déclaration des droits des femmes basée sur le sexe :

https://www.womensdeclaration.com/fr/

Mercie les femmes!

Jeanne, rebelle du genre.

Bonjour je m’appelle Jeanne, c’est mon deuxième prénom. 

Je suis française, j’ai 30 ans. J’habite dans une petite ville du sud-ouest de la France et je suis doctorante en sociologie.

C’est très récent que je m’exprime ouvertement sur cette question-là.

J’ai toujours eu des idées féministes assez ancrées depuis l’adolescence en fait et quand j’avais 18-20 ans en particulier, je lisais énormément de textes féministes notamment des féministes radicales, parce que c’était ce qui me  parlait le  plus, mais à l’époque j’avais pas de personne ouvertement trans dans mon entourage et c’était pas du tout un sujet sur lequel je m’interrogeais.

Jeanne, rebelle du genre.

Je savais que ça existait, point.

Et pendant mes études je suis allée passer un an dans une université du Canada anglophone et là j’en ai profité pour suivre des cours auxquels j’avais pas eu accès en France donc, c’était des cours de sociologie des rapports hommes/femmes d’anthropologie du genre et des cours de women studies. C’était il y a 10 ans donc ça s’appelait encore women’s studies à l’époque. Il faut savoir que ces départements, dans les universités anglo-saxonnes, ont tous été renommés gender studies ou women and gender studies depuis…

Et c’est à ce moment-là que j’ai vraiment commencé à être exposée à cette idéologie autour du genre.

Jeanne, rebelle du genre

Un de mes enseignants, par exemple, c’était un soi-disant “homme trans”, c’est-à-dire une femme trans identifiée qui s’est présentée comme “homme trans” dès la première séance du cours et dans un autre cours, j’ai eu au moins une séance organisée par l’enseignante où elle a fait intervenir un autre “homme trans”, en fait une autre femme trans identifiée qui nous a raconté en détail son parcours de transition, sa vie, etc.

Et moi à l’époque j’étais exposée à tout ça, j’écoutais et je voyais pas du tout ça comme une idéologie. C’est-à-dire, qu’on nous présentait  tout ça comme un fait objectif : “Il y a des personnes trans. Leur vécu est comme ça,  comme ci comme ça… Et moi j’acceptais ça en fait. Mais au fond de moi j’étais mal à l’aise, je percevais bien que ces soi-disant “hommes” nous parlaient de leur transidentité comme de quelque chose de profond, d’immuable et d’inné… alors que dans les faits, il ne faisaient que nous parler de non-conformité aux normes de genre en fait, de non-conformité aux normes féminines. Et ils parlaient aussi d’un rapport difficile à leurs corps de femmes mais rien, en fait, n’était une sorte “d’essence trans” innée. Il y a eu ce cours où une personne trans identifiée nous parlait et une fille de la classe a fini par oser poser des questions, elle lui a notamment demandé “En quoi ce que vous nous décrivez-là, c’est différent de l’expérience d’un tomboy,  d’un garçon manqué? »  Et la personne trans a eu l’air  interloquée avant de répondre “ Je détestais mon corps”.

Elle lui a dit “Mais en fait en quoi ce que vous nous décrivez-là, c’est différent de l’expérience d’un tomboy,  d’un garçon manqué?  Et la personne trans a eu l’air  interloquée elle a répondu “ Je détestais mon corps”.

Jeanne, rebelle du genre.

Voilà, moi j’y voyais pas quelque chose d’inné, une sorte d’essence féminine ou masculine, là-dedans! 

Et ce qu’il faut dire aussi c’est que moi, je me retrouvais énormément dans ce que nous ont raconté ces femmes trans identifiées et dans ce que je pouvais lire aussi des témoignages de personnes trans dans les médias, puisque moi-même, quand j’étais petite, pendant plusieurs années, je rêvais tous les jours de devenir un garçon. Je pensais que dans ma tête en quelque sorte j’étais un garçon plutôt qu’une fille. Je détestais le rôle de fille qu’on voulait me faire jouer.

Et je voyais aussi ma mère être maltraitée par mon père, et je pense que ça ça aussi ça a joué un grand rôle là-dedans, parce que ça m’a enlevé très tôt, cette envie de devenir une femme.

Jeanne, rebelle du genre.

