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Louise, rebelle du genre.

Bonjour, ce n’est pas moi qui lis mon témoignage.

Mais bon, si c’était moi, je vous dirais que je m’appelle Louise, que j’ai 23 ans, que je suis étudiante et que je viens de la région parisienne.

Petite, j’étais « garçon manqué ». Je détestais mon corps et je voulais devenir un garçon.

Louise, rebelle du genre.

J’avais toujours trouvé que j’étais différente des autres enfants, comme en décalage. J’ai été victime de harcèlement scolaire. Puis, vers mes 12 ans, j’ai vraiment appris à aimer mon corps et j’ai aussi rencontré d’autres filles qui me ressemblaient. Puis, j’ai eu 15 ans et j’ai développé des troubles du comportement alimentaire.

Vers la vingtaine, j’ai été victime de violences sexuelles.

Et, très récemment, que j’ai été diagnostiquée TSA. C’est une forme légère d’autisme.

Louise, rebelle du genre.

Au début de mon parcours féministe donc, à la fin du lycée, j’étais plutôt une féministe libérale. Une femme hétéro qui soutenait les droits des transsexuels (on dit transgenres aujourd’hui…) que j’assimilais à ceux des homosexuels et ce, même si je me posais des questions quand je voyais des enfants très jeunes comme Jazz Jennings prendre des hormones. 

J’ai commencé à suivre des groupes comme les Femens et à me dire que OUI! On pouvait être un homme et aimer mettre des robes sans vouloir changer de sexe… À la fac, j’ai été traitée de TERF alors que je ne savais même pas ce que ça voulait dire ! Et progressivement, je suis devenue radfem (féministe radicale).

Pourquoi penses-tu que cette idéologie est une menace pour les femmes ? Pour leurs droits ? Pour les enfants ? Pour la société ? Pour la démocratie ?

Cette idéologie est dangereuse pour plusieurs raisons. D’abord, elle invisibilise le mouvement du féminisme et les problématiques strictement féminines. Ensuite, elle force les enfants à entrer dans des cases et à se mutiler physiquement. Elle est aussi dangereuse pour les droits des homos. Je pense à ces femmes lesbiennes qui sont agressées sexuellement et violées, et sur qui on pratique des thérapies de conversion, à qui on explique qu’elles doivent aimer les pénis et que si, en tant que lesbiennes, elles n’aiment pas les pénis, elles ont un problème (d’où mon allusion aux thérapies de conversion)… Elle est aussi dangereuse parce que les TRA (les transactivistes), défendent aussi la prostitution et la pornographie qui sont étroitement liées à tout ça.

Qu’est-ce qui t’a décidée à témoigner sous ta réelle identité ou de façon anonyme ? As-tu déjà subi des pressions, des menaces, un danger perçu ou réel dans ton entourage (pro, perso, peur pour tes proches, etc.), ou, au contraire, te sais-tu en sécurité pour parler librement ?

Je témoigne de façon anonyme. Je n’ai jamais vraiment subi de menaces mais bon, je suis un master pour devenir enseignante et plusieurs de mes camarades (dont une femme transidentifiée, donc une femme se ressentant « homme ») sont vraiment très proches du transactivisme. 

Tout ce petit groupe pourrait d’ailleurs se retourner contre moi.

Le transactivisme est vraiment très présent dans les milieux universitaires et, je vous avoue que cela m’inquiète.

Louise, rebelle du genre.

Ce même groupe a d’ailleurs fait une bibliographie à destination des élèves du collège dans lesquels ils ont mis des BD comme « assignée garçon » ou « appelez-moi, Nathan »… Ce sont des bandes dessinées qui font la promotion du transactivisme.

A la rentrée du master, on a aussi eu une conférence sur les enjeux de l’éducation sexuelle à l’école. Un des étudiants a demandé « Comment fait-on s’ il y a, parmi nous, des élèves trans ou non-binaires? » et notre formateur a expliqué que l’Education Nationale avait l’obligation, entendez bien, l’obligation d’accompagner les enfants et leurs parents dans leur « transition ». 

J’ai donc également peur d’avoir des problèmes futurs au niveau professionnel si je m’oppose à la transition d’élèves. D’enfants mineur.es, donc.

Louise, rebelle du genre.

Je crois que si, par exemple, une petite fille venait me dire qu’elle veut changer de sexe et qu’elle se sent « garçon », j’essayerais déjà de ne pas la brusquer, j’essayerais de l’inviter à réfléchir et à prendre son temps. Je lui parlerais, certainement, de mon propre vécu et je lui poserais des questions comme « Qu’est-ce que tu trouves si bien chez les garçons ? ». D’autant plus que la dysphorie, je ne sais pas si vous êtes informés mais… Elle peut être un symptôme de l’autisme. (Enfin, bon…)

Bref, je sais que je peux être traitée de « transphobe » ou de « TERF » rien que pour avoir dit ça.

