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Anissia, rebelle du genre.

Je m’appelle Anissia Docaigne-Makhroff, j’ai 29 ans, je suis juriste de formation et de profession et je suis également féministe radicale et activiste notamment à l’Amazone Paris depuis un an ½.

Je suis française, j’habite la région parisienne et je suis à moitié d’origine russe.

Je me considère féministe depuis très longtemps, depuis l’enfance en réalité. J’ai très tôt commencé à me poser des questions sur les inégalités entre les filles et les garçons quand j’étais enfant. Après, je me suis posée des questions en arrivant à l’âge adulte  sur les inégalités entre les femmes et les hommes et sur les questions des violences sexuelles.

Anissia, rebelle du genre.

Je me suis considérée féministe assez tôt et une de mes grandes convictions féministes était l’abolition de la prostitution que j’ai toujours considérée comme une très grande violence faite aux filles ou aux femmes. Quand j’étais gamine, je ne comprenais pas pourquoi on insultait les femmes et les filles de “putes” et les garçons de “fils de pute” alors que pour moi, la honte est sur les clients. Je ne comprenais pas pourquoi on ne pouvait pas considérer que ces hommes qui sont réduits à aller solliciter des faveurs sexuelles de femmes précaires n’étaient pas insultés? Pourquoi ça, ce n’était pas une insulte commune qu’on employait dans la société?


Je n’ai jamais compris pourquoi la honte pesait sur les femmes. Et quand au début de ma vingtaine (j’ai 29 ans) j’ai commencé à me poser des questions sur le féminisme – je me considérais comme féministe mais  je n’avais pas du tout conscience qu’il y avait énormément de théories féministes qui existaient depuis longtemps au-delà des combats qui avaient été menés et gagnés par les femmes, dont le droit de vote puis ensuite, le MLF avec le droit au divorce, etc.  Je n’avais pas conscience de tout un tas d’écrits et le jour où je suis tombée dessus sur Internet pour la première fois, c’était un extrait de « Femmes de droite » d’Andréa Dworkin. Je suis tombée sur ces choses-là et j’ai voulu m’intéresser de plus près au féminisme. J’ai découvert qu’il y avait plusieurs féminismes et j’ai alors été… très stupéfaite ! Je n’avais pas du tout conscience de ça. J’ai appris qu’il y avait un féminisme radical, un féminisme plutôt libéral et un féminisme matérialiste, etc. Quand j’ai vu qu’il existait un féminisme libéral qui prônait la prostitution comme une liberté…  J’ai été totalement stupéfaite au point que je n’y croyais pas.  C’est-à-dire que je me disais : c’est impossible! Il y a un truc qui cloche! Il manque forcément quelque chose, soit ces femmes ne sont pas du tout féministes ou alors elles ne sont pas vraiment pour la liberté de la prostitution. C’est juste pour dire ce que nous disent les radicales, le problème ce n’est pas les femmes. Le problème c’est les hommes et elles ne veulent surtout pas faire peser le tort aux femmes.

Là, j’ai compris quand même assez rapidement que non, ce mouvement prétendument féministe (et  plutôt libéral que féministe), ne défendait pas du tout les femmes contre les violences sexuelles et la précarité.

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Je me suis méfiée donc assez rapidement du féminisme libéral qui par ailleurs défendait à l’époque ce qu’on appelait  le “féminisme queer”, ce n’était pas tout à fait le féminisme libéral comme maintenant. Tout n’était pas aussi mélangé et je me suis méfiée de tout ce que prônait le féminisme libéral , y compris cette idée qu’être une femmes puisse être un sentiment.

Je me souviens donc à ce moment où je suis entrée sur tout un tas de groupes, c’était sur Facebook que ça se passait, et j’ai découvert tout un tas de choses.

Il y avait un groupe qui s’appelait, je ne sais pas si c’était « les copines » ou quelque chose du genre (c’était un groupe évidemment libéral)… Et j’avais voulu apporter ma première contribution. J’ai parlé d’allaitement, de contrainte à l’allaitement, de pression sur l’allaitement et j’ai évidemment parlé de mères et de femmes. On m’a très « gentiment » recadrée en m’expliquant que ce que je disais était plutôt juste mais que j’avais oublié de mentionner les pères et les hommes allaitant en me demandant de modifier la manière dont je m’étais exprimée et j’ai été absolument ébahie qu’on me demande de faire ça. Je ne pouvais pas admettre que l’allaitement puisse être un sujet d’hommes ou de femmes qui pensent être des hommes. Donc, j’ai juste refusé et j’ai quitté assez rapidement ce groupe.

Par la suite pareil, on m’a reproché de citer le travail d’«Osez Le Féminisme!» sur des questions relatives à la prostitution, et j’avais lu une personne dire qu’Osez Le Féminisme était criminelle, ou tueuse, ou je ne sais pas quoi… Parce qu’Osez Le Féminisme est contre la prostitution, pour son abolition et pour la pénalisation des clients de la prostitution. Ca devait être au moment où la loi pour l’abolition de la prostitution en France est passée.

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Finalement, la raison pour laquelle je suis restée plus radicale que libérale? C’est vraiment sur le sujet de la prostitution où je n’ai jamais douté.

Mais sur la question de ce que c’était qu’être une femme et des personnes trans, et les personnes transgenre… Ce n’est pas tant l’identité de genre, j’ai toujours su qu’être une femme ou être un homme dépendait du sexe. Je n’ai pas vraiment douté là-dessus. Simplement, j’étais parfaitement favorable à l’idée d’écouter d’autres personnes et d’autres femmes exprimer d’autres choses sur la question. Je n’étais pas réfractaire d’en discuter avec des hommes transidentifiés qui se disent « femmes trans » et d’ailleurs, j’ai discuté avec des hommes transidentifiés parce que je voulais comprendre et à ce moment-là, je ne les voyais pas du tout comme une menace. Je me disais “quand même, ils ont du culot” et je comprenais bien qu’ils essayaient de dire qu’ils étaient tout comme nous alors qu’ils ne peuvent pas être « tout comme nous » mais je ne voyais aucune difficulté à ce que ces personnes intègrent nos groupes de discussions et nos combats sur des sujets communs.

Notamment, dans les années 2016/2017, on commençait beaucoup à parler de harcèlement de rue, et évidemment que les personnes transidentifiées subissent le harcèlement de rue. Donc sur ces sujets là, je n’avais aucune difficulté à discuter avec des hommes transidentifiés qu’à l’époque, j’appelais femmes trans.

Puis, par la suite, je me suis quand même rendue compte qu’il y avait un loup.

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Je n’avais jamais quitté le milieu féministe radical virtuellement et j’ai commencé à voir que dans le monde anglo-saxon, il se passait des choses pas nettes. Notamment des hommes en prison pour femmes et la question du sport qui sont des questions qui sont venues au fur et à mesure. Puis surtout, j’ai commencé à voir tout un tas de fétichistes. J’ai compris que ces hommes qui se disaient femmes n’avaient aucune idée de ce que c’est qu’être une femme. Eux, ils ne voulaient pas juste rejoindre les femmes ou les féministes, ils voulaient IMPOSER leur vision de la femme, qui était  extrêmement stéréotypée et sexiste et misogyne à NOUS, les féministes et les femmes.

Et ils ont commencé à nous silencier en nous expliquant comment nous devions parler.

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C’est ce que je racontais, au moment où on m’a expliqué que je ne pouvais pas parler de femmes et de mères allaitantes, mais qu’il fallait aussi que j’inclue les hommes et les éventuels pères. Je me suis rendue compte que c’était comme ça partout.


Puis, sur les groupes radicaux, des lesbiennes nous alertaient. Elles nous disaient « je ne peux plus aller, moi, lesbienne, en province, je n’ai plus aucun espace lesbien dans lequel je peux me rendre. J’ai été exclue de ces espaces parce que j’ai expliqué à un homme transidentifié que moi, je suis lesbienne et que je ne peux pas envisager d’avoir un rapport sexuel avec une personne à pénis, quand bien même elles se sent femme. »

Et elles ont été de plus en plus nombreuses, ces femmes lesbiennes en France, à nous alerter, à nous dire « attention ça vient chez nous ! » Je pense qu’on a fauté à ce moment-là parce qu’on les croyait, mais on ne se rendait pas compte de la menace. On se disait « c’est marginal » même si on voyait tout ce qui se passait dans le monde anglo-saxon. Et moi, je me disais « c’est IMPOSSIBLE que ça arrive chez nous », je ne pensais pas que ça puisse arriver chez nous…

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Et en fait, c’est arrivé chez nous.

Et nous avons vu des grandes associations (comme le Planning Familial) commencé à changer leur vocabulaire pour l’adapter afin de le rendre plus “inclusif”… Ce terme d’inclusivité qui, finalement, est le bon prétexte pour effacer les femmes.

Car au nom de l’inclusivité on n’entend plus jamais le mot “femme” ou le mot “fille” qui sont devenus des gros mots ou alors, il faut les compléter par “et-toutes-les-autres-minorités-de-genre”.

Un événement particulier pour moi : j’étais entrée dans l’activisme féministe en 2016 et à l’époque (donc ça fait 5 ans maintenant) on était mélangées féministes radicales et  féministes libérales, on  arrivait à travailler ensemble, on s’organisait.

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La première action que j’ai menée avec des femmes en collective, c’était contre les féminicides en 2016 et on arrivait à se mettre d’accord ensemble. On se disait : il y a des sujets sur lesquels on peut travailler ensemble. Et je suis restée dans cette collective qui s’appelait insomnia, on faisait différentes actions. Nos premières actions étaient les féminicides. Il y en avait eu précédemment, avant que j’arrive je veux dire. Puis, nous avons travaillé sur le tabou des règles, on a parlé d’IVG, on a fait une action contre les violences obstétricales et gynécologiques,… Donc en fait, c’étaient des sujets qui concernent vraiment les femmes et le corps des femmes.

Et au fur et à mesure (ce n’était même pas en vrai, c’était virtuellement), sur les groupes de discussions, des questions ont commencé à se poser. Des questions du genre : et si jamais il y a des femmes trans qui veulent nous rejoindre, qu’est-ce qu’on fait, qu’est-ce qu’on fait, qu’est-ce qu’on fait? Et on était beaucoup à dire : “écoutez, pour l’instant, il n’y a pas de femme trans qui veut nous rejoindre. Donc pourquoi est-ce qu’on se pose une question dont on sait qu’elle est clivante et de toute façon, on parle toujours du corps des femmes, du corps femelle (donc), on ne va pas commencer à se disperser sur d’autres choses.

Finalement, nous étions une quinzaine ou une vingtaine et nous avons été deux à nous exprimer clairement contre l’inclusion des femmes trans dans notre collectif, une personne s’est abstenue et tout le reste a voté pour alors même qu’il n’y avait aucun femme trans qui voulait nous rejoindre…

Alors je me suis dit, c’est plus possible on ne peut plus rien faire et j’ai pris mes distances avec ce collectif.

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Après, sans même prendre mes distances, on a pris des distances avec moi parce que j’ai exprimé ces positions. 

Mais c’était sans regrets, parce qu’à partir de ce moment-là, ce collectif n’a plus jamais rien fait de fort et d’intéressant, plus rien pour les femmes… C’était des stickers dans le métro sur des trucs vraiment anecdotiques.

Donc, après que ce collectif Insomnia est parti un peu dans tous les sens, je n’avais plus de collectif dans lequel militer, et j’ai rejoint Femen pour plusieurs actions contre les féminicides. C’était très bien, c’était très forte! Et j’ai vu cette annonce de Marguerite Stern sur les réseaux sociaux, je la suivais depuis longtemps, je l’avais suivie chez Femen puis je l’avais suivie dans ses premiers collages à Marseille, des collages féministes. Puis, ensuite, des collages qui dénonçaient les féminicides et elle est arrivée à Paris. Je l’avais d’ailleurs rencontrée avec Femen à un rassemblement avec les familles de victimes de féminicides, et quelques semaines après elle disait  sur les réseaux sociaux “Je voudrais réunir des femmes pour coller massivement dans Paris pour dénoncer les féminicides”. Je l’ai rejointe sur Facebook et je lui ai dit “je veux y être”, mais finalement, je n’avais pas pu me rendre disponible à la première soirée.

Ça a commencé comme ça plusieurs jours et je me disais car, j’avais beaucoup de travail à ce moment-là : “je vais le faire, mais plus tard… plus tard.”

Un soir, je croise une ancienne activiste d’Insomnia qui était radicale comme moi. On reparle, on se dit “c’est quand même dommage ce truc d’insomnia où il ne se passe plus rien parce que la grande question c’est les femmes trans. On n’a rien à dire, on n’a même pas de femme trans avec nous!”. Elle m’informe “est-ce que tu as vu ce qui se passe dans les groupes de collages, ça y est! Ce qui s’est passé à Insomnia atteint les groupes de collages.”Et, je me dis “Purée, c’est pas possible”…

Je me dis je ne veux pas rejoindre les collages, que je ne veux pas à nouveau subir ce truc où on nous divise et où on nous oblige à prendre position sur un truc hyper important pour, finalement, nous imposer la présence d’hommes qui n’ont rien à foutre là-dedans! Parce qu’en fait, on dénonce des féminicides, ça ne les concerne pas les féminicides par compagnon ou ex.

