Bonjour, je m’appelle Graziella, je suis noire, je suis maman, je suis écrivaine, je suis enseignante et je vis en Guyane.
Graziella, rebelle du genre.
Quand j’ai eu 11 ans, ma mère travaillait pour une association qui s’occupait de toxicos et elle avait laissé traîner des documents sur une table, et il y en avait un qui parlait de drogue du viol et, en fait, ça racontait que des hommes avaient pris des produits dans le milieu vétérinaire, qu’ils le mettaient dans le verre des femmes en boîte de nuit et que non seulement, elles perdaient conscience et ils les utilisaient, ils les violaient, mais en plus de ça, ça avait un effet sur elles, ça ‘pouvait les rendre stériles… C’était un journal officiel, ce n’était pas un truc anodin! C’étaient des copies comme ça qu’elle distribuait pour avertir sur les drogues du viol dans les boissons.
A partir de là, à l’âge de 11 ans j’ai, on va dire, perdu toutes mes illusions sur les capacités des hommes à nous berner et à nous mentir pour essayer de nous avoir dans leur lit.
Graziella, rebelle du genre.
Honnêtement j’ai eu cette espèce d’impression de glace brisée avec un petit pic à glace “Ding!”: “ah d’accord! OK! Ils sont capables de faire ça!” Et ça a commencé comme ça, cette espèce de prise de conscience que je ne suis pas en sécurité avec un homme, il faut que je fasse attention, il faut que je prenne des précautions, que je vérifie et que je me méfie trois fois de ce qu’il me dit… et ça a commencé comme ça.
Ensuite, au moment de mon parcours “ado”, j’ai été marquée par des moments de sororité. On était un petit groupe d’amies un petit peu bizarres, on a grandi dans un quartier chaud et nous avions des copines qui, chez elles, recevaient la police parce que leurs parents avaient de la drogue chez eux… Enfin, c’était un truc un peu dur et avec ce groupe de copines-là : on s’est soutenues entre nous et on s’est protégées comme ça… On l’a fait de façon un peu… anodine. Mais, en fait, quelque part, c’est comme ça que je le vois, nous nous sommes un peu sauvées la vie. Parce que c’était dur, ce n’était pas évident du tout.
C’est après, quand j’ai grandi, que j’ai compris que les filles qui se la pétaient le plus, genre “je suis une femme, je suis une femme”… Les 2/3 étaient prostituées par leur beau-père ou par leurs parents aussi. Donc, on a vécu dans un quartier chaud, mais on a réussi à avoir une adolescence super joyeuse, super positive parce qu’on s’est protégées! J’ai aussi vécu la sororité quand mes parents se sont séparés et que mon père a commencé à devenir un peu violent. Il ne l’a pas été tout au long de la vie de mes parents mais quand ils ont commencé à se disputer, ça n’allait plus du tout et à un moment, il a carrément mis ma mère dehors… C’est un groupe de copines (elles ont débarqués à deux voitures, elles étaient 5-6, je sais pas!) qui est arrivé. Elles nous ont dit : “C’est bon, vous prenez vos bagages, on part!”, et elles nous ont emmenées.
Donc, on ne s’est pas retrouvées à la rue, on ne s’est pas retrouvées toutes seules parce que voilà, il y a encore ce moment de sororité-là qui nous a aidées!
Donc voilà, j’ai grandi un peu là-dedans en partant de ça, avec cette conscience-là : il fallait me méfier des hommes… Il y avait toujours un gars bizarre. Tu sais, quand t’as douze ans c’est bizarre! C’est à ce moment-là qu’ils veulent te toucher… Je ne sais pas pourquoi!
Graziella, rebelle du genre.
Puis après, j’ai grandi et j’ai fait mes études. En 2018 est arrivée la première année de la manifestation du collectif NousToutes.
Il y avait l’histoire de gamines de 11 ans – 13 ans (même pas) qui ont été violées par des adultes… À chaque fois, dans le procès, il y avait cette espèce d’idée débile du juge qui disait “Tu ne t’es pas débattue, ce n’est pas un viol!”. Et c’est à partir de ces histoires-là, notamment une petite fille (ils ont caché son nom) mais le gars l’a harcelée sexuellement trois jours et ensuite il l’a violée! Et comme elle ne s’est pas défendue, on a dit qu’elle était d’accord et qu’en plus, elle faisait plus vieille… Enfin, tous les trucs débiles qu’ils ont sortis à l’époque! Et comme elle était guadeloupéenne et que je sais que dans ma culture, on nous enseigne la politesse envers les adultes…
On ne dit pas à un adulte “espèce de machin!” On ne dit pas ça! On dit “bonjour Monsieur” même si on le rejette! Car même si on a compris que c’est un vieux tordu, on ne rejette pas les gens comme ça! Et comme cette petite est guadeloupéenne, ça m’a tellement choquée qu’on traite sa politesse et son respect des adultes comme du consentement! Ça m’a mise en colère et je me suis rapprochée de NousToutes pour organiser la première manifestation!
C’était super bien fait! C’était horizontal! On est en contact!