J’avais une apparence physique de garçons, les gens me prenaient très régulièrement pour un garçon. Moi secrètement j’en étais ravie… sauf que voilà c’est passé à l’adolescence. Je pense que bah tout simplement j’ai mûri en fait et que j’ai fini par accepter que j’étais une fille, que oui, il y avait des gros gros inconvénients à être une fille dans cette société mais que j’avais pas trop le choix parce que mon corps était comme ça et c’est tout.

Et donc en fait moi quand j’étais petite je correspondais tout à fait à la description typique de l’enfant trans. Sauf que je ne me suis jamais identifiée comme ça et qu’aujourd’hui je suis une femme et je suis contente d’être une femme enfin bref…

Du coup quand des personnes trans parlaient de transidentité comme de quelque chose d’inné,  qui dure toute la vie etc. ça me paraissait un peu suspect et surtout je voyais bien qu’il y avait quelque chose dans ce qu’ils disaient qui était complètement à l’opposé du féminisme en fait. Parce qu’ils ramenaient toujours les mots homme et femme à des stéréotypes sexistes! Voilà. Mais à l’époque j’avais pas de regard vraiment critique là-dessus. Je m’arrêtais à ça, à ce “Tiens c’est bizarre quand même, c’est un peu sexiste ce qu’ils racontent”. 

Mais  j’allais pas plus loin en fait. 

Je crois même que je m’empêchais d’y réfléchir parce que j’avais très peur au fond de moi de passer dans le camp des méchants en fait… De passer dans le camp des réacs et transphobes, un peu au même titre que les racistes, les sexistes, etc. Et c’est quelque chose qui me faisait peur, et comme je n’y réfléchissais pas plus que ça, je ne voyais pas tous les problèmes concrets que cette idéologie pouvait poser pour les femmes.

Jeanne, rebelle du genre.

Mais ça a changé, tout ça, il y a un peu plus d’un an. 

Je n’étais pas du tout militante mais je suivais quand même un petit peu ce qui se passait dans le mouvement féministe en France. 

Les collages sur les féminicides,  lancés par Marguerite Stern par exemple et j’avais entendu parler du fait que Marguerite Stern sur retrouvait ostracisée dans le milieu féministe, harcelée etc. parce que c’était une “terf”. Et moi j’ai eu envie de comprendre tout ça, et pour ça je me suis notamment inscrite sur Twitter en fait où j’ai suivi plein de comptes féministes et c’est là que j’ai pris conscience des débats si on peut appeler ça des débats au sein du féminisme sur la question de l’identité de genre. Et j’ai été choquée la violence des activistes trans et de certaines féministes à l’égard des prétendues “terfs”.  J’ai été frappée aussi honnêtement de la bêtise et de la naïveté un peu niaise des arguments des féministes qui se disaient “inclusives”. J’ai commencé à lire vraiment beaucoup sur cette question de la trans identité et de l’identité de genre. Des bouquins de journalistes, de chercheuses féministes anglo-saxonnes principalement.

Et là c’était vraiment génial parce que plus je lisais, plus j’apprenais, plus je regardais des documentaires aussi, plus je me rendais compte que mon malaise vis-à-vis de ce sujet était logique. Il était justifié en fait depuis le début et ça m’a vraiment appris à avoir beaucoup plus confiance en mes jugements.

Il y a quelques mois, je ne sais pas, 3-4 mois, il y a eu vraiment la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour moi c’est que une de mes amis de longue date qui est journaliste a fait une vidéo pour un média très connu qui reprenait complètement la propagande trans sous couvert d’objectivité. 

Et ça m’a vraiment posé problème parce que pour moi, outre que ça véhiculait une idéologie misogyne anti féministe, c’était du mauvais journalisme en fait, c’était de la mésinformation totale.  Et je pense que si j’avais vu cette vidéo il y a  un ou deux ans, peut-être que j’aurais cru ce qu’elle disait, en fait. Parce que je n’avais pas les connaissances pour la juger critiquement.

Jeanne, rebelle du genre.

Et donc cette amie,  j’ai voulu en parler avec elle, elle a pas voulu donc on évite un petit peu   le sujet depuis sauf qu’à ce moment-là en fait je me suis rendu compte qu’autour de moi PERSONNE n’avait envie d’en parler… Toutes mes amies qui ont toutes des idées féministes, soit  elles n’y connaissaient rien et elles ne s’y intéressaient pas vraiment, elles  voulaient pas en parler, ou bien elles évitaient le sujet parce que ça les mettait mal à l’aise comme moi ça avait pu me  mettre mal à l’aise quelques années avant.

