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Mathilde, rebelle du genre.

« Comment je suis devenue critique du genre » Des femmes qui ont des ovaires!

Ce n’est pas moi qui lis mon témoignage. Parce que des gens que j’aime se mettraient à me haïr s’ils m’entendaient dire ces mots.

Mathilde, féministe et rebelle du genre.

Peux-tu te présenter rapidement s’il-te-plaît?

Je m’appelle Mathilde, je suis une femme homosexuelle, j’ai la quarantaine et je vis dans le nord. Ce n’est pas moi qui lis mon témoignage. Parce que des gens que j’aime se mettraient à me haïr s’ils m’entendaient dire ces mots.

Peux-tu décrire le parcours qui t’a amenée à devenir critique du genre ?

J’ai été abolitionniste du genre sexiste dès que je l’ai perçu étant gamine, mais je n’avais pas vu l’idéologie transgenre prendre le dessus. 


Il y a 10 ans, je croisais régulièrement des hommes se disant femmes sur gayvox, un site de rencontre entre personnes homosexuelles. Je ne voyais pas ce que ces hommes hétéros faisaient là, mais ils ne me gênaient pas.

J’ai sympathisé avec l’un d’entre eux, un mec très sympa. Je faisais comme s’il était une femme par courtoisie, sans réfléchir à ce que ça pouvait impliquer. 

Ce n’est qu’il y a un an environ que j’ai vu que j’avais eu tort.

Mathilde, militante féministe et rebelle du genre.

J’ai cherché des groupes féministes sur facebook et j’ai été vite étonnée de voir que le mot genre était partout, et que les gens ne parlaient pas de l’abolir. J’ai aussi vu que dans les règles de groupe et dans les sujets abordés il y avait une grande place pour des hommes, ceux disant être des femmes.

J’ai cru à un malentendu sur le vocabulaire. Je crois que ça a été ma première intervention sur un groupe transféministe, dire que je tenais à ce qu’on conserve la définition du mot femme. J’ai expliqué longuement que sinon ça m’obligeait à choisir un genre vu qu’en français le neutre n’existe pas, et puis que le mot genre comme on l’utilisait avant était très utile pour lutter contre le sexisme en distinguant le culturel du naturel.

Mon pavé a été supprimé aussitôt, sans un mot.

J’ai donc été silenciée pour des propos féministes dans ce qui se présentait comme un des plus gros groupes féministes. C’est là que j’ai compris qu’il y avait un gros problème et que le féminisme avait besoin de sang neuf.

Mathilde, militante féministe et rebelle du genre.

Alors j’ai cherché à comprendre et j’ai découvert la guerre « anti-terfs » et le principe des collages féministes créés par Marguerite Stern détourné pour insulter les féministes, comme  « les terfs au bûcher ».

J’ai commencé à chercher la discussion avec les tenants de cette idéologie pour parler des définitions et je me suis rendu compte qu’ils ne voulaient pas répondre. Ils disent « une femme est une personne qui s’identifie à une femme ». Ca ne définit rien et le premier mot femme dans cette phrase ne peut pas avoir le même sens que le second, donc la phrase se contredit elle-même.

J’ai cherché des lieux où on avait le droit de parler de vrai féminisme, et après quelques déconvenues j’ai trouvé les féministes radicales et leurs alliés.

Peu à peu j’ai découvert un tas d’anecdotes liées à la négation de ce que sont les femmes :

Un violeur enfermé en prison pour femmes, un concours de beauté pour femmes gagné par un homme, des hommes battant des records sportifs dans la catégorie femmes, un exhibitionniste montrant sa demi-molle à des gamines dans un spa censé être réservé aux femmes, un homme recevant un prix pour les femmes d’affaires, des gens décrivant l’homosexualité comme une « préférence génitale transphobe », des hommes infiltrant les refuges pour femmes battues, des hétéros en tête des gayprides, des hommes en tête des marches féministes, etc.

Mathilde, militante féministe et rebelle du genre.

Pourquoi penses-tu que cette idéologie est une menace pour les femmes et leurs droits ? Pour les enfants ? Pour la société et pour la démocratie ?