J’étais la seule dans tous les DOM à organiser un truc, il n’y a que la Guyane (en 2018) qui a organisé une marche NousToutes, c’était épuisant! Je suis passée dans les radios, etc. Des gens ont été vraiment touchés par ce que je disais et m’ont remerciée, mais je leur disais “Mais vous savez, je n’ai rien fait vous savez… Je suis juste en train de parler d’une situation : on a le plus fort taux de grossesses d’adolescentes, on a le plus fort taux de viol sur mineures, on a également des problèmes de prostitution sur mineures en Guyane… Et rien n’est fait! Il n’y a RIEN! »
Les statistiques elles ont 7 ans, c’est super vieux! Et pourtant j’entends et je connais des policiers qui disent “on a des gamines de 9 ans enceintes” ou “on a des gamines de 11 ans violées”… On a tout ça ici!
Graziella, rebelle du genre.
Donc, j’étais super motivée! J’ai fait la manif NousToutes et des gens sont venus. Il n’y avait pas grand monde, mais c’était fort comme moment!
Ensuite, je commence à me sentir mal à l’aise parce que les discours de NousToutes (le collectif) commencent à changer. À cette époque, j’étais abonnée à Causette, à Mediapart et à toute la clique. Je ne lisais que ça avant de voir le mot inclusif apparaître! Je n’étais pas forcément contre car à l’époque, j’avais cette idée que les femme trans c’étaient des hommes avant mais qu’elles étaient devenues femmes. Pour moi, leur condition faisait que c’était des femmes, point! Et il fallait qu’on s’entraide par rapport à la violence des hommes! Mais ça me gênait un peu parce que j’avais cette impression bizarre qu’ils (les discours du collectif NousToutes) ne distinguaient pas les “femmes trans” des femmes parce que dans ma tête c’est “ouais mais nous ne sommes pas tout à fait pareilles non plus… On a des trucs qui ne les concernent pas donc, je veux bien être inclusive mais il faut quand même qu’on se distingue”… Et ils ont envoyé un questionnaire pour demander : “Alors vous pensez quoi du mot inclusif?”.
J’ai répondu clairement ceci : “je suis pour qu’on soit inclusives mais je ne suis pas pour le nivellement, je ne veux pas qu’on efface les différences”. Pour moi, je suis désolée mais le féminisme n’est pas un uniforme! Donc, je suis pour mais on a des différences qu’il faut respecter!
Je ne sais pas ce qu’est devenu ce questionnaire. Tout ce que je sais, c’est qu’ensuite dans les pages NousToutes avec lesquelles j’étais en contact, tout est devenu vertical. C’était de Paris vers nous. Il n’y avait plus de contact avec personne et il n’y avait plus de réunion où nous parlions ensemble… Je crois que c’est à l’époque où Caroline De Haas est arrivée. Puis, il y avait aussi cette histoire du STRASS qui avait dit “Et nous, et nous? On est là, on est là!!!”.
Ensuite, je commence à entendre que des “travailleuses du sexe” ont attaqué des abolitionnistes…
Le message suivant est arrivé vers nous : “on va faire en sorte de les séparer pendant la manif, mais c’est tout”. Il n’y avait pas de condamnation. Il n’y avait pas de condamnation publique et il n’y avait pas de rappel à l’ordre, “Hey! Vous êtes gentilles mais on ne se tape pas dessus!”. Il n’y a jamais eu ça…
Graziella, rebelle du genre.
En 2019, je ne l’ai pas fait parce que je ne me sentais pas bien et que je me sentais mal à l’aise aussi et ça s’est confirmé en 2020 avec ce qui est arrivé à Marguerite Stern. Je ne la connaissais pas, Marguerite Stern… Je savais juste que c’était une FEMEN, et je n’avais pas un super bonne opinion des FEMENS, c’était “des filles seins nus qui criaient », c’était tout ce que je voyais. Mais, et c’est un principe que j’ai depuis que je suis toute petite (et en grandissant aussi), je ne me fais d’opinion sur les choses qu’à partir de moi-même! Personne ne me dit ce que je dois penser! Et quand j’ai découvert l’histoire de Marguerite Stern, c’était à travers un post sur Médiapart qui disait “Pour un féminisme inclusif, elle est méchante, elle a dit des choses pas gentilles…”
Je me suis dit “OK qu’est-ce qu’elle a dit?”. Ce qui m’a fait tiquer, c’est qu’ils ont dit “ Oui! Il y a eu quelques petits débordements sur Twitter”. Je me suis dit « Ils ont brûlé sa maison, direct, c’est obligé!”. J’ai donc été voir ce qu’elle a dit et qu’est-ce que je lis?
1 – “Moi je ne veux pas bosser avec des gens qui se basent sur des stéréotypes pour définir ce qu’est une femme. Je ne bosse pas avec des gens avec qui on n’a pas les mêmes objectifs.”
2 – “Ils veulent afficher : Je, moi, pronom, je ne sais pas quoi… et nous, on parle de féminicides!”
3 – “De quel droit vous harcelez les lesbiennes par rapport à leur sexualité?”
Là, j’ai commencé à tiquer, je découvre que… ben oui : “les femmes trans sont des femmes”, donc si tu les refuses à cause de leurs parties génitales, ce n’est pas bien. J’ai fait « ha bon? Lesbiennes – zizi… “OK”! »
4 – “Les collages sont faits pour lutter contre le féminicides, et il y a des gens qui les utilisent pour faire de l’apologie des féminicides.”