Et c’est là en fait que j’ai fini par me créer un autre compte Twitter anonyme et j’ai commencé à twitter sur cette question, essayant de trouver des gens qui pensent comme moi et de me sentir moins seule avec mes idées.

Pourquoi penses-tu que cette idéologie est une menace pour les droits des femmes et pour la société?

Je pense qu’il y aurait énormément énormément de choses à dire et les femmes que vous avez déjà interrogées elles ont déjà dit beaucoup de choses très importantes elles en ont déjà parlé assez bien et du coup, ce que j’aimerais c’est insister sur un point en particulier qui n’a pas encore été abordé dans le podcast, je crois, et qui pose vraiment problème, en tant que femme, en tant que féministe mais aussi en tant que sociologue : c’est l’importance des données statistiques basées sur le sexe.

En fait, je pense que les féministes et les femmes en général ont besoin que des statistiques soient régulièrement recueillies concernant les inégalités et les discriminations et les violences fondées sur le sexe. C’est-à-dire que, si on veut que les gens en général et que les décideurs politiques en particulier, aient une vraie conscience de l’ampleur de ces problèmes et que des politiques publiques à la hauteur de ces problèmes soient mises en oeuvre, il nous  faut des données objectives et les plus précises possibles sur ce qu’on vit en tant que femme  : sur les violences des hommes, sur leur évolution dans le temps, etc.

Jeanne, rebelle du genre.

Et en fait, il n’y a qu’à regarder ce qui se passe avec #MeToo et avec #MeTooInceste, par exemple :  on a beau  avoir des chiffres fiables qui montrent que les violences sexuelles sont extrêmement répandues dans tous les milieux, que ce sont des violences sexistes qui touchent de manière prédominante les filles et les femmes… 

 on a avoir tous ces chiffres, on nous reproche quand même de mentir, d’exagérer ou alors, on dit que les choses ont évolué, qu’elles se sont améliorées, alors même que les chiffres disent l’inverse.

Donc voilà. Vous imaginez que si en fait on n’avait même pas de statistiques fiables pour appuyer nos propos, nos revendications n’auraient carrément aucun poids en fait. 

Et sur ce sujet des statistiques, je voudrais souligner plusieurs choses :

Jeanne, rebelle du genre.

Alors d’abord le fait que la variable “sexe”, elle est importante et elle est pertinente dans l’analyse de quasiment tous les phénomènes sociaux. C’est-à-dire que dans n’importe quel domaine en général vous allez trouver des différences significatives entre les hommes et les femmes. Et ça, ça va du niveau de rémunération aux pratiques de loisirs, aux opinions politiques, à la propension à commettre des violences… tout en fait! 

Et sur certains sujets en particulier comme les violences ou les inégalités c’est carrément absurde de pas prendre en compte le sexe parce que si on est aveugle à cette dimension du sexe, on ne peut même pas se faire une vision réaliste de la situation. Et du coup en tant que sociologue quand on voit ces différences qui ont été mesurées objectivement entre les hommes et femmes, on cherche à comprendre ce qui les explique, ce qui les cause : pourquoi le sexe est aussi puissant pour déterminer toutes ses facettes de nos vies? Et en faisant des recherches plus poussées, plus qualitatives on se rend compte que ça s’explique par des processus de socialisation très différents pour les filles et les garçons, les femmes et les hommes, c’est-à-dire qu’on nous inculque pas les mêmes normes, les  même règles et qu’on finit par intérioriser ces règles jusqu’à ce qu’elles fassent même partie de notre personnalité. Or ce qui fait qu’on va être socialisés  comme fille ou garçon, c’est une seule chose : c’est notre sexe. C’est le fait d’être né fille ou garçon, voilà. C’est juste ça qui va déterminer qu’ensuite, toute notre enfance, et ça va se poursuivre à l’âge adulte,  on va être socialisés comme fille ou garçon.

Du coup, en fait,  les hommes qui pensent être des femmes, ils ont quand même été socialisés comme des hommes,  sachant que, évidemment, il n’y a pas une forme de socialisation masculine ces hommes ils n’ont pas été socialisés de la même manière qu’un garçon qui se sent bien dans son rôle de sexe. Ils ont souvent subi des tas de  violences parce qu’ils n’étaient pas des garçons “comme il faut”, au même titre que les garçons homosexuels par exemple. Mais ça, ce n’est pas une socialisation fille! Ils ont quand même eu une socialisation masculine. Et même si leur famille les a autorisés très tôt à s’habiller de la même façon que les filles, à jouer à des jeux de filles   etc., c’est pas que ça la socialisation de genre en fait!   Ils ont  bénéficié quand même dans une certaine mesure du privilège masculin. Ils ont quand même, pour le dire grossièrement, intégré l’idée que,  ils ont droit de prendre plus de place, de couper la parole, d’imposer leur présence,  d’imposer leurs désirs aux autres et notamment aux femmes … parce que tout ça c’est le genre de choses qu’on intègre de manière très subtile au quotidien en observant le comportement des gens par rapport à nous, quand on est enfant notamment. Et ça c’est uniquement parce que les gens, autour de nous, nous perçoivent comme fille ou garçon.