C’est une menace pour tout et tout le monde sauf les pervers à qui ça profite, les hommes qui veulent dominer les femmes. Parce que le langage est ce avec quoi on pense, or l’invisibilisation des femmes dans le langage n’a jamais été aussi gigantesque malgré une langue française déjà extrêmement marquée par la misogynie auparavant. Parce que le féminisme est diabolisé, parce que l’homosexualité est niée, et parce que quoi qu’ils en disent, le genre sexiste est la base même de l’idéologie transgenre.

Il y a un ‘immense trou béant dans leur idéologie : ils n’ont aucune définition alternative à proposer pour le mot femme, alors que c’est le point central de leur croisade. J’ai été voir dans des groupes de trans, là non plus ils ne donnent jamais de définition. S’ils donnaient une définition tout s’écroulerait, parce qu’ils admettraient soit que les trans veulent être considérés comme étant du sexe opposé mais ne peuvent pas être du sexe opposé, soit que c’est l’ensemble des stéréotypes sexistes qui dirige leur idéologie.

Tout ce que je demande, c’est qu’on ne vole pas le mot qui nous définit et les espaces réservés aux femmes qui compensent un peu le patriarcat dans lequel nous vivons.

Mathilde, militante féministe et rebelle du genre.

Chaque fois que j’essaye de faire comprendre mon point de vue aux transactivistes, je suis traitée de « terf » et de « transphobe ». Un homme se disant femme m’a dit « je vomis sur ton visage ». Un autre m’a dit « une terf, un oeuf », en référence à des jets d’oeufs envoyés par des transactivistes sur des féministes.

Ce qui me choque ce n’est pas la violence de ces hommes envers des femmes : elle n’a rien d’exceptionnel.

Ce qui est terrible, c’est que la majorité des femmes l’approuve. Nous sommes devenues l’ennemi à abattre, c’est no limit!

Au lieu de nous battre contre une vieille culture misogyne, nous sommes obligées de nous battre d’abord contre la nouvelle chasse aux sorcières, contre ces hommes qui détruisent le féminisme de l’intérieur.

Nous remercions Mathilde qui nous a confié son témoignage important et qui m’a permis de le lire. 

Pour signer la Déclaration des Droits des Femmes fondés sur le sexe biologique : https://www.womensdeclaration.com/fr/

N’hésitez pas à prendre contact avec noues pour apporter votre témoignage en remplissant ce formulaire et en noues laissant un moyen de rentrer en contact avec voues : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfJsDG_54NnwJ5RIQbMb0vnKUiH7_7OVNm8JoHazk-Rko_QOw/viewform?fbclid=IwAR0CFev44EzmiToaW41wC2U2sCeroatSwVBUVHHQQT7K046M0nsJDOFd4M4

Mercie les femmes!

L’intro Rebelle Du Genre

L’intro Rebelles Du Genre.

Noues femmes, des femmes sans préfixe ni astérisque, ni cis ni terf, des femmes dont l’héritage commun, historique, résonne intensément au travers des nouvelles attaques de nos droits humains, de nos droits fondamentaux. 

Le droit de se reconnaître en tant que femme, non pas sur une identité de genre abstraite, cristallisant les stéréotypes misogynes qui enchaînent les femmes dans un état de subordination et une aliénation millénaire. Pas femme comme féminine. Mais femme dont le sexe est si matériel que chaque cellule de notre corps est frappée de ce chromosome déterminant notre chair comme notre existence. Notre expérience du monde physique comme notre socialisation. Notre sexualité comme notre détermination sociale.

Sexe. Chromosome. Femme, homme. Mâle, femelle. Comment ? Qui ? Pourquoi tenter d’effacer une réalité aussi fondamentale, aussi primordiale dans notre compréhension du monde vivant ?