Et là, je me suis dit “Ah ouais quand même!” et j’ai découvert le mot “terf”, parce qu’en-dessous, plein de gens l’ont insultée…
Je me suis d’abord dit qu’il était vrai qu’elle était un petit peu dure avec les trans, parce qu’à un moment elle dit “Je suis une femme parce que je suis née avec une vulve”. Mais je me dis en même temps que dans ce qu’elle dit, il y a de quoi débattre et discuter! Qu’on s’engueule un bon coup et qu’on se mette d’accord! J’avais la naïveté de croire que Causette, Libé, Médiapart, etc (c’est-à-dire les médias que je fréquentais) allaient en parler! RIEN. J’ai juste vu sur Charlie hebdo un article très précis et un peu plus détaillé qui parlait de Dora Moutot qui devait présenter des excuses parce qu’elle avait osé dire “plaisir féminin” en parlant de clitoris… Je me suis dit “c’est quoi ce délire?”!
Et c’est là que je tombe sur une phrase d’une personne trans qui dit “Il n’y a aucune raison pour qu’une femme qui aime les femmes refuse de coucher avec une femme trans à cause de son pénis.”
Ce qui m’est arrivé à 11 ans m’est encore arrivé à ce moment-là! Et dans la jolie petite vitrine qui montrait un joli petit truc… Il y a eu un pic à glace qui est arrivé. Ca a fait “Bing … schraahh”.
Graziella, rebelle du genre.
J’ai dit “ah putain : chasseurs de foufounes!”.
C’est la seule chose qui m’est venue en tête, je me suis dit : “C’est un discours que j’ai déjà entendu! J’ai grandi avec des gars comme ça! Des gars qui sortent n’importe quel discours pour essayer de rentrer dans notre lit! Il y en a qui le font gentiment, il y en a qui… bon ben voilà ce sont des escrocs, mais des escrocs “gentils”… Ça là… Mais c’est quoi ce discours? C’est n’importe quoi!
Je retourne vers le journal, je n’arrête pas d’écrire sur Mediapart, j’essaye d’envoyer des messages avec cette référence-là et je regarde le journal : il ont changé la citation! Donc c’est « Aggressively trans” et la phrase est devenue : “Untel ne comprend pas pourquoi les femmes lesbiennes refusent de coucher avec les femmes trans… à cause de leur pénis?” Citation : “à partir du moment où on se sent femme…” J’ai dit : “Pourquoi ? Ton pénis se transforme en clitoris, c’est ça?! Non mais c’était mort! C’était MORT!!! Tout le discours compassionnel derrière c’était FINI! Il n’y avait plus rien derrière… C’était fini à cause de ça! Non mais vraiment, si un jour je croise « machin aggressively truc-là », je lui dis merci de m’avoir ouvert les yeux! C’est grâce à lui!
À partir de là, j’ai commencé à changer de point de vue, j’ai commencé à m’énerver sur Mediapart et à écrire des trucs! C’est comme ça que j’ai commencé à remarquer que, non seulement ils n’en parlaient pas, mais en plus de ça, ils coupaient mes messages! Je les ai piégés.
J’ai fait exprès d’écrire un message en deux parties : j’ai parlé misogynie de droite parce que c’était à propos de Darmanin qui est toujours ministre, et j’ai parlé de misogynie de gauche. J’ai dit “Ouais à droite on a ça et ça comme problèmes! Mais à gauche, on a les lesbiennes qu’on traite de transphobes! Les femmes qu’on menace de mort, etc!
Graziella, rebelle du genre.
Ils ont coupé le message et je leur ai dit « Ça y est! Je vous tiens les gars! Donc c’est ça que vous faites?! Vous faites de la censure?!” Et à partir de là, ils m’ont fliquée…
“Non ce n’est pas de la censure, il y a un problème informatique.”
Et ils me prennent pour une conne en plus! Après, je me suis rapprochée de gars qui s’énervaient contre Mediapart pour la même raison, c’est-à-dire, qui commençaient à voir leurs messages bizarrement coupés, et nous nous sommes réunis (je ne sais plus comment) sur un outil de messagerie pour y discuter et ils se sont mêlés de la conversation :
“Moi j’étais à NousToutes mais depuis que Caroline De Haas est arrivée, c’est plus du tout la même ambiance! Il s’est passé ça, ça, ça…” Et hop! Ils arrivent “Ouais mais en même temps…” Et je ne me démonte pas “Wow! Mais ils nous surveillent en fait!” Là, j’ai commencé à me sentir un peu mal déjà.
Ensuite, je me suis engueulée avec une de leurs journalistes. Elle se plaignait de Mazarine Pingeot qui disait “les nouvelles féministes m’ennuient”. Cette journaliste de Médiapart disait “Moi je suis inclusive, je défends toutes les femmes, les voilées, les excisées”… bon la totale quoi! J’ai donc répondu “OK d’accord! Vous pensez quoi des femmes qui se sont fait tabasser dans la rue? Vous pensez quoi des lesbiennes qu’on veut forcer à avoir des rapports sexuels dont elles ne veulent pas? Vous pensez quoi des menaces de meurtre sur les femmes?”. Elle n’a jamais répondu à la question et a louvoyé…
“Oui mais machin…”, j’enchaine “Non non non! Concentrez-vous! Il y a eu ça, ça et ça. Vous en pensez quoi?” la personne ne répond pas et se dirige vers le côté de la plaque “Mais vous savez que…”. Donc, j’insiste :
“Ce n’est pas possible! Soit vous savez, vous êtes au courant et vous cautionnez! Soit vous êtes dans un déni complet!”
Je lui repose donc la question une troisième fois et là, elle me répond qu’elle est trans et je la confronte :
Graziella, rebelle du genre.
“C’est ça l’astuce! Tu me sors ton identité de genre pour finir le débat!”