Du coup, forcément, les hommes qui s’identifient comme des femmes vont avoir des comportements typiques d’hommes. On sait que, par exemple, les hommes transidentifiés ont la même propension à commettre des infractions violentes que les autres hommes, voir une propension légèrement supérieure selon les études, et ça, ça peut s’expliquer par plusieurs choses.

Jeanne, rebelle du genre.

Je pense que, effectivement, le fait d’être marginalisée et précaire, le fait d’avoir  des problèmes psy  aussi, ça peut jouer un rôle, mais la socialisation masculine joue clairement un rôle là-dedans aussi. Et il y a notamment une étude scientifiquement solide  qui  a été menée en Suède sur plusieurs centaines d’hommes transidentifiés qui montre ça. C’est-à-dire que, c’est une étude d’il y a 10 ans qui a montré que les hommes transidentifiés étaient six fois plus nombreux que les femmes à commettre un crime ou un délit, et 18 fois plus nombreux que les femmes à commettre un crime ou un délit violent.

Donc ce n’est pas des femmes déjà, mais  ce n’est pas des femmes comme les autres en fait!

Et en plus, cette étude ne prenait en compte que des hommes qui avaient déjà subi une opération de “changement de sexe” comme on dit, c’est-à dire en fait des hommes qui étaient transidentifiés  depuis des années, qui avaient été prêts à subir tout un parcours médical, chirurgical, social, difficile pour obtenir ce qu’ils voulaient. Ce n’étaient pas simplement des hommes violents qui se faisaient passer pour des personnes trans histoire d’avoir accès plus facilement à des victimes.

Donc  voilà !

Le fait qu’on se dirige de plus en plus vers ça, ça risque d’entraîner des gros problèmes dans la fiabilité et la précision des données statistiques.

Ca, c’est un risque qui est réel, je ne  suis pas parano quand je le souligne…

En Angleterre la semaine dernière par exemple, il y a une étude qui a été lancée par le “domestic abuse comissioner”  (c’est un organisme public) et ils ontlancé une étude destinée aux victimes de violences conjugales, et cette étude ne demandait pas le sexe de la personne interrogée! Elle ne demandait que l’identité de genre…  

En voyant ça je me dis “mais  vaut une étude sur les violences conjugales qui ne prend pas en compte le sexe des victimes?” Sachant qu’en plus les masculinistes passent leur temps à nous dire “Mais les hommes aussi sont victimes de violences conjugales”… et heureusement on peut leur répondre avec des chiffres solides que la grande majorité des victimes sont des  femmes, la grande majorité des auteurs sont des hommes. Si on ne mesure plus cet écart hommes/femmes, en fait on fait disparaître la violence sexiste, on se retrouve à analyser les violences conjugales comme simplement des relations conflictuelles violentes entre les individus, sans voir le tableau plus large de la domination masculine. Et du coup bah bon courage pour y mettre fin en fait!

Et les activistes trans, à ça, ils répondent que il y a  très peu de personnes trans dans la société et que du coup le fait de prendre en compte l’identité de genre plutôt que le sexe dans les statistiques, ça changera quasiment rien!  

Mais en fait, ce n’est pas tout à fait vrai…

Jeanne, rebelle du genre.

Je vais prendre un exemple, celui des viols et des agressions sexuelles. 

Il y a une toute petite minorité, entre 2 et 4 % des auteurs, qui sont des femmes. Le fait que des violeurs hommes transidentifiés, même peu nombreux, soient enregistrés comme femmes. Cela peut du coup augmenter de manière drastique les chiffres sur les violences sexuelles commises par les femmes.