Ca ne les concerne pas!

Quelques semaines plus tard, Marguerite Stern sur les réseaux sociaux fait un énorme “thread” . Elle s’exprime sur sa crainte de la colonisation des transactivistes dans les milieux féministes et, notamment, dans le mouvement qu’elle a créé et qu’elle a lancé! Qui est  le mouvement des collages contre les féminicides et surtout, elle exprime combien ça s’est retourné contre elle.

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Elle disait “J’ai lancé un mouvement fédérateur dans lequel je ne voulais pas qu’il y ait de questions clivantes qui soient abordées justement, pour qu’on se concentre sur les violences commises par les hommes sur les femmes et, notamment, les féminicides. Finalement, il y a une bande de transactivistes qui se sont emparés de ce mode d’action pour parler des questions qui les  concernent eux et pour même insulter les femmes.”

Il y avait deux collages. Un collage disait “des sisters pas des cis-terfs” et un autre disait “les terfs au bûcher”. Les “terfs” évidemment, c’était nous. C’était les féministes radicales qui pensent que les hommes ne sont pas des femmes, et qu’être une femme c’est bien plus qu’un sentiment! Qu’être une femme n’est pas du tout subjective. Qu’être une femme, c’est quelque chose de réel, de très concret et de très palpable! Ce n’est pas quelque chose qui se passe dans la tête, c’est quelque chose qui se vit dans le corps! Toutes les questions féministes sont en rapport avec le corps des femmes! Toutes les expériences que nous vivons et qu’on dénonce,  ou parfois qu’on célèbre d’ailleurs également, sont toujours des expériences qui sont liées au corps des femmes!

Donc Marguerite fait donc ce coming out “terf” sur instagram, Facebook et Twitter et je lui écris. Je lui dis “écoute Marguerite, tu n’es pas seule, je suis avec toi, et je te soutiens”. Et elle me dit “Eh bien si tu me soutiens vraiment, exprime toi, toi aussi.” Et ça a été une grande révélation pour moi! Je me suis dit “Ouai! Je vais le dire.” cela faisait plusieurs mois que j’avais peur de mettre des likes sous des commentaires sur les réseaux sociaux, que je n’en parlais pas autour de moi de toutes ces histoires ou très peu (j’en avais parlé un peu à ma sœur jumelle).

Ce jour-là, j’ai dit “Non! Je vais en parler.”

Et ça a été un des premiers tournants de ma vie de féministe.

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Quelques mois plus tard, Marguerite Stern a lancé l’Amazone à Paris. Elle a ouvert un grand squat qui devait être un grand lieu de rassemblement de femmes et de féministes dans lequel on pouvait préparer des collages pour ensuite inonder Paris de collages. C’était un lieu ouvert aux femmes uniquement, mais pas forcément aux féministes radicales uniquement (dans un premier temps). Je suis allée rencontrer Marguerite et d’autres femmes, d’autres féministes. Des femmes que j’avais déjà vues précédemment soit chez Femen, soit chez Insomnia et j’ai fait mes premiers collages. Et ça a été une grande expérience d’aller coller dans la rue entre femmes!

Et puis au bout de quelques jours ou quelques semaines, à l’Amazone, on a décidé collectivemente qu’on allait assumer qu’on était radicales. Qu’on allait assumer qu’on n’acceptait pas, comme définition de femme, autre chose que : une femme est une être humaine adulte de sexe femelle. Que c’était la seule définition valable. Et que les autres définitions, si d’autres personnes voulaient en avoir pour elles, pourquoi pas, mais que ça ne serait pas les nôtres et qu’on n’accepterait pas d’autres personnes chez nous que des femmes. C’est-à-dire des êtres humaines adultes femelles.

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Marguerite, ça faisait déjà un moment qu’elle subissait beaucoup de harcèlement et ça s’est amplifié. Et puis, du coup, à l’Amazone, forcément, nous aussi on en a subi les frais! Et ça ne s’est pas arrêté depuis! Ça fait un an et demi…

Et donc, sur les réseaux sociaux, j’ai décidé d’en parler et puis il y a a peu près un an, j’ai voulu vraiment m’exprimer pour me moquer de tout ça en fait… Pour avoir un espace où entre radfem, on pourrait en rire! J’ai donc fait un compte de mèmes qui s’appelle @comptesse_mèmesintégristes dans lequel j’ai commencé à faire des blagues et ensuite, à m’exprimer. Et donc, nous savions que nous étions nombreuses, nous les radfems. Les féministes radicales qui sont traitées de “terfs” et qui sont silenciées et censurées de partout,  – et quand je dis partout, c’est PARTOUT (!) – …

C’est le Planning Familial, le PLANNING FAMILIAL (!), qui censure une femme comme moi, qui bloque une femme comme moi qui peut, peut-être, avoir besoin de contraception,  de conseils contraceptifs ou  peut-être d’une IVG… ce genre de choses.

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Et en fait, je suis censurée et bloquée par le planning familial à cause de mes convictions politiques. J’ai subi les frais de plein de trucs… Plein d’organisations prétendument féministes nous silencient et nous empêchent de nous exprimer au nom de la sacro-sainte “inclusivité”… Et nous excluent d’un certain nombre d’accès à des mouvements féministes. C’est ce gros, GROS, paradoxe qui est le plus surprenant à chaque fois et qui me fait vriller!  À chaque fois, c’est ce paradoxe-là, ce truc “Au nom de l’inclusivité toi, tu dégages!”, “Au nom de l’inclusivité, tu fermes ta gueule”, “au nom de l’inclusivité, on va t’insulter, on va te menacer,  et on va te menacer… Attention, c’est les mêmes méthodes que les masculinistes : on va te menacer, on va dire que t’es une sale terf,  que t’es une féminazie, que t’es de la vermine,  que t’es pas vraiment une femme et que t’es pas vraiment humaine et donc vraiment du coup toutes les violences qu’on te fait sont parfaitement acceptables puisque t’es pas humaine!

Ce sont des choses qu’on m’a dites, nous serions jalouses parce qu’on est pas aussi belles que les hommes transidentifiés et leurs paillettes… Ca, c’est un truc où ils croient qu’ils nous atteignent alors  que bon, ben…

Moi, je prône la grimace! 

Donc, quand on me dit que je suis moche, ça me fait rire!

Je prône la liberté plus que la beauté! 

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Depuis que j’ai ouvert les yeux sur sur la réalité du mouvement transactiviste et ça fait plusieurs années… Je ne peux plus les fermer. Une fois les yeux ouverts, tu vois des choses ahurissantes en permanence!

J’ai eu plein de ce qu’on appelle des “peak trans”. C’est-à-dire, des moments où tu vrilles quand tu entends ou tu vois quelque chose ou un comportement. Un des trucs qui m’a le plus marqué et où je me suis dit  “OK! En fait là, ce n’est pas des blagues… Ce sont des trucs pas possibles! » Comme ce type qui témoignait sur Internet, donc un mec trans identifié et  autogynéphile… Les autogynéphiles, ce sont des  hommes qui sont excités sexuellement à l’idée de se voir en femmes sauf que, pour eux, être une femme, c’est  être pénétrée et soumise. C’est être pornifiée en fait! C’est ça, pour eux, être une femme…

Ces hommes-là sont excités à l’idée d’être soumis et pornifiés. Du coup, ils se revendiquent “femme trans” et donc, il y avait un type qui expliquait qu’il allait dans les toilettes repêché dans les toilettes publiques bet leurs poubelles, les serviettes hygiéniques usagées afin de se les foutre dans le caleçon et de se donner l’impression, quand il rentrait chez lui, qu’il avait eu ses règles… Du coup, ça l’excitait et il allait se branler…

Quand j’ai vu ça, j’étais dans un état… C’est assez hallucinant!

Quelque temps plus tard, j’ai vu un type qui expliquait qu’il avait pris des hormones pour allaiter – parce qu’en fait, effectivement, c’est possible de stimuler l’allaitement en prenant des hormones – et qu’il en avait pris et que du coup il avait pu allaiter son bébé… C’est-à-dire, l’enfant de son épouse dont il était le géniteur et que donc… Il avait allaité au sein son bébé et que cela l’avait excité… Que ça lui avait donné une érection et qu’après ça, il est allé se branler! 

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Quand quand tu lis des témoignages pareils … Des témoignages d’hommes qui assument parfaitement ce genre de propos (c’est eux qui l’écrivent, ce n’est pas nous qui l’inventons!) ce n’est pas acceptable!

J’aurais pu entendre que le mouvement transactiviste, ce n’était pas ça. C’est-à-dire que si j’avais vu des personnes, des féministes libérales, dénoncer ce genre de propos, dénoncer ces comportements, alors on aurait pu s’entendre… Mais ça n’est jamais le cas! Lorsque nous, féministes radicales, dénonçons ce genre de propos on nous dit qu’on en profite et que la priorité c’est de ne pas “mégenrer” ces types-là. Ces mecs-là sont des fétichistes dégueulasses, et la priorité de de nos interlocutrices et nos interlocuteurs c’est de faire attention à bien parler d’eux quand ils ne sont pas là!

Mais, c’est incroyable le sens des priorités du transactivisme!

Et donc, c’est vraiment à ce moment-là où tu te dis, “en fait, on est à l’opposé des intérêts féministes. On est  face à des gens qui veulent faire taire les femme, qui veulent faire taire les  féministes, et qui en plus colonisent effectivement nos espaces.”

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Parce qu’ils veulent nous voler notre lutte!

C’est ça qu’ils font : ils se réapproprient toutes nos luttes!

Les féminicides, c’était “à la mode”, ils s’en sont emparés pour ensuite parler de leurs trucs et nous dire “les terfs au bûcher”! Car, les collages contre les féminicides, à la base, c’était des collages contre les féminicides et en quelques semaines (en quelques mois) on voit des collages qui prônent les féminicides!

Parce que “les terfs au bûcher”, ce sont des menaces de mort à l’égard des femmes! Donc ce sont des menaces de féminicides!

C’est incroyable que ces  personnes aient pu envisager de coller ça dans les rues de Paris en prétextant, en plus, que ce soit quelque chose de féministe!

Et cela on l’observe, on l’observe et on l’observe…

Et quand on le dénonce, on est censurées, censurées et censurées!

Anissia, rebelle du genre

A l’Amazone,  Marguerite a ouvert  ce gigantesque hangar qu’on a déblayé et aménagé.

On voulait faire un espace qu’on avait appelé  “Amazone terre des femmes”.

On voulait vraiment que ce soit un espace qui puisse accueillir un tas de femmes pour des activités culturelles, mais aussi pour des réunions féministes! Pour permettre à des femmes de se réunir et de s’entendre.

Cet espace nous a été volé par des hommes et notamment, par des hommes transidentifiés et des femmes transidentifiées (donc des femmes qui se disent hommes).

Ils ont changé la serrure, ils ont arraché des collages contre les féminicides au mur, ils ont dessiné des bites sur les murs à côté de collages “féminicides”… Et à côté des bites, ils ont écrit : « c’est la vie! ».

Ils ont organisé des espèces de partouzes dans ce lieu lorsque nous n’étions plus là et que nous l’avions quitté… Avec des godemichets, des talons aiguilles, des rails de coke et des mecs torses nus!

Des mecs qui assument parfaitement qu’ils sont des mecs. Des mecs torses nus qui dansaient en se moquant de nous « les sales terfs »; que c’était de l’inclusivité, que c’était la force LGBTIQ+ je sais pas quoi…

C’était en Août 2020, et ça m’a profondément marquée.

je l’ai vécu très personnellement parce que moi j’avais investie l’Amazone…

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J’avais participé à aménager ce lieu, à le déblayer et à en faire un espace de vie qu’on avait dû quitter pour d’autres raisons. J’ai vraiment vécu ce moment comme une invasion coloniale masculine du sexe mâle contre un projet féministe qui voulait juste rendre femmage aux  femme assassinées… Qui voulait juste permettre à des femmes de se réunir entre elles pour proposer des échanges culturels, pour aller mieux, pour avancer ensemble… Et y’a des mecs qui se sont dit “on va en faire autre chose” et qui ont dessiné des bites à la place.

C’est ça qu’ils font les transactivistes! Et moi j’ai vécu très personnellement et quand aujourd’hui, on me dit que je ne comprends pas bien le truc et que je suis haineuse…

Qu’on me demande pourquoi je déteste les femmes trans et pourquoi je ne veux pas les inclure?… 

Déjà, je n’ai pas à inclure qui que ce soit dans ma vie!