“Écoute-moi bien : Roman Polanski il a vécu la Shoah, tu crois que ça lui donne des excuses pour avoir violé des gens? Non! Il y a une jeune fille qui a participé à des actes de barbarie sur Ilan Halimi, elle a été violée enfant! Tu crois que c’est une excuse pour ce qu’elle a fait subir au gars? Non! Donc votre identité, que vous me sortez comme un truc pour me faire taire, ça ne marche pas! D’accord?! J’ai posé cette question-là, vous ne répondez pas donc je considère que vous êtes…”
Le lendemain, je ne pouvais plus rien écrire du tout!
J’ai essayé de publier, mais ils ont bloqué mon compte! J’ai supprimé mon abonnement et je leur ai dit “Merci pour l’entre-soi, débrouillez-vous!”, et c’est comme ça que j’ai commencé à découvrir tout un tas de choses que je ne savais pas sur tous les trucs horribles qui arrivent dans le porno et dans la prostitution… Jusque-là, je n’avais pas ouvert les yeux! Ce qui se passait au niveau du transactivisme sur des femmes, par exemple au Québec ou en Écosse… Et je me dis “Mais ils n’en parlent JAMAIS”!
C’est comme ça que :
1. Cet espèce de cautionnement de rééducation de la sexualité des gens passe!
2. L’ont subi le silence complet et lâche de tous les médias de gauche! C’est comme ça que je me suis tournée vers… Ben, que je suis devenue rebelle du genre en fait! Et que je n’ai AUCUNE PITIÉ pour ces gens! Ce qu’ils cautionnent est INACCEPTABLE! C’est horrible! C’est HORRIBLE! Et leur mauvaise foi et leur incapacité à débattre est la preuve que de toute façon, ils ont tort! Mais en plus de ça, ils sont dangereux!
Ça me frustre énormément ce manque d’accès aux médias qui ne nous donnent pas la parole! De voir sur Arte ou sur France Inter (c’est surtout ça!) qu’ils n’arrêtent pas de parler des “terfs” avec un seul et unique point de vue! Celui que nous sommes les méchantes de l’histoire!
C’est un deuil que j’ai dû faire… J’ai dû me dire “OK! Je fais partie des méchantes et je vais assumer de faire partie des méchantes! Parce que, de toutes les façons, ce qu’ils font est horrible!
Graziella, rebelle du genre.
Pourquoi penses-tu que cette idéologie est une menace pour les femmes, leurs droits, pour la société, pour les enfants ou pour la démocratie ?
Alors, je vais rentrer dans un domaine qui relève en apparence de la théorie du complot. Mais sauf qu’en ce moment, la théorie du complot, c’est une astuce très pratique pour éviter de se poser des questions!
À force de faire des recherches, derrière des articles, je suis tombée sur le document des Principes de Yogyakarta Je l’ai lu pour aller parler à mon député à l’époque, mais il a été élu président de la région donc il n’est plus député.
Je l’ai lu comme on lit un pensum parce que c’est assez indigeste… Et ce que j’ai découvert c’est que tout ce qu’ils font est fait pour nous réduire au silence. Le vocabulaire qu’on trouve est assez dégradant, les aberrations qu’ils essayent de faire entrer dans les lois, tout est écrit dedans! Et la base de la base de l’arnaque, c’est la définition de l’identité de genre!
Donc, si je résume la définition, elle commence comme ça : l’identité de genre doit être comprise comme faisant référence à (là ça ressemble un peu à du Judith Butler) un sentiment profond, personnel et intime de son genre, qui peut correspondre (ou pas) à son sexe assigné à la naissance, ainsi que la conscience personnelle de son corps (chirurgie, hormones, etc) mais aussi, que l’on peut exprimer avec les mots, les vêtements, et les comportements maniérés.
Alors, c’est brouillon et complexe et pour ceux qui nous écoutent ou nous lisent et si vous n’avez pas compris, c’est normal! C’est fait pour!
Graziella, rebelle du genre.
En gros, c’est le sentiment d’avoir un genre qu’on peut exprimer avec la modification de son corps, ou avec des mots ou les vêtements et comportements maniérés. Sauf que… C’est quoi le genre? C’est quoi cette histoire de sexe assigné? Et surtout, l’identité de genre ne définit pas les trans! L’identité de genre définit toute l’humanité! En disant à toute l’humanité, que nous avons un sentiment personnel intime et profond de soi… Et que soit ce sentiment correspond au sexe assigné, soit ce sentiment ne correspond pas. Donc là, techniquement, les trans ont disparu! Parce que pour passer de l’un à l’autre, il suffit d’utiliser des mots. Là, techniquement, je peux aller au Canada (puisque c’est validé au Canada, en Ecosse ou en Californie comme à New-York…), je rentre dans un bar, je tape sur le comptoir et je dis “Tavernier, je suis un homme! Appelez-moi Monsieur! Mon pronom préféré est “il”! Et dans la loi canadienne, le premier qui soupire, qui lève les yeux au ciel, qui ricane ou qui pouffe ou qui me dit “Mais non!”, je peux le poursuivre en justice pour soupçon d’allusions aux méchants Reich…
Voilà comment une idée floue, une idée qui veut dire tout et son contraire est punie du délit de blasphème dans un pays! Et c’est ça qu’ils veulent instaurer en France! Ils ont déjà réussi à l’instaurer en Espagne! Se tromper de pronom c’est pire que de mettre une main aux fesses! Cette idée floue est basée sur un mensonge!