As-tu une anecdote à raconter sur un événement qui t’a marquée concernant la transidentité ou le transactivisme ?

Sur les réseaux, une personne trans a fait des sous-entendus sexuels sur moi parce que j’ai critiqué l’idéologie trans.

Une autre m’a attaquée en messages privés et m’a dit :

« tu es hétéro, tu suces des queues, tu n’as pas ta place dans le féminisme » alors que j’ai été victime de viol!

Louise, rebelle du genre.

Je suis membre d’une petite association étudiante et un de nos membres, un homme hétérosexuel, a fait son coming-out en tant que « femme trans non-binaire ».

Il n’a rien changé à son apparence physique, il a de la barbe et s’habille avec des vêtements très masculins (il porte juste des hoodies roses de temps en temps).

Du jour au lendemain, il exigeait de se faire appeler « Présidente » au lieu de « Président » de l’association. 

Il utilisait un pseudonyme féminin américain et, en plus, il votait aussi pour le RN (le Rassemblement National). Heureusement, il a fini par démissionner de son poste en accusant les autres membres de « mégenrage ».

Je trouve ça révélateur que selon certains activistes, un homme hétéro…

Excusez-moi, je prends le temps parce que…

Donc, un homme hétéro, puisse se dire « femme », voir « lesbienne », sans ne rien changer à son apparence (et donc potentiellement, puisse accéder aux espaces réservés aux femmes).

Potentiellement, tout nous prendre : nos droits et nos espaces, nos voix et nos réalités.

Nous remercions Louise pour son témoignage.

N’hésitez pas à partager le plus largement possible et, s’il vous plaît, signez la déclaration des droits des femmes basée sur le sexe :

https://www.womensdeclaration.com/fr/

Mercie les femmes!

Françoise, rebelle du genre.

ATTENTION CE TÉMOIGNAGE CONTIENT DES DESCRIPTIONS EXPLICITES DE VIOLENCES SEXUELLES, NE L’ÉCOUTEZ, NE LE LISEZ, QUE SI VOUS ÊTES EN ÉTAT DE LE FAIRE. 

Je m’appelle Françoise, j’ai 29 ans et je suis parisienne.

J’ai toujours été critique du genre, j’ai toujours perçu leurs discours comme quelque chose qui me mettait très mal à l’aise.

Après, je peux comprendre le ras de bol à être rattaché à des stéréotypes de genre mais pour avoir été confrontée par la suite à des hommes qui se griment en femme et se disent femmes, j’ai compris qu’ils ne faisaient que de renforcer ces stéréoptypes. 

J’étais déjà très critique et je croyais que si j’étais confrontée à ce genre de personne, je serais capable d’ignorer et de juste partir…

Alors qu’en tant que femme déjà critique de cette théorie du genre, j’ai quand même fini par être victime, pour vouloir être trop gentille, tolérante et bienveillante.

Françoise, rebelle du genre.

(je parle des hommes surtout qui se travestissent en femme et se disent être des femmes). 

J’avais un ami que je connaissais depuis 5 ans, j’étais souvent invitée chez lui pour les soirées.

L’ambiance était cool, pas forcément libertine mais “BDSM soft” et ouverte d’esprit… mais chacun respectait les limites de chacun et les jeux se faisaient à part du salon, où tout le monde prenait l’apéritif.

Mon ami a toujours eu le penchant pour le travestissement, il disait souvent qu’ il aimait cela mais que les autres, nous en sommes, refusaient de le voir comme ça… Alors que c’était faux, on tolérait tout à fait. Mais au fond, il voulait que l’on dise de lui que c’est une femme. Il avait l’intention d’être désiré par des hommes hétérosexuels comme des femmes peuvent l’être. 

Du jour au lendemain, il a fini par se travestir tout le temps quand je le voyais, il me demandait sans arrêt de lui dire qu’il était une belle femme, qu’”elle” était sexy, qu’”elle” était belle.

C’était mon ami. Je voulais le soutenir, je ne voyais pas la violence que je m’infligeais.  

Et puis il s’est mis à inviter des hommes habillés en robe qui se disent être des femmes.

La violence sexuelle n’était pas envers les femmes, mais plutôt les hommes hétérosexuels. 

J’ai vu ces hommes travestis forcer les hommes hétéros à les embrasser, les forcer à avoir des jeux sexuels avec eux. Si je remettais ça en question, je passais pour la femme rabat-joie, intolérante…

Françoise, rebelle du genre.

J’ai commencé à déserter les soirées car il y régnait (de plus en plus) un climat d’insécurité où l’on ne pouvait plus rien dire, où l’attention devait être tournée vers ces hommes travestis,  les confirmer dans le fait qu’”elles” étaient des femmes… Et si par erreur on disait “lui”, la personne pouvait répondre avec caprice et violence. 