C’est ce qui s’est passé au Royaume-Uni ces dernières années…

Ce qu’il faut savoir c’est que là-bas, le crime de viol, légalement, il requiert un pénis. C’est une pénétration avec un pénis en fait, c’est comme ça qu’il est défini légalement. Donc en théorie, seuls des hommes peuvent être accusés de viol au Royaume-Uni. Il y a des cas très rares où des femmes sont accusées parce que elles ont participé au viol aux côtés d’un homme donc, elles sont condamnées comme complices. Mais ces cas se comptent sur les doigts d’une main chaque année. Et pourtant, ce qu’on observe c’est que entre 2012 et 2018 il y a environ 430 viols qui ont été enregistrés comme ayant été commis par une femme. Donc c’est une augmentation brutale, énorme et, pourquoi? Parce qu’en fait de nombreux services de police à travers le pays ont pris l’habitude d’enregistrer l’identité de genre déclarée par les violeurs plutôt que leur sexe! 

Du coup, si on regarde ça rapidement, on pourrait conclure à une augmentation de la violence chez les femmes! Heureusement la définition légale du viol, qui en soit est très critiquable, prouve que ce n’est pas ça qu’il se passe au Royaume-Uni! 

Mais qu’est-ce qu’il en serait en France si la police et les tribunaux se mettaient à enregistrer massivement les violeurs transidentifiés comme des femmes sachant qu’en France une femme peut tout à fait être accusée de viol (on peut violer avec ses mains, avec un objet, voilà) donc en fait, on ne saurait pas comment interpréter ces données.

On pourrait penser que c’est une augmentation de la violence sexuelle commise par les femmes!

Jeanne, rebelle du genre.

Voilà c’est juste un exemple. Il y a bien d’autres domaines où les statistiques basées sur le sexe sont tellement contrastées qu’un petit nombre d’individus enregistrés dans la mauvaise catégorie peut fausser complètement les résultats, et en plus si le changement d’État civil devient de plus en plus facile la proportion de personne enregistrées dans le mauvais sexe va augmenter. Ça va influencer d’autant plus les statistiques. Du coup comment est-ce qu’on pourra mesurer ne serait-ce que, je sais pas, la réalité des écarts de salaires  entre les hommes et femmes? 

Ca va devenir impossible donc il faut vraiment vraiment continuer à recueillir des données sur le sexe.
Cela n’empêche pas de poser aussi des questions sur l’identité de genre. Au contraire je pense que c’est un  phénomène social qui mérite d’être étudié, ça peut nous apprendre plein de choses.

Parce que ça nous permettra aussi d’avoir une idée beaucoup plus précise des violences et des discriminations subies par les personnes trans elles-mêmes, et c’est important, mais il ne  faut pas confondre sexe et genre, et il ne faut pas faire disparaître le sexe au profit d’une autre catégorie qui serait l’identité de genre, qui en plus relève d’une croyance, et pas du tout d’une réalité objective.

Qu’est-ce qui t’a décidée à témoigner de façon anonyme?

Bon, moi, je ne crains pas du tout pour ma sécurité, d’ailleurs, j’ai hésité à témoigner sous mon vrai prénom. Mais ce qui m’a décidée à être anonyme, c’est que je n’ai pas envie que des collègues, ou des étudiants, des étudiantes – parce que j’ai eu quand même plusieurs centaines d’étudiants au total ces dernières années – me reconnaissent et que ça puisse potentiellement me nuire professionnellement, sachant que les cas de femmes qui perdent leur emploi à cause de leurs opinions sur ces sujets existent. Je n’ai pas envie de prendre ce risque en fait.

Est-ce que tu as une anecdote à raconter sur un événement qui t’a marquée concernant la transidentité ou le transactivisme?

écemment j’ai déménagé dans une petite ville et, du coup, j’ai rejoint la seule association féministe de la ville,  c’est une association qui est universaliste et non mixte. Et dans ma ville elle est très très majoritairement formée de femmes qui ont l’âge d’être à la retraite. Beaucoup sont militantes depuis plusieurs décennies. Du coup je ne m’attendais pas, (j’ai peut-être été un peu naïve) je ne m’attendais vraiment pas à ce que l’idéologie de l’identité de genre soit très présente parmi elles, j’ai été assez surprise…

Jeanne, rebelle du genre.

L’anecdote en question, c’est qu’il y a quelques semaines, l’association a organisé une conférence-débat autour de l’universalisme et l’intersectionnalité. Et la discussion a surtout porté sur les questions liées au racisme et à la religion, mais à un moment donné j’ai voulu tester le terrain en quelque sorte. J’ai évoqué la question de la transidentité. J’ai dit quelque chose comme : “ Oui mais dans beaucoup de groupes féministes aujourd’hui, ce n’est pas tant ces questions qui se posent au sujet de l’intersectionnalité et l’inclusion, c’est plus tout ce qui concerne la trans identité.