Si je ne veux pas  inclure ma voisine, et bien je n’inclus pas ma voisine dans ma vie!

Et si je ne veux pas inclure de bite dans ma vie, j’ai le droit et surtout, je ne vais pas inclure de bites dans ma lutte pour les femmes!

Surtout quand ces personnes-là ont montré autant de violence contre moi ou contre mon groupe d’activistes qui est “les Amazones”, et que personne au sein du mouvement transactiviste et personne au sein du mouvement libéral n’a jamais dénoncé ces comportements!  Personne ne nous a  jamais soutenues face à ce qu’on a vécu!

Ca a été l’omerta totale et absolue; il y a quelques femmes radicales mais on était une poignée à ce moment-là à se lever et à dénoncer ce qu’il s’est passé alors que c’était monstrueusement dégueulasse! Et eux, ils se vantaient. Ils se vantaient de ce qu’ils faisaient.

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Et donc là, très clairement, il n’y a plus de retour possible. La scission était totalement entamée à partir de ce moment-là.

Quand tu vis un truc comme ça et qu’il n’y a aucun soutien, aucune personne qui émet la moindre réserve sur ce qui a été commis, aucune féministe libérale qui se désolidarise,  aucun transactiviste qui dit “pas en mon nom” vraiment, rien de tout ça! Parce que de toute façon, le problème, c’est qu’on est des “sales terfs” et du coup, on mérite toutes les menaces du monde! Tout est acceptable parce qu’on est des “sales terfs”, donc là, il n’y a vraiment pas de retour possible. Tant qu’à faire, puisque pas de retour possible, autant aller au bout des choses  : à l’Amazone on a décidé qu’on allait parler des sujets radicaux. Donc qu’on allait dénoncer, entre autres, la prostitution et la pornographie dont on ne parle pas du tout assez aujourd’hui. Alors que la pornographie, je pense qu’on peut dire que c’est le mal du siècle. C’est le mal de la décennie, c’est  un des combats les plus importants aujourd’hui au monde et au sein du féminisme! Et ce que c’est très très très très très très difficile de dénoncer la pornographie aujourd’hui! Dès qu’on émet la moindre critique, même sans être totalement abolitionniste, on te dit “attention, attention, il ne faut  pas stigmatiser!

Il ne faut pas tout mélanger! “NotAllPorn”… C’est vraiment leur truc, ça… le “#Not-All-Porn”!

Avec l’Amazone, on s’est rapprochées d’un autre collectif qui est le CAPP (le Collectif Abolition Porno Prostitution) mené, notamment, par des survivantes de la prostitution et de la pornographie qui nous ont invitées le 7 mars dernier.

Donc, le dimanche 7 mars 2021, veille du 8 mars et à l’occasion du 8 mars, nous avons mené une action ensemble sur la statue de la République à Paris. Nous voulions dénoncer la prostitution et la pornographie. C’était une action organisée par le Capp et l’Amazone a répondu présentes.

Anissia, rebelle du genre.

Donc, le dimanche 7 mars 2021, veille du 8 mars et à l’occasion du 8 mars, nous avons mené une action ensemble sur la statue de la République à Paris. Nous voulions dénoncer la prostitution et la pornographie.

C’était une action organisée par le Capp et l’Amazone a répondu présentes. J’ai fait partie des activistes qui étaient perchées sur la statue de la République. Nous avions de gros ballons et surtout, des grandes banderoles qui dénonçaient Jacky et Michel et Dorcel. Ce sont deux sociétés aujourd’hui mises en examen pour proxénétisme aggravé, pour viol et pour trafic d’êtres humains. Donc on ne parle pas de crimes mineurs… On parle de crimes très graves!

En fait, “trafic d’êtres humains”, ce n’est pas qualifié comme crime contre l’humanité mais ça devrait l’être!

Nos banderoles dénonçaient également les violences subies par Valérie Bacot qui a été prostituée de force par son mari incestueur durant des années.

On dénonçait le manque de moyens pour les parcours de sortie de la prostitution ce qui est, bizarrement, aussi une revendication des pro-prostitution qui disent souvent qu’on ne met pas assez de moyens en oeuvre, et nous demandions plus de moyens… C’était des choses qui étaient revendiquées sur nos banderoles.

Au début, ça s’est plutôt bien passé. Il n’y avait pas trop de monde et les personnes qui passaient par là nous encourageaient. Sauf qu’assez rapidement, il y a eu des collectifs libéraux, notamment les CFP, c’est-à-dire les “Collages Féminicides Paris”, qui étaient donc le mouvement lancé par Marguerite Stern, qui est arrivé et qui a commencé à nous invectiver, à nous faire des doigts, à nous insulter, à nous chanter joyeusement “une terf, une balle, justice sociale” et puis, il y a un autre groupe qui est arrivé, qui était… Je ne sais plus comment ils se font appeler, mais c’était quelque chose comme  “antifas contre l’islamophobie” qui s’en est pris aux Amazones et aux membres du CAPP qui étaient au sol, devant la statue de la république. Une demi-douzaine de femmes empêchaient quiconque de monter sur la statue, car ils voulaient nous déloger.

Ce groupe, soi-disant et prétendument antifasciste, a arraché nos banderoles.

Ils ont arraché la banderole qui dénonçait des violences, cette même banderole qui soutenait Valérie Bacot…

Anissia, rebelle du genre.

Je crois que c’est un sujet qui fait relativement l’unanimité, mais bon là ce n’était pas bien donc, arrachées par des collectifs prétendument féministes…

Puis, ils en sont venus aux mains et ce collectif “antifas contre l’islamophobie” a commencé à frapper les femmes musulmanes du groupe de l’Amazone… C’était donc quand même assez “cocasse” de les voir s’en prendre à toutes les femmes maghrébines de l’Amazone et du CAPP, sans doute n’étaient-elles pas assez antifascistes?  Je ne sais pas bien.

Puis, il y a eu cet énorme groupe qui nous insultait avec une haine dans leurs yeux… Nous étions en hauteur et donc, on voyait très bien! J’ai ce souvenir qui me marque encore aujourd’hui, mais très profondément…

Le souvenir d’une  jeune femme qui avait un panneau qui disait “victime, je te crois” et qui nous regardait, et qui nous insultait, alors qu’on était là-haut avec  des survivantes de la prostitution…

Et moi, j’avais une survivante de la prostitution dans mes bras qui tremblait et qui a fait une crise de panique face à la violence qui revenait contre elle.

J’ai eu très peur. 

Anissia, rebelle du genre.

Nous avions cette centaine de personnes, je ne sais plus combien… Mais des dizaines et des dizaines de personnes; femmes, filles, garçons, hommes tous jeunes, qui nous insultaient et nous faisaient des doigts, qui nous menaçaient, qui nous traitaient de fachos et  qui nous traitaient de « terfs » …

Nous n’étions pas du tout en train de parler de sexe, nous ne parlions pas du tout de femmes transgenre… Nous n’étions pas du tout en train de parler de tout ça! On était en train de dénoncer la violence du système prostitutionnel et du porn et ils ont quand même trouvé le moyen de nous traiter de « terfs ».

Ils nous ont jeté des œufs à la figure et ils ont eu Marguerite au sol. Nous, ils n’ont pas eu nos visages… J’ai rattrapé à deux reprises un œuf (parce que je suis handballeuse), donc j’ai rattrapé les œufs et je les ai relancés dans la foule… Ça ne leur a pas plus… Mais on a fait l’objet de violences extrêmement fortes ce jour-là.

On a vécu dans chair ce qu’on vivait jusque là sur les réseaux sociaux, ce qui est déjà très fort, parce que le cyberharcèlement, ça rigole pas.

Là, on l’a vécu de très près.

Ils scandaient au sol “une terf une balle, justice sociale” et puis, ils ont tagué sur la statue de la République alors qu’on était dessus : “sauve un trans, butte une terf”…

Anissia, rebelle du genre.

Donc, encore une fois des menaces très fortes contre les femmes féministes. Et ça, c’était le 7 mars dernier.

Depuis, de la même façon, il y a eu très peu de collectifs qui ont dénoncé ce qu’on a subi parce que, finalement, le problème… C’est qu’on pense que les femmes trans ne sont pas des femmes. Le problème, c’est qu’on pense que les femmes n’ont pas de pénis. Le problème, c’est qu’on pense que les lesbiennes n’aiment pas les pénis… Et penser et dire ça aujourd’hui, ça justifie toutes sortes de violences qu’on peut subir. Tout est justifié!

Si on prend l’exemple de JK Rowling, qui est une grande source d’inspiration et qui est cette écrivaine… est-ce que j’ai vraiment besoin de dire qui elle est? Qui a pris position contre le mouvement transactiviste, quand elle a pris position elle a dit : mais avant on avait un mot pour parler des personnes menstruées? C’était “femmes” ce mot! Quand elle a fait ça, une semaine après je crois, son ex a fait la Une d’un journal britannique pour dire que, finalement, c’est une sale “terf”. Son ex condamné pour violences conjugales à son égard! À partir du moment où elle était une sale “terf”, elle n’était plus du tout victime de violences conjugales! Le problème c’était elle car c’était une femme très dure…  C’était ça, le problème!
 
Et ces schémas sont des schémas absolument antiféministes! Ce sont des schémas masculinistes, ce sont des schémas sectaires, ce sont des schémas fascistes qui nous poussent nous, les femmes, à nous silencier, à nous taire et à nous censurer!

Et donc, je suis hyper contente d’être tombée sur votre podcast, les Rebelles du Genre! Parce que c’est ça qu’on est! On est vraiment ça! On est des Rebelles du Genre!

On ne se laisse pas faire et on montre aux autres qu’on n’est pas seules, qu’elles ne sont pas seules!

Que nous sommes ensemble, et qu’ensemble, on peut résister! 

Anissia, rebelle du genre.

Je veux vous remercier et je veux encourager toutes les femmes, même celles qui ne sont pas d’accord avec nous car, ce n’est pas grave de ne pas être d’accord. Le problème, c’est qu’on ne soit pas capables de discuter.

Le problème c’est qu’on ne puisse même pas douter, en fait!

Aujourd’hui, dans le pseudo-féminisme qu’on voit partout (le mainstream),  et dans le transactivisme, et dans la propagande queer, et dans la communauté LGBT (qui doit exister parce qu’elle a beaucoup de sens!) c’est qu’on ne peut même pas émettre des doutes…

Dès qu’on émet un doute, on est mis de côté! Et en particulier quand on est une femme!

je vous encourage toutes à douter, à vous poser des questions et à venir discuter sur mes réseaux sociaux et dans la vraie vie!

Maintenant, je prends beaucoup plus de plaisir à parler avec des femmes qui ne sont pas d’accord avec moi parce que je suis trop contente de voir qu’on peut à nouveau discuter et d’être parfois capables de se dire :

“bon, ben on n’est pas d’accord sur le fond, mais on ne va quand même pas se souhaiter la mort les unes les autres!”

Anissia, rebelle du genre.

On peut trouver des terrains d’entente, et on n’est pas obligées d’être d’accord avec toutes les personnes qui nous entourent pour vivre ensemble. C’est possible de voir les choses autrement et de quand même se parler! Et ça, c’est essentiel dans la lutte féministe! 

Donc vraiment, j’encourage toutes les femmes qui nous écoutent à douter et surtout, à s’autoriser à douter! À s’autoriser à émettre des avis différents car c’est hyper important!

C’est mon grand mantra depuis quelques semaines : il faut apprendre à déplaire. Il faut faire l’expérience de déplaire. Parce que c’est le seul moyen d’être libre. Et la liberté  c’est ce qui nous est le plus cher.

C’est le plus important pour les êtres humains et c’est le plus important pour les femmes! 

Anissia, rebelle du genre.

L’agression relatée par Anissia et subie par L’Amazone et Capp :

https://www.facebook.com/collectifabolitionpornprostitution/videos/1110350772769602/


Merci d’avoir écouté notre parole, merci à Anissia pour son précieux témoignage et n’hésitez surtout pas à partager le plus largement possible.

S’il vous plaît signez la déclaration des droits des femmes basée sur le sexe :

https://www.womensdeclaration.com/fr/

Le compte de Comptesse :

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Et à suivez l’Amazone :

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Ainsi que Capp :

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Osez le féminisme !

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Et les Femens :

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Pour nous suivre et/ou témoigner :https://linkfly.to/rebellesdugenre

Mercie les femmes!


Monique, rebelle du genre.

Bonjour, je m’appelle Monique, j’ai 35 ans,  je suis blanche et de classe moyenne.

Je suis redevenue lesbienne il y a quelques années, et c’est la plus belle décision de ma vie.

Monique, rebelle du genre.

J’ai pu rencontrer des lesbiennes activistes internationales, notamment Sheila Jeffreys qui travaille depuis longtemps sur la misogynie du mouvement trans.