Je ne venais plus mais mon ami tenait quand même à continuer à me rabaisser, à me faire du mal mais à distance maintenant, dans sa totale confiance d’être une “femme”.

Il a décidé de se lancer dans une carrière porno.

Sans que je n’ai rien demandé, il m’envoyait des videos porno de lui habillé en “femme” (robes, portes jaretelles, perruques,…) où il exhibait son pénis et son anus et suçait des god pénis. 

Françoise, rebelle du genre.

Au début, je tolérais. Je ne regardais pas les vidéos, mais je lui disais « oui oui quelle femme sexy et excitante tu fais »… 

Après, je lui ai demandé (gentiment) d’arrêter d’envoyer les vidéos, mais les rares fois où je venais aux soirées, il me prenait vite à part et me disait « j’ai des choses trop mignonnes à te montrer”,  il me mettait face à moi encore une énième vidéo de lui habillé en bas et perruque tout en me disant « regarde mes bas comme ils sont jolis »… La vidéo le montrait en train d’exhiber son pénis et son anus! 

J’ignorais et  je rejoignais les autres, mais il y a eu une fois de trop où j’ai encore une fois regardé mais cette fois il a fait “poper” une photo porno très gore de lui avec de la selle et du sang.

Je me suis sentie très mal.

Je suis allée manger et il est revenu, habillé en femme.  Puis, il a levé sa robe et a exhibé son pénis pour, soit-disant, montrer un truc sur sa peau…  

Je suis partie pour rentrer chez moi. J’ai vomi toutes mes tripes et j’ai envoyé un message à lui (et à sa femme) pour leur dire que, en tant que femme, j’en avais marre de me rabaisser à ça. 

Par chance, je ne vis pas de harcèlement. Il se victimise et il dit que c’est moi qui lui ai permis de devenir comme il est, sa femme vit un véritable enfer mais en même temps elle est complice… Elle pousse les autres femmes à tolérer et à se rabaisser à ça, peut-être pour partager sa peine.

Pourquoi penses-tu que cette idéologie est une menace pour les femmes ? Pour leurs droits ? Pour les enfants ? Pour la société ? Pour la démocratie ?

Pour la société avant tout, en plus, elle-même les légitime dans leur névrose, la violence est psychologique et peut aller jusqu’à la violence physique.

De ce que moi j’en ai vécu, les travestis se griment de tout les stéréotypes et veulent se faire confirmer que c’est cela être une femme supérieure… Cela ne fait que renforcer les stéréotypes, ça ne fait que renforcer l’idée qu’une femme qui ne correspond pas à ces stéréotypes, est une femme inférieure et elle doit se censurer et se rabaisser à les mettre sur un piedestal… Parce qu’on veut être gentilles et tolérantes.  

Oui! Je pense que c’est dangereux parce-qu’on ne veut pas remettre cela en question! On ne peut pas en parler! Et d’autres femmes sont victimes mais aussi complices de ce sexisme!

Françoise, rebelle du genre.

Ce que je veux ajouter, c’est que la violence est faite aux hommes hétéros, mais j’ai vu la violence de femmes travesties qui ne veulent pas transitionner et qui poussent d’autres hommes à transitionner. Dont cet homme dont je parle, il a 50 ans et il a fait la rencontre d’un homme de 30 ans qui est tombé amoureux de lui et qui n’avait aucune intention de transitionner, mais qui s’est retrouvé à transitionner quand même. Mon ami de 50 ans n’a plus de relation intime avec sa femme, il ne peut en avoir qu’avec des hommes travestis et lui même en travesti, ce jeune garçon lui permet d’aller plus loin… Pendant sa transition, il n’allait pas bien tout le temps déprimé, j’avais des doutes : est-ce que c’était vraiment les hormones?

J’en ai parlé à mon ami qui me disait que tout allait bien, que c’était les hormones, il me disait même que son métier qui était trop « masculin » selon lui le rendait dépressif et qu’il devait démissionner et avoir un métier plus « féminin ».

Qu’est-ce qui t’a décidée à témoigner sous ta réelle identité ou de façon anonyme ? As-tu déjà subi des pressions, des menaces, un danger perçu ou réel dans ton entourage, ou, au contraire, te sais-tu en sécurité pour parler librement ?

En ce moment, je pense que nous ne sommes jamais en sécurité pour en parler librement.

Françoise, rebelle du genre.

Je ne vis pas de pression ni de menace, le seul truc est qu’en coupant les ponts avec lui, j’ai dû le faire avec tous les autres, car il raconte que c’est moi la méchante et qu’il est la victime.

J’ai dû faire ce choix.

Nous remercions Françoise pour son témoignage.

N’hésitez pas à partager le plus largement possible et, s’il vous plaît, signez la déclaration des droits des femmes basée sur le sexe :

https://www.womensdeclaration.com/fr/

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