La plupart des femmes qui étaient présentes ont été très surprises que j’amène ce sujet en fait parce que pour elles cette cette question trans c’était plutôt un impensé. Par contre quand j’ai commencé à donner mon avis, notamment sur le fait que les “femmes trans” ne sont pas des femmes, ce sont des hommes trans identifiés, et qu’affirmer le contraire, comme le font beaucoup de féministes au nom de l’inclusivité, ça nuit aux intérêts et aux droits des femmes…

Là, presque tout le monde s’est insurgé.

Je me suis retrouvée toute seule à défendre cette idée-là au milieu d’une bonne trentaine de femmes et que beaucoup d’entre elles étaient choquées de mes idées.

Jeanne, rebelle du genre.

La seule autre femme jeune de l’assemblée, elle a parlé des “terfs” comme pour me dire “Attention! Si tu continues à dire ça ça veut dire que t’es une terf quand même!” 

Elle me disait ça plutôt avec bienveillance en fait je pense qu’elle pensait que j’y connais rien, que j’avais pas du tout un point de vue informé sur cette question et elle voulait m’éduquer! Et il y a eu d’autres femmes dans le groupe qui ont eu cette même posture à ce moment-là, d’éducation envers moi, et  j’ai eu l’impression que tout ce qu’elles avaient  à me dire c’était : “Attention ma petite! Tu dis quelque chose d’interdit!”

Il y a une femme, une seule qui a appuyé un de mes arguments, mais on lui a coupé la parole en gros… Il y a une des adhérentes qui a demandé : “Mais du coup on fait quoi? Oui les femmes trans, est-ce qu’elles ont le droit d’adhérer à l’association? (qui est non mixte, je le rappelle). Et il y a une autre femme dans une position d’autorité qui a répondu tout de suite, sans hésiter : “Oui”, et il n’y a pas eu de  débat…

Et tout ça c’est super intéressant parce que j’ai compris que même si ces femmes elles n’avaient jamais réfléchi précisément à la question, elles avaient quand même absorbé cette idéologie et surtout elles avaient absorbé l’interdit de la remettre en question. 

Ça montre bien le danger qu’il y a dans le milieu féministe à ne pas réfléchir sérieusement à cette question alors même que l’idéologie trans est profondément sexiste, elle  est illogique, elle  est rétrograde, et que  si on ne réagit pas, en fait, on laisse faire des choses qui vont directement à l’encontre de nos intérêts en tant que femmes.

Et pourtant, en fait, même dans une toute petite ville, dans une tout petite asso comme ça, le danger est réel. Il est pas très loin en fait, il existe parce que ce que j’ai constaté, c’est que dès qu’il y a une rencontre, un débat organisé par l’association, systématiquement il y a des militants d’une autre association de la ville qui est une association LGBTQIA+ , comme ils se présentent, qui viennent.

Jeanne, rebelle du genre.

Ils ont droit parce que certaines rencontres de l’asso sont ouvertes à tous, elles ne sont pas toutes non mixtes, ils ont le droit de venir. Mais en fait ils viennent et ils ont tendance à ramener les débats autour des questions LGBT et trans en particulier. Et y compris, des fois, à monopoliser un petit peu le temps de parole, après les interventions, pour faire leur propagande, en fait (faire leur propagande “pro trans”). Et j’ai constaté que pas grand monde dans l’assemblée ne leur répond, n’ose intervenir.

Les femmes restent majoritairement silencieuses, elles attendent qu’ils aient fini de parler. Elles acquiescent un petit peu mollement et c’est tout.

Jeanne, rebelle du genre.

Est-ce que tu as quelque chose à ajouter?

Non, à part que je suis très contente que vous ayez décidé de lancer ce podcast parce que je crois qu’il y a vraiment besoin en France d’entendre les voix des femmes qui ont ces opinions-là. Que l’on est toujours marginalisées, diabolisées etc. Et ça fait vraiment du bien d’entendre d’autres femmes qui ont ouvert les yeux sur ces questions, voilà.

Nous remercions Jeanne pour son témoignage.

 N’hésitez pas à partager le plus largement possible et s’il vous plaît, signez la déclaration des droits des femmes basée sur le sexe :

https://www.womensdeclaration.com/fr/


Mercie les femmes!

Suivez Jeanne! https://twitter.com/poulimiotte
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