J’ai commencé par essayé de comprendre l’enjeu avec le prisme féministe et lesbiennes spécifiquement, et j’ai très vite été choquée par le fait que je n’arrivais pas à comprendre le vocabulaire : mon cerveau bugait complètement par rapport à des mots employés et j’ai compris progressivement que c’était une stratégie d’agresseur. C’est une technique sidérante qui empêche de penser la cause des femmes et qui invisibilise complètement les violences sexistes, qui empêchent de dire  les violences misogynes. En plus  j’étais de plus en plus engagée dans des groupes politiques, dans des groupes militants de lesbiennes, et je voyais un effacement du mot lesbienne au profit du mot queer. Il n’existait plus que le mot « queer » alors que le mot lesbienne n’existait plus du tout. Je remarque cela particulièrement dans des groupes “jeunes” qui ne se réfèrent plus aux lesbiennes, mais qui utilisent uniquement le mot queer qui parfois, dérive en “gouine” ou en “dyke”… Moi, ça me pose problème parce que ce sont quand même des insultes.

J’entends qu’on puisse se réapproprier des mots, mais le mot lesbienne est vraiment un mot qui est spécifique pour nous décrire et qui n’est plus du tout employé.

En lien avec ces dérives de vocabulaire, il y a quand même des actes d’’agressions et une intrusion des espaces réservés aux femmes (donc, des espaces non-mixtes) en utilisant, du coup, le label de « femme trans » qui doivent être inclus dans nos luttes et/ou de “lesbiennes” trans qui sont hommes, et qui doivent être inclus dans des lieux qui sont réservés aux femmes…

Monique, rebelle du genre.

J’ai pu observer que ça changeait complètement l’ambiance dans notre groupe dès qu’une femme trans est présente. 

J’ai vécu une expérience assez pénible dans un groupe d’auto-défense féministe en “non-mixité” mais, en présence d’hommes qui s’identifient comme femmes.

Au cours de ce stage d’auto-défense, on apprend des techniques pour se protéger des agresseurs. Une « femme trans » était présente et prenait toute la place et au moment de d’échanger nos techniques et de commencer à s’entraîner, je me suis retrouvée en face d’elle. Elle faisait quasiment deux fois ma taille, elle avait vraiment une grande carrure. Je dis “elle” mais en fait, c’est un homme… et je me suis donc retrouvée à voir comment il tapait dans le matelas que je tenais, et au moment où moi j’ai dû répondre et commencer à pratiquer mon autodéfense, je me suis retrouvée en sidération.

En fait,  je me suis rendue compte plus tard que j’avais eu une réactivation de mon stress post-traumatique car je me suis dit : « mais c’est cet homme-là que je peux avoir en face de moi dans la rue! Et en plus, il sait comment je vais me défendre. Donc il a une longueur d’avance sur moi ».

J’étais très mal après ce stage. Au début, je ne comprenais pas pourquoi, mais j’ai compris ensuite que c’est parce que mon instinct ne faisait pas la différence entre femmes trans et hommes en fait!

 Il avait bien compris qu’il pouvait être mon agresseur.

Maintenant, je sais pourquoi je veux des espaces non-mixtes.

J’observe que je m’y sens bien plus en sécurité. J’observe aussi que les femmes sont dans de meilleures conditions pour vraiment être elles-mêmes, s’écouter et avoir la place qu’elles méritent.

Monique, rebelle du genre.

C’est quelque chose qui va faire le lien avec la notion d’emprise car, dans des groupes qui sont effectivement, en non-mixité avec des femmes lesbiennes, quelques-unes qui se définissent queers et qui sont sous l’emprise de ce dogme, pensent à inclure des femmes trans… Alors qu’aucune femme trans n’est présente, elles vont se soucier, et cela va être leur priorité avant tous les autres activismes (!), de la lutte pour l’accessibilité des femmes trans aux milieux non-mixtes de lesbiennes. Pour moi, c’est une preuve de l’attachement traumatique et de l’emprise que ce mouvement génère. C’est-à-dire qu’une lesbienne, avant même de lutter pour elle-même, va lutter pour des femmes trans qui sont donc des hommes!

J’ai envie de partager une expérience pas évidente en ce moment, je suis en lien avec une adolescente qui est sous emprise et donc qui veut se mutiler.

Je me rends compte qu’elle est complètement sidérée dans ses propos, qu’elle n’a plus aucune racine avec son instinct… Et j’ai fait un parallèle avec les femmes victimes de violences conjugales : une femme victime de violences conjugales, si on lui dit “quitte-le”, elle va juste couper le contact avec la féministe qui essaie de la tirer de l’emprise. Et je me rends donc compte que la seule chose que je peux faire, c’est de rester présente, l’aider à rester centrée sur elle-même, valider et encourager toutes les dynamiques de son instinct de prendre soin d’elle-même. Mais je ne peux pas lui asséner des contre-arguments qui pour l’instant sont empêchés par le transactivisme.

Donc en fait, je me rends compte que parfois, quand l’emprise est déjà là, le soutien féministe c’est d’être là pour l’écouter et rester présente jusqu’au moment où elle sera en mesure d’entendre de nouveaux propos.

Mais pour l’instant, sous emprise, elle n’aura pas accès aux propos féministes.

Et si la mastectomie s’est déjà produite, c’est horrible mais on ne pourra pas l’éviter. Ce mouvement est très violent et très efficace donc parfois, on ne peut pas éviter les mutilations.

Mais on peut toujours rester présentes même après pour, notamment, soutenir au moment de la détransition et puis,  de recréer un réseau de femmes bienveillantes autour d’elle.

Peux-tu nous dire pourquoi tu considères que cette idéologie constitue une menace pour les droits des femmes et en particulier pour les droits des lesbiennes?

Dans la communauté LGBT, on sait que les budgets vont à 97 % vers des hommes.

C’est-à-dire que dans « L-G-B-T », il y a les lesbiennes et tout le reste, quand même, ce sont des hommes … et 3 % des fonds LGBT vont uniquement aux lesbiennes.

Monique, rebelle du genre.

C’est La Ligue, le fonds de dotation lesbien, qui a sorti le chiffre : seulement 3 % des fonds vont aux lesbiennes. Et donc si, dans cette catégorie lesbienne, on inclut les personnes trans, il n’y aura même plus 3% qui iront aux lesbiennes. Parce qu’en fait, ça sera encore une fois des fonds qui iront aux hommes.

Ce mouvement est un mouvement qui est extrêmement misogyne, c’est un mouvement masculiniste, et son  but principal est de faire effraction dans des espaces que les femmes ont créés pour se protéger des violences masculines. Donc déjà, dans les pratiques, c’est une intrusion et c’est forcément avec des pensées d’agresseurs.

J’observe qu’il n’y a pas de dialogue possible : il y a un raisonnement circulaire qui est asséné sans arrêt et on ne peut pas faire appel à des réflexions intelligentes et construire un dialogue ensemble.

Ce n’est pas un courant de pensée, c’est une secte. Le but n’est vraiment pas de réfléchir sur comment on peut éradiquer les violences de genre, ça, les féministes le font depuis depuis toujours… C’est vraiment d’empêcher les filles et les femmes de nommer leurs agresseurs.

Et j’observe que ça détricote tout le travail que des féministes ont fait. Toutes les avancées féministes en lien avec les droits des femmes sont actuellement détruites! Il y a plus de 50 ans d’avancées qui vont partir en fumée avec les nouvelles lois.

J’observe que le mouvement transactiviste est très en lien avec le lobby prostitueur contre lequel, en tant que féministe, je lutte depuis longtemps et ce n’est pas anodin pour moi de les retrouver dans l’attaque de la loi abolitionniste de 2016, de retrouver toujours les mêmes agresseurs à la fois des lesbiennes et des femmes et en lien avec notre intégrité physique.

Qu’est-ce qui t’a décidé à témoigner aujourd’hui? Est-ce que tu as déjà subi des pressions ou des menaces? Est-ce que tu as déjà perçu un danger pour toi ou ton entourage? Ou te sens-tu parfaitement en sécurité pour parler librement aujourd’hui?

Je me sens menacée dès que j’ose affirmer mes points de vue, je sens que ça peut nuire à ma sécurité et aussi, de manière générale, à mes relations.

C’est très anxiogène de devoir filtrer sans arrêt des choses qui sont tellement légitimes, prendre soin de la sécurité des femmes ne devrait pas être honteux et là pour l’instant je je n’ose pas en parler tout le temps dans ma vie.

Je me sens en danger également quand je milite dans la rue notamment, de me dire que des personnes qui savent déjà que je suis critique du transactivisme peuvent me reconnaître et me porter atteinte physiquement… Voilà.

En même temps, même si je sens un réel danger et notamment je réfléchis souvent à anonymiser mes prises de parole quand je peux mais…

Pour autant, depuis un moment, résonne sans arrêt en moi la phrase d’Audre Lorde « votre silence ne vous protégera pas ».

Depuis que j’ai compris que, de toute façon, les violences sont présentes, je refuse qu’elles me fassent taire.

Monique, rebelle du genre.

C’est beaucoup plus facile d’affirmer mes positions quand nous sommes en nombre. Notamment dans des rassemblements féministes internationaux, c’est vraiment très vivifiant et ça donne vraiment du courage quand on se retrouve à plus de 1000 femmes qui affirment notre critique du genre, et qui affirment nos positions politiques féministes parce que les intimidations fonctionnent beaucoup au niveau individuel et quand on se rassemble et qu’on se soutient les unes les autres, on peut déjà mettre en évidence leurs stratégies de violences et puis aussi, on peut se soutenir quand l’une de nous est attaquée et ciblée. Et en nous ça nous donne la sécurité sociale de nous dire que si moi aussi  je suis attaquée, j’aurai moi-aussi un réseau de soutien qui s’activera. 

Est-ce que tu as une anecdote à raconter concernant la transidentité ou le transactivisme?

Récemment, j’étais présente un rassemblement international et nous étions très nombreuses pour une vigile féministe pour rendre un hommage à nos sœurs tuées et féminicidées. Donc, on avait plus de 800 noms de femmes à qui on a envoyé nos pensées, et à côté il y avait une dizaine de transactivistes qui taguaient des pénis sur le sol et qui disaient “ les femmes trans sont des femmes”…

Je trouvais ça ridicule de voir leur activisme qui, pour eux, c’est plus important de lutter pour que le drapeau des suffragettes, qui sont des féministes qui ont permis le droit des femmes à voter, soit supprimé parce qu’il est jugé transphobe. Alors que nous sommes en train de lutter pour la survie de nos sœurs.

Est-ce que tu as quelque chose à ajouter?

Une chose est très importante pour moi en ce moment, c’est que je refuse de leur laisser la place.

Je refuse qu’ils nous séparent.

Les transactivistes font des ravages actuellement dans la communauté lesbienne, il y a de nombreuses associations historiques qui avaient plus de 40 ans d’activisme et de techniques politiques et il n’y a pas de relève! Donc ces associations et mouvements meurent. Le transactivisme nous sépare. Il attaque les liens entre nous, y compris intergénérationnels et moi, je refuse de leur laisser la place et de les laisser nous diviser.

Merci d’avoir écouté notre parole, merci à Marie pour son précieux témoignage et n’hésitez surtout pas à partager le plus largement possible.

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Mercie les femmes!

Afaf, rebelle du genre.

Bonjour je m’appelle Afaf, j’ai 42 ans, j’ai 3 enfants et je suis d’origine algérienne. J’habite en Belgique depuis 2010, après avoir connu mon mari actuel.

Aujourd’hui, pourquoi est-ce que tu témoignes ?

Parce que je suis une survivante de l’inceste du viol et du voile obligatoire, et c’est ce qui m’a amenée à participer à ce témoignage.

Est-ce que tu pourrais, s’il te plaît, raconter le parcours qui t’a amenée à devenir critique du genre?

Je dirais que c’est le voile qu’on m’a imposé à partir de 12 ans et que j’ai gardé malheureusement.

Parce que c’était ça ou la fin de l’école, la fin des sorties, la fin de tout.

La fin de toute la vie en fait.

Afaf, rebelle du genre.

Je l’ai gardé jusqu’à l’université, parce que j’ai réussi à décrocher mon bac. Et à l’université, j’ai fini par le retirer et j’ai fini par m’installer toute seule aussi, ça n’a pas été facile parce que justement ce sont que les hommes qui habitent tous seuls en Algérie.

Pour le voile, ce qui m’a fait réfléchir, c’est que les garçons peuvent sortir comme ils veulent, s’habiller comme ils veulent, personne ne leur demande où ils vont. 

À un moment donné, quand j’étais ado, j’ai même développé un caractère un peu masculin qui était stéréotypé, forcément… Jusqu’à ce que mon père m’appelle Saïd. Donc il m’avait donné un prénom masculin.

Pourquoi?