Graziella, rebelle du genre.
1. Le sexe assigné à la naissance déjà… C’est faux! Ce n’est pas à la naissance du bébé qu’on constate le sexe… On peut le voir avec l’échographie! Donc, dans la tête de ces gens, nous sommes au Moyen Âge!
2. Les gens qui font la PMA, la GPA ou une FIV : on peut vérifier le sexe du bébé avec un marqueur sur les spermatozoïdes. Donc, on regarde les embryons où il y a le marqueur trois jours après la conception! Donc… Ce ne sont même pas les parties génitales qu’on regarde. Le terme est déjà basé sur un mensonge scientifique!
3. Les mots, les vêtements ou les comportements maniérés sont uniquement des stéréotypes!
Ce qui est resté dans la loi française ET qui existe déjà dans la loi français ET qui existe dans la définition d’identité de genre, c’est l’autodétermination!
Cela veut dire : celui qui dit, est!
Nous avons donc un mot flou, basé sur un mensonge scientifique qui ne protège même pas les trans (puisque cela ne correspond à aucune catégorie sociale précise, cela correspond à 7,4 milliards d’individus)… Dans la loi française, c’est déjà là, et l’autodétermination doit être comprise comme celui qui dit, est! La loi française explique qu’être en homme ou une femme n’est pas lié à un corps. Donc, les modifications du corps ne comptent pas quand on passe devant un juge, ce n’est pas non plus lié à un style vestimentaire… Le style vestimentaire ne compte pas devant le juge, ce qui compte et qui est écrit dans la loi française, c’est l’autodétermination! Et c’est déjà là… Nous n’en sommes pas comme au Canada ou on va punir les gens parce qu’ils se trompent de pronom, ou qu’ils se basent sur ce qu’ils voient, mais c’est déjà là!
Ils ont tellement facilité les choses que, techniquement, on peut changer de « sexe » en plus ou moins 2 semaines.
Graziella, rebelle du genre.
On va la mairie changer son prénom en 2 semaines, ensuite, on va chez le juge en s’habillant comme on veut en disant “Monsieur le juge, je suis une femme parce que je le sens!”. Le juge demande où sont les transformations? Et la personne n’a qu’à répondre “Monsieur le juge, vous n’avez pas le droit de me dire non pour des transformations du corps”. Le juge peut tenter d’objectiver “Mais Monsieur, vous êtes en costard cravate! » mais il provoquera l’indignation “Vous n’avez pas le droit de me dire non pour le costard cravate! Je suis une femme parce que je le sens! Vous n’avez pas le droit de dire non!”
On en est là!
Donc, ça permet à n’importe qui de devenir une femme ou un homme! Mais ce n’est pas ça le pire! Le pire est que dans les Principes de Jogjakarta, à un moment, il y a le principe numéro 31 qui exige que les états suppriment la référence au sexe sur tous les documents administratifs comme la carte d’identité (par exemple) mais je pense qu’à la sécu, ils vont y passer bientôt… Et surtout, les actes de naissance!
Cela voudra dire que dès la naissance, on supprimera la notion qu’il y a des filles et des garçons. Ce qui fait qu’il n’y aura plus de statistiques sur le sexe, vu qu’il n’existera plus et qu’il n’y aura plus de statistiques des violences hommes – femmes, vu que cela n’existera plus… Etc.
Graziella, rebelle du genre.
C’est là que moi, je trouve que les trans se font avoir!
Car il y a des trans qui sont dans une transformation on va dire “binaire” et pour qui la reconnaissance homme-femme est importante! Sauf qu’eux ne vont même pas pouvoir le faire non plus!
Je suis tombée sur une lettre d’une trans en détresse qui disait que dans son entreprise hyper progressiste, ils ont carrément déclaré à tous les employés vous n’avez plus le droit de vous genrer sur le lieu travail! Ni dans les conversations, ni dans le courrier, ni homme, ni femme, ni père, ni mère, ni sœur, ni frère, ni nièce, ni neveu, ni grand-père, ni grand-mère, rien! C’est pour mieux refléter la large diversité de genre… Et cette personne trans disait “Mais pour moi, le mot femme est important! Moi, je suis mariée, ma compagne est aussi une femme trans, pour moi l’appeler “épouse”, c’est important!”
Elle s’est faite engueuler par sa direction, et elle explique que ce ne sont même pas des trans mais des cis… Et c’est ça l’objectif! Ils utilisent les trans pour faire avancer cet objectif qui est de détruire la possibilité de dire qu’il y a des hommes et des femmes sur la base biologique!
J’ai cru comprendre dernièrement dans une conversation qu’en Belgique, ils commencent déjà à effacer la référence du sexe sur les pièces d’identité… C’est dangereux car si on disparaît, on ne peut pas nous protéger et là, on va encore plus loin dans la théorie du complot, attention on s’accroche : je pense qu’en faisant disparaître la catégorie homme – femme, ça va mieux valider le business d’ilmplantation d’utérus dans des corps d’hommes, ce qui a déjà commencé! Il y a une trans qui a déclaré fièrement qu’elle s’éteint inscrite sur une liste d’attente au Brésil. Il y a 3 opérations et il faut compter 50 000 € par opération, “Je vais pouvoir vivre une grossesse et valider mon existence!”. Enfin, le truc habituel…
Jusqu’à maintenant ça n’a pas marché sinon, on aurait déjà eu la publicité partout. Mais ils préparent déjà le terrain! Je vois déjà 2-3 artistes ultra queers comme Lil Nas X qui a fait la promo de son album en mode “je suis enceinte, je vais accoucher”. Il y a eu un défilé de mode avec des hommes (des hommes!) « enceintes »… Donc, il y a cette idée ultra misogyne qui est “On n’a pas besoin de vous, bientôt on va pouvoir tomber enceint!”.