De tous temps, dans chaque civilisation, notre sexe porte le sceau de la honte, dénigré comme fantasmé. Les sociétés patriarcales regorgeant de créativité pour asservir le sexe féminin, nous assistons aujourd’hui à un phénomène sans précédent de tentative de contrôle ultime du corps des femmes : par l’opération aussi absurde que vicieuse qui consiste à tenter d’effacer la réalité du sexe féminin, de le nier jusqu’à en réécrire l’histoire et d’en fabuler une construction sociale, de redéfinir les rapports hommes/femmes en fantasmant d’obscurs privilèges féminins, faisant voler en éclat toute l’étendue des connaissances de la science du vivant, mais aussi et enfin, de la nécessité vitale de protection des femmes et des filles face à la violence masculine. Nous sommes à l’ère du néo-patriarcat, réinventé et remaquillé aux couleurs de l’idéologie queer qui se présente sous un vernis progressiste arc-en-ciel et promet à ses sujets une ère de plaisirs illimités, libérés des contraintes bassement terrestres des limites du corps sexué, comme des limites des autres. (…)

C’est désormais sans honte et sous des bannières qui revendiquent un prétendu féminisme libéral, postmoderne et sexy que des individus vont jusqu’à pourchasser, harceler, menacer, persécuter, silencier, agresser les femmes, les féministes, et les lesbiennes, qui restent debout face aux attaques de leur existence même.
Jusqu’à exploser à grands coups de bottes la porte qui offrait protection aux femmes et filles, et dans l’indifférence générale, jusqu’à commettre des crimes qui resteront à jamais gravés dans l’histoire d’une époque qui a perdu sa boussole scientifique comme morale (éthique élémentaire?), quand ils sont commis dans le silence assourdissant d’une victime qui se tait ou qui s’éteint.

Lisa, militante féministe et rebelle du genre.

Aujourd’hui, des femmes refusent pourtant de se taire. Elles témoignent à présent pour vous, pour noues, femmes. Les ovaires sur la table, envers et contre ce maudit patriarcat, retapé et flambant neuf, clinquant, pailleté mais féroce et manipulateur, on se tient debout et nous refusons de fermer nos bouches plus longtemps.

Chacune avec son histoire si singulière, vous raconte, au fil des mots et des réflexions, son cheminement, parfois ses errements, entre grande et petite Histoire, ce qui l’aura menée à ce point de basculement de la conscience où le voile de l’illusion du genre s’évapore, où on s’abandonne pour accepter que tous ses repères s’effondrent, de reprogrammer son propre système de pensée. Parfois au prix du sacrifice de perdre des amis ou des proches. Cet instant où l’on peut tout remettre en question et tout réinventer, parce qu’on n’arrivera plus à faire semblant.

De l’intime au politique, ces récits plongent au cœur de questionnements humains, interrogeant l’endoctrinement et la faculté à se ressaisir, à revoir toutes les notions de bon ou de mauvais qui animaient notre système de valeur jusque-là, d’accepter en toute humilité de s’avouer s’être foirée en beauté, ou bien de n’avoir pas su voir le danger. Immergées dans la complexité des parcours de ces femmes, enchevêtrés entre raisonnements et émotions, entre théorie et anecdotes « éloquentes », nous vous proposons de faire l’autopsie de ce processus, qu’il se présente sous la forme d’un long cheminement ou d’un instant fulgurant, afin d’en comprendre ensembles les mécanismes. D’observer les facultés de démystification, et la merveilleuse capacité de résilience de la conscience humaine, qui trouvera un jour ou l’autre son chemin pour s’échapper de cette dangereuse caverne de Platon, hantée par une misogynie qui n’aura plus sa place dans l’histoire que nous écrivons ensemble. On parlera aussi d’espoir. Merci de nous entendre. Voici le témoignage d’une femme.

Merci de les avoir écoutées, votre soutien est précieux. N’oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux.

Nous reviendrons prochainement, avec de nouveaux témoignages riches et courageux, parce que nous sommes de plus en plus nombreuses, parce que nous nous levons les unes après les autres, parce que nous sommes plus de la moitié de l’humanité. A bientôt.

Merci de signer la Déclaration des Droits des Femmes fondés sur le sexe biologique!

Mercie à Lisa pour le texte et Rita pour la voix! N’hésitez pas à noues contacter pour apporter votre témoignage, les femmes ne se tairont plus.


https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfJsDG_54NnwJ5RIQbMb0vnKUiH7_7OVNm8JoHazk-Rko_QOw/viewform?fbclid=IwAR0CFev44EzmiToaW41wC2U2sCeroatSwVBUVHHQQT7K046M0nsJDOFd4M4

Mercie à voues toutes!


https://linkfly.to/rebellesdugenre

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