Parce que je me bagarrais, parce que je défendais mes sœurs à l’école, parce que j’étais vraiment, parfois même, vulgaire, parce que je disais des gros mots et tout, j’étais un garçon côté genre… On peut dire que j’étais garçon, côté genre. Mais j’ai jamais rêvé d’avoir un pénis, ça non jamais!… Je rigolais de mes frères quand ma mère les lavait, avoir un pénis ça n’a jamais été mon rêve!

Après, j’ai commencé à creuser dans la religion pour trouver l’origine du voile, – et j’étais vachement étonnée parce que je suis arrivée jusqu’aux Sumériens – et c’est vraiment une arnaque, une belle arnaque que les femmes et les filles subissent encore.

En arrivant en Belgique j’ai pu me développer encore plus côté féministe, parce que j’ai connu quelques féministes qui m’ont vraiment bien guidée, comme Flo Marandet ou Betty Lachgar.

Petit à petit je me suis ouverte aussi sur la question du genre mais on arrive aussi à la question trans…

et c’est ça, c’est vraiment la question trans qui m’a rendue critique du genre, et radicale.

Afaf, rebelle du genre.

On nous accuse directement d’être des “terfs”: donc que nous excluons les personnes trans par méchanceté ou par haine… Alors que ce n’est pas le cas!

Les personnes trans ont le droit d’exister, ont le droit  d’avoir des droits … mais pas en invisibilisant les femmes! Nous sommes déjà assez invisibilisées et ce, depuis des siècles!

Je refuse que les femmes soient appelées cis, “cisgender” en anglais : cisgenre. Ou des appellations bizarres comme “uterus owners” donc porteuse d’utérus, “bleeders” donc saigneuses par rapport à nos règles, ou “people who menstruate” (c’est par rapport à nos règles aussi) ou “people who breastfeed”  – personnes qui ont des seins et qui allaitent.

Tout ça pour ne pas dire FEMME, parce que le mot femme serait transphobe. On aura tout vu! 

Il y avait aussi sur la page  UN WOMEN, (la page des Nations unies pour les questions de femmes qui parle de “gender oppression”  au lieu de “sex oppression”).

Ils disent que notre oppression n’est pas basée sur notre sexe mais sur notre genre.

Alors, il faudra m’expliquer pourquoi j’ai été violée? Je n’ai pas été violée parce que je suis ressemblante à un genre féminin, j’ai été violée parce que j’ai un sexe féminin!

Afaf, rebelle du genre

Et on avance, on avance… Et on arrive à dire aux femmes de ne pas parler de leur grossesse, de ne pas parler de leur allaitement, de ne pas parler de leurs règles en tant que femme.

Si je dis que j’ai de l’endométriose c’est parce que je suis une femme, c’est parce que j’ai un utérus et des ovaires. Une femme trans ne peut pas avoir ça et elle ne peut pas m’empêcher de parler de mes problèmes de santé de femme. 

Ensuite, j’ai découvert sur YouTube une femme trans américaine, Blair White, que j’aime bien. C’est une femme trans, elle dit toujours qu’elle est de sexe masculin, elle n’a jamais dit le contraire. Elle a défendu JK Rowling en disant “on est  biologiquement mâle même si on a choisi d’être ressemblant aux femmes physiquement mais dedans on reste toujours mâle. Forcément, le sexe biologique ne disparaitra jamais”

Comme les maladies qui sont liées à XX ou à XY ne disparaîtront pas non plus. 

Afaf, rebelle du genre.

On arrive ensuite aux collages contre les féminicides créés par la merveilleuse Marguerite Stern  et qui ont été repris par des “pas féministes”, et on se retrouve avec “save a trans kill a terf” qui signifie “sauvez une trans tuez une terf ».

Avec Fatima Benomar qui a lancé sur Twitter “les terfs au bûcher”. On appelle à tuer des femmes biologiques! Donc on aura vraiment tout entendu ces dernières années!

Pour finir, on pourrait regarder au niveau des prisons et au niveau des espaces réservés aux femmes… Il y a eu des exhibitionnistes, il y eu aussi des tentatives de viols et des  harcèlements, et des viols commis par des mecs déguisés en femmes. 

La question qui se pose :

Comment peut-on faire confiance?

Je peux faire confiance, ou pas. Cela dépend.

Mais je ne peux pas partager ma chambre d’hôpital, par exemple, avec une « femme trans » que je ne connais pas. 

Afaf, rebelle du genre.

J’en ai connu une qui était vraiment une mythomane comme pas possible, et je n’étais pas sa seule victime parce que c’était vraiment “serial”. Nous étions quasi une vingtaine, les témoignages ont fusé, elle nous en a fait voir de toutes les couleurs.

Pour moi c’était l’année passée et pour d’autres, c’est cette année encore.

Pourquoi est-ce que tu penses que cette idéologie est dangereuse pour les femmes, pour les enfants et/ou pour la société?

Je dirais que ça menace tout. Parce que si on parle de l’oppression des femmes, et si on devient des “saigneuses” ou “des allaiteuses” ou  des “porteuses d’utérus”, les femmes n’existeront plus. Du coup, l’oppression n’existera plus non plus. 

De quels droits on va parler si on parle de genre féminin qui deviendrait une robe, du maquillage et des cheveux longs?  Notre oppression est liée à notre sexe et doit  rester liée à notre sexe. 

Parce que les filles qui sont excisées, elles ne l’ont pas été  parce qu’elles sont de genre féminin mais parce qu’elles ont des vagins et des vulves. Un garçon pourrait être circoncis ou pas, il pourra subir cette mutilation s’il appartient à une famille juive ou musulmane mais il ne peut pas la subir parce qu’il est de genre masculin. Ca ne passe pas!

Quand on parle de démocratie qui doit préserver les droits des minorités, je suis bien d’accord.

Mais on ne peut pas préserver les droits des minorités en écrasant la moitié de la société!

Parce que nous sommes, les femmes, 50% de la société!

On ne peut pas nous écraser pour faire plaisir à X ou Y!

Afaf, rebelle du genre.

Que ce soit pour les personnes trans ou le voile qui écrase des filles mineures qui sont obligées de le porter et ce,  même en Europe : je connais une fille qui a fui sa famille en Espagne. Donc, nous ne sommes même pas en Algérie ou au Maroc, on est vraiment en Europe! Elle a fui sa famille pour pouvoir retirer son voile en Espagne. Et ça, c’était il y a 4 ans…

Pour les enfants, j’aimerais bien évoquer le sujet parce que donner des bloqueurs de puberté aux enfants, bloqueurs qui peuvent leur donner des cancers plus tard (on a pas de recul pour les études, et qui peuvent empêcher une croissance normale)… Retirer des seins à des adolescentes qui par la suite vont dé-transitionner?  Et qui auront tout perdu. Leurs seins, on ne peut pas les remettre et si elles ont retiré leur utérus on peut pas le remettre non plus! Elles perdent leur sexualité, parce qu’elles n’auront plus aucun plaisir si on touche à leur vagin et leur vulve…

Où on va avec cette idéologie? Mis-à-part à vraiment écraser les femmes?

Car de plus en plus de filles veulent transitionner pour appartenir (comme moi à l’époque) au camp dominant; à des hommes qui veulent s’approprier nos vies en nous écrasant et en nous dominant encore plus. 

Donc si on est dominées par les trans, si on est dominées par les hommes, et si on est dominées par les religions, on a plus nulle part où aller. À part en Islande! Pour moi ça reste le meilleur pays pour les femmes pour l’instant. 

Tu as choisi de témoigner sous ta réelle identité, pourquoi?

Parce que je m’en fous!

J’ai appris depuis un moment que me menacer ou pas, je m’en fous! J’ai déjà été menacée mais pour l’instant, rien ne m’est arrivé, heureusement.

On va encore parler et vous allez encore nous entendre!

Que ce soit pour la question du genre, que ce soit pour la prostitution, pour la pornographie ou pour le voile : on ne se taira pas! Nous sommes des féministes radicales, et nous irons jusqu’au bout.

La relève est assurée, de plus en plus de jeunes filles et jeunes femmes nous rejoignent alors non! Ce n’est pas fini!

Afaf, rebelle du genre.

Est-ce que tu as une anecdote à raconter concernant un événement qui t’a marquée sur le transactivisme ou sur la transidentité?

Oui, j’ai rencontré une autre femme qu’on va appeler Laurie. Laurie, je l’ai connue dans une formation de groupe, j’ai vu tout de suite qu’elle était femme trans. Elle, elle ne l’a pas dit tout de suite mais j’ai respecté. Je n’ai rien dit. Mais, je sentais qu’elle m’évitait. Au bout d’un moment, on parlait dans un débat, et elle avait dit “ma particularité” et là, j’ai quand même osé poser la question : “c’est quoi ta particularité?”

Donc, elle nous a dit qu’elle était une femme trans.

Et j’ai, par la suite, compris qu’elle avait un peu peur de moi parce qu’elle avait vu mon profil Facebook et si on regarde mon Facebook, je suis féministe radicale. Et donc je suis une « terf », pour elle. Et donc, elle m’évitait parce qu’elle avait peur que je la haïsse.

Par la suite, tout s’est bien passé!

Mais ce transactivisme qui divise les personnes, divise les femmes et nous montre comme si nous étions des monstres. Mais je suis désolée, ce n’est pas nous, les féministes, qui tuons qui que ce soit. Nous sommes par contre, menacées. Mais nous ne menaçons personne. Et ça fait aussi peur aux personnes trans “ordinaires” qui ne cherchent de mal à personne, et qui vont avoir peur des féministes. Et ça, je trouve que c’est vraiment très triste et malheureux!

As-tu quelque chose à ajouter?

Je dirais que la critique du genre ne doit pas s’arrêter là. On doit informer le plus possible, surtout les plus jeunes. On doit refuser le lavage des cerveaux des enfants à l’école concernant les questions trans.

Mon fils a les cheveux longs, il adore le rose et il adore les paillettes. Il va à l’école avec un bonnet Hello Kitty et des perles, il met du vernis avec moi avec sa sœur, il se déguise parfois avec les déguisements de sa sœur mais il dit “Je suis le roi”.

Il n’a jamais dit qu’il était une fille. 

Si j’avais été dans une famille où j’aurais eu le lavage de cerveau à cette question-là,  j’aurais dit “J’ai une fille trans”.

Afaf, rebelle du genre.

Mais non.

J’ai un garçon qui aime bien se déguiser, qui aime mettre de tout et qui m’a même posé la question “Pourquoi les garçons ne peuvent pas mettre de robe, parce que je trouve que c’est joli?”

Là, ma réponse a été de lui dire “peut-être que ça viendra un jour”.

Je lui ai montré des photos de la tenue afghane par exemple, de la djellaba marocaine et algérienne que les hommes portent, des tenues scandinaves traditionnelles, et il a répondu “Oh ils ont de la chance”. Mais il n’a jamais dit qu’il se sentait fille. 

Quand on est parent il  faut vraiment garder ça en tête, ce n’est pas parce que votre fille ou votre garçon va jouer avec des voitures ou avec des poupées, ou avec une poussette, qu’il va être de l’autre sexe! Ca, c’est pour tout le monde! Jouer, c’est pour tout le monde! 

Et pour finir en beauté, ma fille quand elle était en maternelle (petite section en France) a dit : “Maman a dit que tout était pour tout le monde!” et elle a voulu pisser dans un urinoir!

Merci d’avoir écouté notre parole, et merci pour ta confiance Afaf!

N’hésitez surtout pas à partager le plus largement possible.

Et s’il vous plaît, signez la déclaration des droits des femmes basés sur le sexe :

https://www.womensdeclaration.com/fr/

Pour nous suivre et/ou témoigner : https://linkfly.to/rebellesdugenre

Mercie les femmes!

Marie, rebelle du genre.

Je m’appelle Marie, j’ai 44 ans, je suis lesbienne et féministe matérialiste.

Je suis formatrice en lutte contre les violences sexo-spécifiques et contre la pédocriminalité et j’ai aussi beaucoup travaillé sur l’étude de la culture pro-pédophile des années 70.

Marie, rebelle du genre.

Est-ce que tu peux décrire le parcours qui t’a amené à devenir critique du genre et, en particulier, l’as-tu toujours été ou s’est-il produit un ou des évènements qui t’ont amenés à avoir une posture critique vis-à-vis de cette idéologie?

En ce qui concerne mon parcours au sujet du mouvement transactiviste, j’ai découvert le féminisme dans les années 2000. J’avais une vingtaine d’années et avant ça, je n’avais jamais pensé au genre en terme de construction sociale. Pour moi, le féminisme c’était quelque chose de très bien pour les femmes qui ont vécu des choses difficiles mais je ne me sentais pas du tout concernée.

Quand j’ai suivi les cours de sociologie des rapports sociaux de sexe, ça m’a vraiment permis de comprendre que ce genre que je pensais naturel, je ne faisais pas la différence entre sexe et genre, était réellement une construction sociale. 