Les gens qui sont derrière, puisqu’en fait au fur et à mesure on découvre des gens qui financent, qui financent des études, des gens qui qui s’enrichissent sur les cliniques d’enfants trans, tout ça… Ce sont des gens qui (il me semble en grande partie) ne croient pas en la mort, puisqu’ils visent le transhumanisme. Mais ces gens qui ne croient pas en la mort, ils n’ont aucun respect pour la vie! Ni pour la santé des enfants, ni pour les femmes, ni pour personne…
Graziella, rebelle du genre.
Moi, je considère que la notion d’identité de genre doit être supprimée de tous les textes de loi, et que les personnes trans doivent être protégées pour ce qu’elles sont : des hommes ou des femmes qui vivent avec des codes culturels de femme ou d’homme! Il y a un certain nombre de personnes trans que je suis sur les réseaux sociaux, et c’est comme ça qu’ils se définissent.
Je pense à un acteur porno trans (c’est-à-dire une femme à l’origine) qui est Buck Angel et il dit que non, qu’il est une femme, qu’il a grandi femme et qu’il ne sera jamais un homme à 100 %. Qu’il a sa biologie de femme mais que par contre, il utilise la chirurgie et les médicaments pour se donner une apparence d’homme!
Ou comme Blaire White qui dit qu’elle n’est pas une femme à 100 %, qu’elle n’a pas les mêmes problèmes de santé, que quand elle voudra des enfants elle ne passera pas par les mêmes étapes… À un moment, elle dit dans sa vidéo (je les appelle “elles” quand ils respectent la personne. J’ai peut-être tort, mais je respecte leur pronom), et elle dit “Alors comme ça, tous les animaux de cette planète ont des mâles et des femelles sauf les humains? N’importe quoi!”.
Elle ajoute même à un moment “Arrêtez de dire qu’on a nos règles alors qu’on n’a pas d’utérus! On n’est pas crédible les gars, ça suffit!”.
Et ces gens sont conspués, menacés de meurtre comme les femmes qui continuent à se battre pour les droits des femmes fondés sur le sexe, et qui ont renoncé au mot “transgenre”, ce sont des trans qui se disent transsexuel.les, et je pense que la catégorie transsexuelle devrait être correctement définie pour que cette catégorie de personnes soit socialement protégée. L’identité de genre ne les protège pas, et derrière l’identité de genre, il y a un projet très misogyne et très déshumanisant. Il est terrifiant ce projet, et ce qu’il sont en train déjà de faire est terrifiant.
Graziella, rebelle du genre.
Qu’est-ce qui t’a décidé à témoigner sous ta réelle identité? Est-ce que tu as déjà subi des pressions ou des menaces? Est-ce que, par exemple, dans ton entourage ou sur les réseaux, tu as senti des tentatives d’intimidation ou du harcèlement? Est-ce que tu te sens totalement en sécurité pour pouvoir parler aujourd’hui?
Je ne me sens pas totallement en sécurité.
En Guyane, le sujet est inexistant, déjà le féminisme quand j’ai essayé de faire la manif, ça a été dur! Il y a beaucoup de gens qui disent “c’est génial” et qui ne viennent pas ou alors, les gens sont méfiants. Il y a tellement d’histoires sordides… Tellement, que les gens n’ont pas envie de les aborder ou alors, les gens ont vécu des choses tellement que quand ils se lâchent… Wow!
Donc, sur ce sujet principalement, les gens sont à 10 000 km de comprendre ce qu’il se passe. Je suis tout de même satisfaite de me rendre compte que dans ma famille proche, il commence à y avoir une prise de conscience à cause des émissions où on voit des enfants ou des gars habillés en femme débarquer et dire “Je suis une femme! Je n’ai rien changé à mon corps, mais je suis une femme!”. Et les membres de ma famille, vu qu’on a eu la même éducation et le même vécu, ils en sont arrivés à la même constatation “Mais c’est de l’arnaque cette histoire!”. Surtout qu’en Guyane, dans les DOM on a le carnaval, et les hommes s’habillent en femmes pour déconner et ils ont des cartons où il y a écrit “Je suis lesbienne”… et donc, ce genre de discours, ça ne peut pas marcher!
Je le vois tout le temps, chaque année je le vois! Donc, des gars en robe avec de jolis petits trucs ras du cul… Enfin, ils sont en mode dégueulasses les gars! C’est-à-dire qu’ils ont des poils partout! D’ailleurs, c’est le but : se déguiser pour se moquer de l’autre et malheureusement, quand je vois certains transactivistes en mode “femme”, je me dis “Venez chez moi, on va bien rigoler, ça ne va pas marcher votre truc!”.
Je ne suis pas menacée parce que je vois que ça ne prend pas bien ici (ça ne peut pas bien prendre ici) mais, en même temps, je ne suis pas rassurée parce que sur le plan académique, comme c’est déjà rentré à l’école, c’est déjà dans les textes, et moi étant enseignante, je ne me sens pas totalement libre.
J’aimerais bien créer une association, mais je ne sais pas à qui je peux faire confiance, car je sais qu’il y a 2-3 personnes LGBT “nanana” qui font des collages un peu partout avec leurs termes bizarres… Je ne suis pas hyper rassurée bien que je n’aie aucune raison de cacher (en fait).