Marie, rebelle du genre.

À Toulouse, j’ai  participé à mes premières réunions non-mixtes, c’est là que j’ai pris conscience que j’avais un commun avec toutes les femmes qui étaient présentes et que j’avais un  commun avec toutes les femmes.  C’est là que ma conscience politique qui jusque-là était une conscience simplement anticapitaliste est devenue une conscience féministe et là, j’ai envisagé les violences que j’avais subies comme des violences réellement sexo-spécifiques.

Une copine m’a passé l’Ennemi Principal de Christine Delphy et c’est un moment vraiment très important pour moi, j’ai compris cette notion de classe sociale de sexe qui me parlait vraiment étant donné que moi je suis issue de la lutte anticapitaliste, et que les classes sociales je comprends très bien ce que c’est : une classe  dominante qui extorque la force de travail de la classe dominée. Et en fait, toute l’appropriation de mon corps par la classe des hommes, l’appropriation de mon temps, de mon espace et de mon temps de travail était liée à mon appartenance à la classe sociale des femmes.

Quand j’étais à Toulouse,  je fréquentais aussi beaucoup de queers mais c’était dans les années 2000, les queers qui s’appelaient aussi trans-pédés-gouines. C’étaient deux luttes différentes mais on était potes, parce qu’il y avait une certaine solidarité. Alors, il y avait les “tapettes radicales” qui étaient des gens très drôles, très subversifs et il y avait plein d’amis. Comme des hétéros, des homos et des lesbiennes avec un certain respect les uns des autres et un désir de changer le monde.

Dans ce mouvement, il y avait des hommes qu’on genrait au féminin, mais ils savaient très bien qu’ils n’étaient pas des femmes. Ils avaient tout à fait conscience de ne pas du tout vivre la même situation que nous, les femmes et ce genrage au féminin était plus un pied de nez aux stéréotypes qu’une revendication d’ailleurs, ils se revendiquaient « pédés ».

Cela a aussi joué sur la lenteur de ma compréhension sur ce qui allait se passer plus tard.

Marie, rebelle du genre.

Quelques années après, un nouveau terme est apparu, c’est le terme de « mixité choisie ». Moi, à l’époque, je ne voyais pas vraiment la différence avec la non-mixité. Je ne faisais pas attention.

C’est un ami hétéro, qui est assez ami du mouvement féministe qui, le premier, m’a interrogée sur la présence des femmes trans dans les réunions de femmes.

Là, je lui ai dit : « Oh mais, ça doit être rare! Puis, ce n’est pas très grave… »

Et surtout, je me disais que ce n’était pas gentil de s’interroger comme ça. Ce qui est intéressant, c’est que la première personne autour de moi qui s’est interrogée est un homme, ce n’est pas une femme et ce n’est pas anodin. Parce que nous les femmes, on est tellement dressées à être gentilles qu’on a une espèce de gentillesse qui nous bloque totalement notre esprit critique. Et en plus, je ne flairais pas du tout le danger. Pour moi, les trans que j’avais connu étaient des gens gentils et rigolos qui ne venaient pas dans les réunions non-mixtes car de toute façon, ils n’en exprimaient pas le besoin et puis, ils se disaient PD donc je ne voyais pas le danger.

La première fois que je me suis interrogée, j’étais chez des ami.es qui vivaient en collocation et dans cette collocation, il avait un homme hétérosexuel qui m’a annoncé sa transition.

Là, il m’a invitée à une boum de transition et sa boum, elle était réservée à tout le monde sauf les mecs “cis” hétéros.

Du coup, je n’ai pas compris, parce que pour moi, une semaine avant, c’était un homme hétérosexuel. Et là, il se distinguait des autres hommes hétérosexuels…

Marie, rebelle du genre.

Moi qui n’a jamais aimé les “bonnes bandes”, moi qui n’ai jamais aimé faire partie des « cools » et en plus je n’étais pas du tout concernée, car je ne voyais pas à quelle catégorie on était censé appartenir ensemble, je ne suis pas allée à la boum. Mais malgré tout, je l’ai quand même genré au féminin car cela semblait lui faire plaisir et puis qu’à moi, ça ne me coûtait rien.

Puis, ce qui me gênait aussi c’est que la non-mixité à la base, donc la non-mixité femmes, c’est vraiment un outil politique et que là, de détourner un outil politique pour faire une boum de “cools”, je n’aimais pas trop. Mais voilà, je ne sentais toujours pas le danger arriver… Sauf que cet homme-là, quelques années plus tard (c’est-à-dire l’année dernière), je l’ai recroisé et il a passé un week-end entier à me harceler parce qu’il avait entendu parler du fait que j’étais étiquetée comme “TERF”, et il m’a totalement terrorisée pendant tout le week-end.

Il y a cinq ans à peu près, en septembre 2016, je suis en Bretagne. J’avais donc 39 ans, et j’ai commencé à faire ce que j’avais prévu de faire depuis mon adolescence, c’est-à-dire : écrire les violences et les mécanismes des violences sexuelles que j’avais subies à l’adolescence. Cela m’a permis d’effacer tous les traumatismes et de découvrir ma gnouinitude et là, de découvrir ma sexualité, de découvrir mon désir pour les femmes, de me dire que je ne coucherai plus jamais avec un homme… Et mes crises d’angoisse nocturnes qui dataient de mon adolescence ont disparu. Je me sentais vraiment mieux.

Quelques mois après, je croise un homme transidentifié et là, comme d’habitude, je ne me méfie pas. Parce que je l’assimile à mes potes queers de l’époque de Toulouse et je le genre au féminin parce que c’est comme ça qu’il se présente et que je ne me pose pas de question.

Et il vient en Bretagne, sauf qu’arrivé en Bretagne, il commence à me mettre très mal à l’aise. Puisqu’il parle sans arrêt de sa “néo-chatte” à toutes les femmes présentes…. Je trouve cela complètement déplacé.

Il drague, mais en utilisant la culpabilité. Il parle d’un squat « trans-pédés-gouines » de Toulouse qui serait, selon lui transphobe car les lesbiennes refusent de coucher avec lui et il me met vraiment mal à l’aise.

Marie, rebelle du genre.

Et là, je me dis que bon, c’est juste une mauvaise personne, c’est quelqu’un de malsain mais je n’imagine pas du tout que c’est à un mouvement général et mondial. Entre-temps, je lis la brochure de Julia Serrano le privilège cis sexuel donc, qui explique que les femmes “cis” donc, les femmes “cis”, c’est nous, ce sont les femmes, on est privilégiées et qu’on a de la chance on est nées dans le bon corps et il se fait passer pour une victime.

Après, j’entends parler du concept du « plafond de coton », qui explique que les lesbiennes qui refusent de coucher avec des hommes transidentifiés sont transphobes et là je me dis que c’est vraiment un problème mondial. Je commence à parler de ce que je découvre avec mon entourage. Mais le problème est que j’ai du mal à m’expliquer car j’utilise le langage des transactivistes. C’est-à-dire que je dis « femmes trans », donc les gens ils ne comprennent pas. Alors je dis : il faut dire une femme si la femme se sent femme parce qu’il faut gentille et il faut respecter le genre de la personne! Et donc du coup, tout en critiquant une mouvance, j’embrouille les gens et je fais de la propagande transactiviste sans même m’en rendre compte et, comme j’ai complètement intégré le langage, et que leur langage est complètement différent du langage commun, cela me coupe du reste des gens.

Mais maintenant, ça y est! Je parle d’hommes et de femmes dont certain.es sont transidentifié.es et je me rends compte que c’est beaucoup plus clair pour tout le monde. Évidemment, c’est plus près de la réalité en fait.

Pour autant, je voudrais préciser que je distingue vraiment les personnes. Alors, c’est très rare mais je distingue les personnes trans – c’est-à-dire qu’ils ne sont pas conformes aux stéréotypes et qui sont transsexuels ou autres et les trans de la vieille école aux transactivistes – qui en fait, n’ont rien à voir.

Ce n’est pas une haine contre les trans, c’est une remise en question d’une idéologie qui est dangereuse. Ce n’est pas contre des personnes. C’est une idéologie anti-femmes.

Marie, rebelle du genre.

Là où j’ai commencé à déchanter vraiment, c’est quand j’ai parlé de cette idéologie aux copines du Planning Familial en Bretagne. Où donc, je pensais être entourée de féministes. Je leur faisais part de mes questionnements et à partir de là, j’ai reçu un déferlement de haine en cascade, des menaces, c’était très (très) violent!

J’ai compris que le Planning Familial, qui au départ est un mouvement féministe, était noyauté par cette idéologie transactiviste.

Pourquoi est-ce que tu penses que cette idéologie est une menace et dans ce cas, pour qui?

Pour moi, le transactivisme c’est une menace politique à différents niveaux.

Pour les femmes, puisqu’on réinvente totalement le concept de femme. Une femme jusqu’ici désigne une personne née avec une vulve dans un monde patriarcal et là, ce qu’ils nous disent c’est que non en fait, une femme c’est « toute personne qui se sent femme ». Ce qui fait que nous n’avons plus de mots pour désigner les femmes et donc, plus de mots pour penser l’oppression des femmes et l’appropriation des femmes par les hommes…

Le patriarcat, c’est un rapport social de domination des femmes par les hommes et les masculinistes vont utiliser la notion de “nature féminine” pour justifier cette domination.

Et “l’essence féminine magique” en fait c’est à la base c’est un concept de masculinistes réactionnaires et là, ils reprennent ce concept en l’appelant identité de genre et ils nous disent qu’il y a bien une essence féminine magique, il y a bien une “identité de genre” de femmes, ce que nous en tant que féministes on réfute depuis des années et ce qu’ils font aussi c’est de nous faire croire que nous tous, nous toutes, je ne sais pas… Les femmes, les trans et tout le monde on a un ennemi commun qui serait le mec “cis” hétéro, mais c’est une grosse arnaque!

Parce qu’en fait il disent : notre ennemi commun c’est le mec “cis” hétéro, sauf qu’ils n’appellent pas à violer et à tuer des mecs “cis” hétéros! Ils appellent à tuer des “TERFS”.

C’est-à-dire, des femmes qu’ils désignent comme “TERFS”!

Marie, rebelle du genre.

Quand ils disent, “ bute une TERF”, leurs vraies ennemies ce sont les féministes et lesbiennes, et ils utilisent le mec “cis” hétéro comme quelqu’un qui va cacher le reste de toute la violence masculine. Car quand on voit qu’il y a des gays qui revendiquent le droit à la GPA, quand on voit qu’il y a des hommes hétérosexuels qui se disent “lesbiennes” qui revendiquent le droit d’accéder aux corps des lesbiennes, on voit bien que c’est une appropriation des femmes par les hommes.

Puis surtout, le féminisme c’est un projet politique, ce n’est pas un projet haineux.

Monique Wittig, j’aime quand elle dit qu’elle est pour la disparition des hommes en tant que classe et pas en tant qu’individus. Parce qu’effectivement, le couple hétérosexuel, globalement, c’est toujours plus bénéfique aux hommes qu’aux femmes. Pour autant, des hommes s’engagent dans la lutte contre les violences faites aux femmes mais ces hommes peuvent êtres autant des hommes hétéros, que des trans, que des gays… Ça n’a rien à voir.

En plaçant le mec “cis” hétéro comme un ennemi commun, ils font disparaître la classe sociale des hommes.

C’est un danger aussi pour les enfants, puisqu’ils expliquent à des enfants qu’ils sont nés dans le mauvais corps. C’est perturbant et complètement faux!

Il y a une explosion de transitions chez les jeunes filles et moi, je vois un parallèle avec les arguments que j’ai beaucoup étudiés, les arguments de pédocriminels des années 70 qui disaient qu’un enfant est capable de consentir quel que soit son âge, qui disaient que l’enfance n’existait pas, qui disaient qu’il fallait couper les enfants de leurs parents parce que les parents sont forcément contre la liberté des enfants. Et je retrouve dans ces argumentaires toute l’idéologie des transactivistes sur la capacité des enfants en bonne santé à consentir un traitement lourd et sur le fait que tout parent qui veut essayer de protéger son enfant, ces parents qu’on va dénigrer comme étant des parents liberticides et aussi sur le fait de nier la réalité :

L’enfance n’existe pas, disaient les pédocriminels,

Les femmes n’existent pas disent les transactivistes.

Un autre danger pour les enfants, c’est qu’on diabolise auprès des jeunes filles le féminisme matérialiste. Ce qui fait qu’on leur dit : n’allez surtout pas voir là-bas, ce sont des méchantes! Ce qui fait qu’on coupe les filles de la culture qui est la nôtre, la culture des femmes.

Marie, rebelle du genre.

C’est un danger aussi pour les homosexuels, puisqu’on redéfinit l’homosexualité. Un homosexuel n’est plus une personne attirée par une personne du même sexe mais du même genre.