C’est très difficile de vivre dans un monde où on n’accepte pas qui on est. Où on n’accepte pas comment on pense. Où on n’accepte pas comment on croit. Où on n’accepte pas comment on aime mais, c’est encore plus dur de le cacher! C’est insupportable!
Graziella, rebelle du genre.
À un moment je sentais que j’avais, je ne sais pas, une boule à l’estomac. J’avais l’impression que j’allais développer un ulcère… Et là je me suis dit “Non, c’est bon! Je me lâche, j’en ai marre! Je dis ce que je pense! Ce n’est pas possible votre truc! C’est ridicule! Cela n’a aucun sens! Je ne peux faire semblant et être “gentille”, de toute façon, vous, vous n’êtes pas gentils avec nous donc bon!”
Je ne suis pas rassurée, j’ai peur des conséquences, je n’ai pas envie qu’on me saque (parce qu’on peut me saquer, je travaille pour l’état) mais, en même temps… tant pis!
Je n’agis pas sur la peur! La peur de la peur et encore de la peur, chez moi, ça crée de la résistance! Tu veux me faire peur sur quoi? À un moment, ça suffit!
J’en suis au stade où quand il y a eu la fin de la ségrégation aux États-Unis, ils ont envoyé les élèves noir.es dans les lycées, et les élèves noir.es arrivaient tous les matins et se faisaient cracher dessus… On leur envoyait des œufs, on leur envoyait des pierres, on les insultait et ils venaient quand même à l’école tous les jours! Moi, j’en suis à ce stade-là! C’est-à-dire que si je dois aller en manif (bien que je n’aie pas envie de mourir, mais je pense qu’ils vont passer à l’acte à un moment, bien que je ne sache pas comment) mais, si j’en arrive à me prendre des trucs dans la tête et à me faire taper, je m’en fiche!
Je m’en fiche car pour moi, c’est juste la preuve que derrière ce qu’ils disent : il n’y a rien. Et si jamais ils veulent me tuer? Sincèrement, ce n’est pas forcément une bonne idée (je ne pense pas que je vais le faire mais…), je rapporte un bidon d’essence et une allumette et je leur dirai “Voilà! Brûle-moi pétasse! Rends-moi immortelle! Vas-y! Puisque c’est ça que vous voulez : nous tuer car nous parlons!”. J’en suis là! J’en suis à ce stade-là! Il n’y a pas de raison de se cacher! Enfin, ce n’est pas facile pour tout le monde mais, ici, je le sais! Si j’essaie de leur expliquer ce qu’il se passe, ils vont rire en me disant “Mais tu racontes n’importe quoi!”. Mais en même temps, la violence dont ces gens peuvent faire preuve, elle peut être partout.
Je n’ai pas de raison de me cacher et ça va me faire du mal si je me cache!
Graziella, rebelle du genre.
Est-ce que tu as une anecdote à raconter sur un événement qui t’a marqué concernant la transidentité ou le transactivisme?
Alors concernant la transidentité, j’en ai 3.
Trois personnes qui, mais ce n’est pas au même niveau, ni à une époque où c’était à la mode, ni à une époque où il y avait les réseaux sociaux, ni la télé, ni internet… Nous étions dans des situations de dysphorie de genre, enfin, ce qu’on appelait la “dysphorie de genre”.
Une amie, un ami, et un membre de ma famille.
Mon amie, fille, m’expliquait que de l’âge de 5 ans à l’âge de 12 ans, elle pensait être un garçon. Elle ne m’a pas dit : je voulais devenir un garçon. Elle était persuadée d’en être un! De l’âge de 5 ans à 12 ans, elle ne jouait qu’avec les garçons, elle s’habillait « en garçon », etc. Puis, ça s’est arrêté à 12 ans car, à 12 ans, elle s’est rendue compte que les garçons la regardaient un peu différemment (pas au niveau des yeux vu que ses seins étaient en train de pousser)… Elle m’a dit avoir pris des bandes de tissus pour les enrouler autour de sa poitrine pour l’écraser, le problème est que ça lui faisait mal et que ça l’empêchait de respirer et qu’à un moment, elle avait la mort dans l’âme et était tellement triste de constater qu’elle avait un corps de fille…
Puis, elle a arrêté parce que ça lui faisait trop mal. Elle a enlevé les bandeaux et là, elle a commencé à accepter qu’elle était une fille. D’ailleurs, quand je l’ai rencontrée elle était ultra féminine! Je crois que sa mère s’est vengée après… Quand elle a compris que sa fille avait arrêté, elle ne sortait pas sans brushing! C’était la totale!
il y a eu elle, puis un autre très efféminé, un pote gay avec qui on trainait au lycée.
On parlait des garçons, on se racontait des commérages et des trucs comme ça. Il était tellement à l’aise en tenue « de fille » que les garçons l’appelaient avec un prénom féminin (la version féminine de son prénom) et il ne comprenait pas pourquoi il adorait avoir des vêtements “de fille”? Par exemple, au carnaval, quand il s’habillait « en fille », techniquement les gens voyaient une fille. Alors que d’habitude, les garçons qui s’habillaient « en fille » au carnaval, on voit que ce sont des gars mais lui non… Les gens le prenaient pour une femme! Et il me disait “J’adore être comme ça mais je ne comprends pas pourquoi!”
Puis un jour, il m’a raconté qu’il avait interrogé son père et que son père lui a dit que quand il était petit, il était déçu car il voulait qu’il soit fille et quand il était tout petit, jusqu’à ce qu’il rentre à l’école maternelles, son père ne l’habillait qu’en fille, il le coiffait en fille, et il était ravi que les gens se trompent.
Grazielle, rebelle du genre.
Quand j’écoute ces histoires, parce que bon… Cela leur est passé à tous les 2, ils ont fait leur vie! Et que je vois des histoires qui traînent sur des enfants avec des parents qui te disent “mon enfant est une fille parce qu’elle joue avec Barbies, ou “elle” aime les robes car elle est tellement bien en robe! Elle est tellement féminine, il fallait faire quelque chose!” Et après, qu’on leur donne des médicaments qui rendent stérile ou qu’on les mutile avec des opérations… Qu’on les prive de leur liberté ou alors « c’est un ancien garçon parce que, tu comprends, il a arraché son ruban dans les cheveux à l’âge de 18 mois » et que je repense à ces amis-là… Je me dis : mon Dieu ! C’est la même chose! Ce sont des parents qui fantasment sur leurs gosses! Et des parents qui sont déçus du sexe de leur bébé, il y en a!
Comme Jk Rowling qui expliquait que son père l’a élevé en garçon et qu’elle n’avait pas le droit d’être féminine! Donc, des parents qui ont cet espèce de fantasme-là, ont toujours été là mais maintenant : il y a toute une industrie derrière pour pousser à mutiler des enfants!
Connaître ces témoignages et voir ce qu’on raconte aujourd’hui avec, en option, si jamais tu poses cette question à l’enfant « Qu’est-ce qui fait que tu penses que tu es une fille? »
Dans le cas de mon ami, c’est son père qui voulait qu’il en soit une. Dans le cas de l’autre amie, elle était plus à l’aise comme cela à cette époque-là, c’est tout!
Moi, ces 2 anecdotes en tête, je ne peux pas voir les enfants trans autrement que comme des enfants qu’on manipule, c’est tout! Après, cela ne veut pas dire que ce sont forcément toujours les parents, par exemple, mon amie, ça venait d’elle simplement.
Mais, qu’il y ait tout un engrenage horrible derrière, qui les laisse mutiler… On connaît tous une tantine ou une grand-mère, qui en avait marre d’avoir des garçons… D’ailleurs, mon Dieu! “Les garçons et Guillaume à table”, ça parle exactement de ça! Le film parle de ça! J’ai vu le film, j’ai vu mon ami! C’est ça! C’est la même chose!
C’est cette espèce de frustration que tu as en tant que parent, cette frustration que tu peux projeter sur ton gosse qui aujourd’hui est validé par tout un tas d’émissions de TV, les réseaux sociaux, et Big Pharma qui t’attend au tournant avec un bistouri et des médicaments! C’est horrible!
Graziella, rebelle du genre.
As-tu quelque chose à ajouter?
Alors, j’ai trouvé un poème que j’ai trouvé sympa. Quand je me sens un peu triste par rapport à tout ça, quand je pense à toutes les gamines qui ne connaissent pas leur corps… Ici en Guyane c’est… affligeant. Elles tombent enceintes avant de comprendre comment ça fonctionne… J’ai donc trouvé ce petit poème que j’ai trouvé un peu triste mais à la fois encourageant afin d’éviter de se centrer que sur du négatif. Je vis en Amazonie, ici, il y a la forêt tout autour partout on va, il y a des animaux et des plantes et une nature extraordinaire! Donc, quand j’entends la phrase “la nature commet des erreurs que le chirurgien peut réparer”, ça n’a aucun sens! Et quand j’ai lu ce petit texte, ça m’a un petit peu fait du bien, et c’est quelque chose que j’aimerais qu’il se passe de plus en plus dans le féminisme et donc, je voulais lire ce petit poème.et j’espère qu’il y aura des jeunes filles pour l’entendre!
La poème s’appelle Prière Femaliste :
Petite sœur, tu es parfaite et tu n’as besoin ni d’être belle, ni d’être féminine pour ça,
Autrice inconnue.
Tu as le droit d’aimer qui tu veux, comme tu veux.
Le droit de n’aimer personne aussi sans que quiconque ne te méprise,ne t’insulte, ne te menace ou ne te fasse de mal pour ça,
Tu as le droit d’être égoïste, tu as le droit d’être fragile, tu as le droit de penser à ton confort et à ton corps d’abord sans que personne ne cherche à te faire culpabiliser pour ça.
Tu as le droit de dire non, tu as le droit de dire non, tu as le droit de dire non,
À qui tu veux, pour la raison que tu veux, de la manière que tu veux, au moment où tu le veux, sans que personne ne te fasse le moindre reproche, ne t’insulte ou ne cherche à te faire brûler pour ça.
Nos corps sont comme notre mère la Terre. Nos corps sont des cadeaux,
Elles sont planètes uniques, irremplaçables et magnifiques.
Et j’aimerais tant qu’ensemble, on apprenne à l’apprécier et à le célébrer pour ça,
Petite sœur, tu es parfaite et tu n’as besoin ni d’être belle, ni d’être féminine pour ça.
Merci d’avoir écouté notre parole et merci à Graziella pour son précieux témoignage ! N’hésitez surtout pas à partager le plus largement possible.
S’il vous plaît signez la déclaration des droits des femmes basée sur le sexe :

Mercie les femmes!