En fait, une lesbienne c’est quand même une personne qui est née avec une vulve dans un monde patriarcal et qui de ce fait, est socialement et sexuellement destinée aux hommes. Ce qui n’est pas du tout le cas pour les hommes qui se prétendent lesbiennes. Les lesbiennes, nous avons dû remettre en question notre dressage et pour certaines c’est long, et je suis très bien placée pour le savoir.

C’est aussi un danger pour les transsexuel.les. Parce qu’ils parlent au nom des trans sans définir ce que c’est d’être trans. Ils réfutent le terme de transsexuel qui pourtant existe. Les personnes transsexuelles ont des besoins spécifiques, notamment d’avoir une hormonothérapie suite à des opérations. Et il y a des transsexuel.les qui se rebellent en disant : on n’est pas du tout d’accord avec ce mouvement transactiviste violent envers les femmes et qui nie notre existence de transsexuel.les.

C’est un danger aussi parce que c’est au-delà du féminisme, c’est la victoire du libéralisme. Ils n’ont pas de projet de société.

Je rêve d’une société égalitaire sans classe, sans capitalisme ni patriarcat, sans prostitution et avec de la solidarité et du respect entre les gens. Eux ne pensent pas à une société égalitaire, ils veulent une société où chaque groupuscule et/ou chaque communauté va tirer la couverture à soi au détriment des autres, et ils nient complètement les rapports inégalitaires et structurels de la société. Eux, ne pensent qu’en termes d’émancipation individuelle. C’est totalement libéral!

Ils disent aussi que si tu es opprimée en tant que femme, il ne faut pas chercher à changer le monde! Il faut que tu te changes toi-même et que tu deviennes un homme!

Ils disent aussi, parce qu’ils sont également pro-prostitution, qu’elle est un choix et non, une contrainte économique liée à la pauvreté des femmes dans le monde.

Qu’est-ce qui t’a amené à décider de témoigner sous ta réelle identité? Est-ce que tu subis, ou est-ce que tu as subi des menaces, des violences ou du harcèlement?

Quand j’ai voulu parler de ce qu’il se passait au sein du Planning Familial car, je pensais être entourée de féministes, ça m’a valu des mois de harcèlement moral.

J’ai reçu une première lettre d’intimidation dans laquelle je suis traitée de “TERF”, tout en sachant qu’en me traitant de “TERF”, ça pouvait engendrer des violences. Je suis traité de “TERF” parce que je refuse le pénis.

Mon refus du pénis a tout de même été discuté en réunion quand je n’étais pas là…

Marie, rebelle du genre.

Le fait que je ne me considère pas comme privilégiée d’être née avec une vulve et le fait que je ne milite pas pour les traitements hormonaux sur les enfants qu’on appelle trans.

On m’a aussi intimidée pour que je me taise au sujet des violences que j’avais subies, au motif que la personne violente faisait partie du milieu et ça, ça m’a fait super peur en fait.

Le milieu? C’est quoi ce milieu? C’est une mafia ou quoi? On m’a dit “maintenant tu vas te taire, cette personne fait partie du milieu!”. J’ai donc informé le planning de ces tentatives d’intimidation, en expliquant bien que je n’ai de haine contre personne, et les seules réponses que j’ai eues c’est de dire : « Marie se sent en danger, mais ses propos dérangent ».

Je n’ai jamais su ce qui pouvait déranger dans mes propos, et on a nié le fait que j’étais réellement en danger. Cela a eu un impact sur ma santé, pendant des mois j’ai eu très (très) peur. J’avais des crises d’angoisses. J’avais des retours de mes angoisses liées aux violences que j’avais subies dans l’adolescence, puisque de nouveaux on m’imposait des rapports. Enfin, on tentait de m’imposer des rapports hétérosexuels, et j’étais en panique totale parce que jusqu’ici, ce qui m’avait protégée, c’était le mouvement féministe. Je me sentais totalement impuissante et là, depuis quelque temps j’arrive à retrouver un sommeil à peu près satisfaisant.

Alors oui, je suis en danger mais je me dis que me cacher ne va pas changer grand-chose à ma situation. Cela ne va pas améliorer ma situation. Et oui! Je veux témoigner et dénoncer ouvertement. Parce que j’en ai marre de me plier à leurs diktats qui me disent maintenant, tu vas te taire!

Puis, depuis que je parle publiquement, depuis qu’avec des copines on s’organise, je me sens moins impuissante et ça fait que je commence à aller mieux.

Marie, rebelle du genre ou la parole qui libère.

Donc non, je ne vais plus me taire! Même si je sais que je suis en danger!

Merci Marie! Est-ce que tu as quelque chose à ajouter à ton témoignage?

Oui! Ce que je veux ajouter c’est ce dont j’ai envie. C’est que nous les femmes, ensemble, nous retrouvions du pouvoir politique, du pouvoir collectif et qu’ensemble, les femmes, nous nous sentions plus fortes contre le patriarcat.

Merci d’avoir écouté notre parole, merci à Marie pour son précieux témoignage et n’hésitez surtout pas à partager le plus largement possible.

S’il vous plaît signez la déclaration des droits des femmes basée sur le sexe :

https://www.womensdeclaration.com/fr/

N’hésitez pas à prendre contact avec nous pour apporter votre témoignage, en remplissant ce formulaire et en nous laissant un moyen de rentrer en contact avec vous : https://linkfly.to/rebellesdugenre

Mercie les femmes!

Andrea, rebelle du genre.

Bonjour Andréa, est-ce que tu peux te présenter s’il-te-plaît?

Bonjour, je m’appelle Andrea, je suis une féministe trentenaire de la région Auvergne Rhône-Alpes, et je suis aussi une jeune maman.

Ce n’est pas moi qui lit mon témoignage, ce n’est d’ailleurs pas mon prénom car, je préfère rester anonyme.

J’ai fait mes premiers pas dans le féminisme intersectionnel, j’ai été littéralement séduite par l’idéal d’une convergence des luttes où différentes catégories de la population se battraient ensemble pour un monde plus juste.

Andrea, rebelle du genre.

Ayant dans mes connaissances deux personnes trans, il me semblait tout naturel de relier les combats, d’autant qu’il y a une dizaine d’années, quand j’ai commencé à approcher ce genre de sujet, les enjeux politiques du transactivisme n’étaient pas ceux d’aujourd’hui, du moins n’étaient-ils pas aussi décomplexés que maintenant.

Via les réseaux sociaux, j’ai commencé à suivre différentes pages, différents comptes et groupes féministes, des groupes intersectionnels mais aussi radfems, et j’ai rapidement remarqué la différence de ton et de sujets.
 

Néanmoins, par effet d’engagement et de loyauté envers mes amis et amies trans, je suis restée du côté intersectionnel un certain temps. Jusqu’à ce que je constate que plus les années passaient, plus les femmes étaient réprimées quand elles osaient parler d’elles au féminin, ou qu’elles ne prenaient pas la peine d’inclure toute personne se sentant femme (ou non) des sujets concernant leur corporalité, et que la répression de ces petites entraves au dogme transactiviste étaient de plus en plus sévèrement réprimées.

Quand j’ai vu arriver les menaces ad feminem, je n’ai plus pu cautionner une telle politique. Ma dissonance cognitive, encore moins.

Andrea, rebelle du genre.

Il m’était inadmissible (et ça l’est toujours à mes yeux) qu’en féminisme, on puisse oser porter atteinte délibérément à une femme pour ses postures politiques, et pour l’obliger à rentrer dans le rang. Cela semble tellement évident quand on met des mots dessus, et pourtant, ces menaces sont si couramment acceptées… Il suffit de voir l’affaire de JK Rowling, ou plus près du « terrain », le nombre de radfems et de lesbiennes (qui parfois cochent les deux cases) sont menacées pour avoir refusé de céder aux injonctions des idéologues du genre.

Une fois cette prise de conscience réalisée, et peut-être à cause d’elle, ou peut-être parce que le transactivisme a gagné beaucoup d’influence ces dernières années, j’ai réalisé à quel point la violence politique de ce mouvement était devenue omniprésente à l’égard des femmes, et en particulier, vis à vis de celles qui ne s’excusent pas de refuser d’obéir.

Pourquoi penses-tu que cette idéologie est une menace pour les femmes et leurs droits ? Pour les enfants ? Pour la société et/ou pour la démocratie ?

Parce que plus le dogme de l’identité de genre prend de l’ampleur et place ses exigences sociales un peu partout, plus il devient difficile et même dangereux de parler de l’expérience même d’être femme en patriarcat, de défendre nos luttes historiques liées à notre condition biologique, ou même de simplement conserver le sens des mots.

Si tout le monde peut être une femme sur simple auto-détermination, alors plus personne n’en est une, parce que « femme » n’est plus une catégorie de la population conditionnée à une définition concrète, mais un club auquel on adhère sur déclaration.

Et s’il n’est plus possible de nommer, de définir et d’identifier les femmes, il n’est plus possible de défendre leurs droits.

Andrea, rebelle du genre.

Aujourd’hui, rappeler ce simple état de fait est considéré comme un appel à la haine envers les personnes qui affirment s’identifier femme.

Le transactivisme est en train d’effacer les droits sexo-spécifiques en réclamant que le genre (donc, une auto-identification déclarative) remplace le sexe en tant que référentiel pour définir les femmes et les hommes. En faisant cela, il menace directement tous les droits des femmes acquis en haute lutte, qu’il s’agisse d’accès aux espaces protégés, de justice sociale, de filiation ou de représentativité professionnelle ou politique.

S’il suffit à des personnes nées mâles de déclarer qu’elles sont femmes pour être considérées comme telles, et pour accéder aux protections sociales réservées aux femmes, alors ces protections n’existent plus factuellement.

Témoignes-tu sous ta réelle identité ou de façon anonyme ? As-tu déjà subi des pressions, des menaces ou un danger perçu ou réel pour toi ou tes proches ou, au contraire, te sais-tu en sécurité pour parler librement ?

J’ai choisi de témoigner anonymement par craintes des conséquences, pour moi mais aussi pour ma famille.

Andrea, rebelle du genre.

Je n’ai pas subi de menaces personnelles, mais j’ai assisté à de très nombreuses shitstorms et harcèlements de sœurs féministes radicales, sans parler des violences de plus en plus régulière à l’égard de plus en plus de femmes (féministes ou non) qui refusent de plier face aux injonctions du transactivisme. J’ai donc choisi l’anonymat. 

As-tu une anecdote à raconter sur un événement qui t’a marquée concernant la transidentité ou le transactivisme ?

Il y en a beaucoup!

Si je devais en citer un récent, ce serait le lynchage subi par le groupe Résistance Lesbienne qui a défilé cette année en tête de la marche des fiertés pour rappeler que le lesbianisme exclut les sexes mâles par définition et qui a donc, été attaqué par une personne trans avant d’être ciblé par des calomnies.

Andrea, rebelle du genre.

La personne trans a notamment raconté dans différents médias qu’elle avait subi des violences de la part de Résistance Lesbienne, alors que les vidéos disponibles montrent clairement l’inverse (on voit cette personne armer un coup pour essayer de frapper des femmes du groupe d’en face)

As-tu quelque chose à ajouter ?

Oui, merci de permettre ces témoignages à une époque où il devient de plus en plus difficile et dangereux d’émettre la moindre critique. Fut-elle factuelle et dépourvue d’émotions, face au transactivisme, sans être accusée de haine, de violence ou être sujette à des attaques directes.

Merci à toi de témoigner Andrea.

Pour signer la Déclaration des Droits des Femmes fondés sur le sexe biologique et la partager :
https://www.womensdeclaration.com/fr/

Merci pour la confiance « Andrea »! N’hésitez pas à prendre contact avec nous pour apporter votre témoignage, en remplissant ce formulaire et en nous laissant un moyen de rentrer en contact avec vous : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfJsDG_54NnwJ5RIQbMb0vnKUiH7_7OVNm8JoHazk-Rko_QOw/viewform?fbclid=IwAR0CFev44EzmiToaW41wC2U2sCeroatSwVBUVHHQQT7K046M0nsJDOFd4M4

Merci les femmes!

https://linkfly.to/rebellesdugenre

Mathilde, rebelle du genre.

« Comment je suis devenue critique du genre » Des femmes qui ont des ovaires!

Ce n’est pas moi qui lis mon témoignage. Parce que des gens que j’aime se mettraient à me haïr s’ils m’entendaient dire ces mots.

Mathilde, féministe et rebelle du genre.

Peux-tu te présenter rapidement s’il-te-plaît?

Je m’appelle Mathilde, je suis une femme homosexuelle, j’ai la quarantaine et je vis dans le nord. Ce n’est pas moi qui lis mon témoignage. Parce que des gens que j’aime se mettraient à me haïr s’ils m’entendaient dire ces mots.

Peux-tu décrire le parcours qui t’a amenée à devenir critique du genre ?

J’ai été abolitionniste du genre sexiste dès que je l’ai perçu étant gamine, mais je n’avais pas vu l’idéologie transgenre prendre le dessus. 


Il y a 10 ans, je croisais régulièrement des hommes se disant femmes sur gayvox, un site de rencontre entre personnes homosexuelles. Je ne voyais pas ce que ces hommes hétéros faisaient là, mais ils ne me gênaient pas.

J’ai sympathisé avec l’un d’entre eux, un mec très sympa. Je faisais comme s’il était une femme par courtoisie, sans réfléchir à ce que ça pouvait impliquer. 

Ce n’est qu’il y a un an environ que j’ai vu que j’avais eu tort.

Mathilde, militante féministe et rebelle du genre.

J’ai cherché des groupes féministes sur facebook et j’ai été vite étonnée de voir que le mot genre était partout, et que les gens ne parlaient pas de l’abolir. J’ai aussi vu que dans les règles de groupe et dans les sujets abordés il y avait une grande place pour des hommes, ceux disant être des femmes.

J’ai cru à un malentendu sur le vocabulaire. Je crois que ça a été ma première intervention sur un groupe transféministe, dire que je tenais à ce qu’on conserve la définition du mot femme. J’ai expliqué longuement que sinon ça m’obligeait à choisir un genre vu qu’en français le neutre n’existe pas, et puis que le mot genre comme on l’utilisait avant était très utile pour lutter contre le sexisme en distinguant le culturel du naturel.

Mon pavé a été supprimé aussitôt, sans un mot.

J’ai donc été silenciée pour des propos féministes dans ce qui se présentait comme un des plus gros groupes féministes. C’est là que j’ai compris qu’il y avait un gros problème et que le féminisme avait besoin de sang neuf.

Mathilde, militante féministe et rebelle du genre.

Alors j’ai cherché à comprendre et j’ai découvert la guerre « anti-terfs » et le principe des collages féministes créés par Marguerite Stern détourné pour insulter les féministes, comme  « les terfs au bûcher ».

J’ai commencé à chercher la discussion avec les tenants de cette idéologie pour parler des définitions et je me suis rendu compte qu’ils ne voulaient pas répondre. Ils disent « une femme est une personne qui s’identifie à une femme ». Ca ne définit rien et le premier mot femme dans cette phrase ne peut pas avoir le même sens que le second, donc la phrase se contredit elle-même.

J’ai cherché des lieux où on avait le droit de parler de vrai féminisme, et après quelques déconvenues j’ai trouvé les féministes radicales et leurs alliés.

Peu à peu j’ai découvert un tas d’anecdotes liées à la négation de ce que sont les femmes :

Un violeur enfermé en prison pour femmes, un concours de beauté pour femmes gagné par un homme, des hommes battant des records sportifs dans la catégorie femmes, un exhibitionniste montrant sa demi-molle à des gamines dans un spa censé être réservé aux femmes, un homme recevant un prix pour les femmes d’affaires, des gens décrivant l’homosexualité comme une « préférence génitale transphobe », des hommes infiltrant les refuges pour femmes battues, des hétéros en tête des gayprides, des hommes en tête des marches féministes, etc.

Mathilde, militante féministe et rebelle du genre.

Pourquoi penses-tu que cette idéologie est une menace pour les femmes et leurs droits ? Pour les enfants ? Pour la société et pour la démocratie ?

C’est une menace pour tout et tout le monde sauf les pervers à qui ça profite, les hommes qui veulent dominer les femmes. Parce que le langage est ce avec quoi on pense, or l’invisibilisation des femmes dans le langage n’a jamais été aussi gigantesque malgré une langue française déjà extrêmement marquée par la misogynie auparavant. Parce que le féminisme est diabolisé, parce que l’homosexualité est niée, et parce que quoi qu’ils en disent, le genre sexiste est la base même de l’idéologie transgenre.

Il y a un ‘immense trou béant dans leur idéologie : ils n’ont aucune définition alternative à proposer pour le mot femme, alors que c’est le point central de leur croisade. J’ai été voir dans des groupes de trans, là non plus ils ne donnent jamais de définition. S’ils donnaient une définition tout s’écroulerait, parce qu’ils admettraient soit que les trans veulent être considérés comme étant du sexe opposé mais ne peuvent pas être du sexe opposé, soit que c’est l’ensemble des stéréotypes sexistes qui dirige leur idéologie.

Tout ce que je demande, c’est qu’on ne vole pas le mot qui nous définit et les espaces réservés aux femmes qui compensent un peu le patriarcat dans lequel nous vivons.

Mathilde, militante féministe et rebelle du genre.

Chaque fois que j’essaye de faire comprendre mon point de vue aux transactivistes, je suis traitée de « terf » et de « transphobe ». Un homme se disant femme m’a dit « je vomis sur ton visage ». Un autre m’a dit « une terf, un oeuf », en référence à des jets d’oeufs envoyés par des transactivistes sur des féministes.

Ce qui me choque ce n’est pas la violence de ces hommes envers des femmes : elle n’a rien d’exceptionnel.

Ce qui est terrible, c’est que la majorité des femmes l’approuve. Nous sommes devenues l’ennemi à abattre, c’est no limit!

Au lieu de nous battre contre une vieille culture misogyne, nous sommes obligées de nous battre d’abord contre la nouvelle chasse aux sorcières, contre ces hommes qui détruisent le féminisme de l’intérieur.

Nous remercions Mathilde qui nous a confié son témoignage important et qui m’a permis de le lire. 

Pour signer la Déclaration des Droits des Femmes fondés sur le sexe biologique : https://www.womensdeclaration.com/fr/

N’hésitez pas à prendre contact avec noues pour apporter votre témoignage en remplissant ce formulaire et en noues laissant un moyen de rentrer en contact avec voues : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfJsDG_54NnwJ5RIQbMb0vnKUiH7_7OVNm8JoHazk-Rko_QOw/viewform?fbclid=IwAR0CFev44EzmiToaW41wC2U2sCeroatSwVBUVHHQQT7K046M0nsJDOFd4M4

Mercie les femmes!

Blandine, rebelle du genre.

« Comment je suis devenue critique du genre » Des femmes qui ont des ovaires!

Blandine, rebelle du genre.

Bonjour Blandine, est-ce que tu peux te présenter s’il te plaît?


Bonjour, je m’appelle Blandine.

Je suis enseignante, je vis dans le sud de la France et je suis féministe.

Critique du genre? Je ne savais même pas ce que ça voulait dire il y a encore 3 ans.

Blandine, militante féministe et rebelle du genre.

Est-ce que tu peux décrire le parcours qui t’a amenée à devenir critique du genre et, en particulier, l’as-tu toujours été ou s’est-il produit un ou des évènements qui t’ont amenée à avoir une posture critique vis-à-vis de cette idéologie?

Alors non, pas du tout. Critique du genre? Je ne savais même pas ce que ça voulait dire il y a encore trois ans. Pour moi, le genre c’était des constructions sociales associées au sexe et cela s’arrêtait là. Et bien sûr, le genre, c’est quelque chose que je combats en tant que féministe puisque c’est l’ensemble des stéréotypes sexistes. J’ai l’habitude de dire à mes élèves: quand on vous dit “de genre” vous pouvez remplacer par « sexiste ». C’est la même chose. Chaque fois qu’on explique à une fille qu’elle doit être gentille, jolie, etc, ça, c’est un stéréotype de genre et c’est une façon de nous opprimer nous, les femmes.

Ce qui fait que le genre était toujours pour moi quelque-chose de pas particulièrement souhaitable mais, je n’avais jamais fait le lien avec le monde des personnes qui revendiquent une identité de genre différente de leur sexe.

Pour moi, cette idée de distinguer le sexe du genre est une aberration totale parce qu’évidemment, le genre est ce qu’on nous colle parce que on est des femmes.

Ca a commencé tout doucement.

Un jour, j’ai emmené mes élèves dans un camp qui s’appelle le Camp des Milles près d’Aix-en-Provence. C’est un camp dans lequel on regroupait les personnes avant de les déporter pendant la Seconde Guerre mondiale, avant de les emmener dans des camps de concentration où elles allaient être exterminées. On a regroupé dans ce Camp des Milles d’abord des étrangers et puis, ensuite on a déporté des juifs, des gitans et des personnes transsexuelles et homosexuelles. Quand j’ai emmené mes élèves visiter le Camp des Milles, j’ai remarqué que quelqu’un dans le mémorial avait gratté le mot “transsexuel” et avait écrit au crayon par dessus le mot “genre” afin de remplacer transsexuel par transgenre…. Ce jour-là, j’ai été vraiment horrifiée. Je me suis dit qu’il y avait quelqu’un qui était en train d’essayer de trafiquer l’histoire et ça m’a vraiment fait un flash.

Je me suis vue dans le livre « 1984 » de George Orwell où, finalement, on vide les mots de leur sens pour pouvoir installer des idées et remplacer certaines idées par d’autres idées.

Et vraiment, à ce moment-là je me suis dit : il y a quelque-chose qui est totalitaire dans ce qu’il s’est passé là.

Blandine, militante féministe et rebelle du genre.

Mais j’ai posé ça comme un caillou dans ma chaussure et je n’y ai pas réfléchi pendant quelque temps.

Ensuite, avec les évènements qui sont de plus en plus nombreux autour de cette question du genre, je me suis posée des questions. Il faut dire qu’en tant de féministe, je suis aux côtés de toutes les personnes qui souffrent à cause des diktats imposés par la société à cause de leur sexe.
Clairement, pour moi, c’est un combat féministe de défendre par exemple les lesbiennes ainsi que les personnes homosexuelles donc, les gays, les bis et, finalement, toutes les personnes qui veulent vivre comme elles le souhaitent avec leur propre vérité.

Simplement, à un moment, je me suis aperçue que cette vérité devait être non seulement la vérité de ces personnes mais surtout, que je devais ânonner des phrases pour être acceptée socialement. Par exemple, la phrase “transwoman are woman” –  les femmes trans sont des femmes – on m’a dit : il faut dire ça sinon, tu es transphobe!
Ce mot que je ne connaissais pas, je comprends assez vite comment il est construit et je me dis “mais qu’est-ce que c’est? Je ne suis « phobe » de rien du tout. Je ne déteste personne. Je n’ai pas peur. Pourquoi est-ce qu’on m’accuse de ça?”

Tout simplement parce que j’ai fait remarquer que ce n’était pas normal de laisser concourir, dans les catégories sportives de femmes, des hommes même s’ils se sentent des femmes, je ne trouve pas ça fairplay. Je suis moi-même sportive, judokate, et je sais très bien la différence, y compris à poids égal, entre un homme et une femme sur le plan musculaire et plein d’autres choses.

Bref, tout ça, ça a provoqué un autre moment où je me suis dit “Wow, il se passe un truc qui fait que, nous les femmes, on va encore s’en prendre plein la gueule”.

C’est la nouvelle façon de nous écraser et nous forcer à admettre des choses qui sont, à l’évidence, fausses.

Blandine, militante féministe et rebelle du genre.

Quand on voit un homme, on sait ce que c’est! Il faut arrêter de dire “oui, oui, je te crois que toutes les femmes trans sont des femmes”, etc… On peut le dire pour ne pas blesser les gens mais, au fond de nous, on connaît la vérité : un enfant sait distinguer une femme d’un homme la plupart du temps et quand il y a des personnes androgynes, si on se trompe, bah voilà… Ce n’est pas très grave! Moi-même, ça arrive assez régulièrement qu’on me dise “monsieur” et je ne me vexe pas. Voilà, c’est la vie! Ce n’est pas grave! Ça ne me fait pas frémir!

Bref, il y a eu cette histoire, il y a eu le Camp des Milles et il y a eu le sport… Après, j’ai entendu dire  qu’aux Etats-Unis on incarcérait dans les prisons pour femmes, des hommes qui disaient être des femmes. Alors ça, ça a été un truc que j’ai vraiment trouvé très choquant. Parce que ces hommes sont souvent des auteurs de violences, notamment de viols, voire de féminicides et pourquoi pas des pédocriminels… Et on les met dans des prisons pour femmes? Là où les femmes sont déjà dans des conditions effroyables, on rajoute des hommes, des violeurs?

Mais enfin, qu’est-ce que c’est que ce monde? Donc là, j’ai encore une réaction d’effroi en comprenant que le patriarcat, que les hommes violents, avaient trouvé une autre façon de dominer les femmes.

Le pire du pire, ça a été le moment où on m’a expliqué ce qu’était le “coton ceilling » c’est-à-dire : “le plafond de coton”.

Blandine, militante féministe et rebelle du genre.

C’est le fait que des hommes veulent absolument assouvir leurs fantasmes lesbiens et se déclarent donc femmes et, bien sûr, des femmes lesbiennes. Pour ensuite harceler, menacer et accuser des femmes lesbiennes si elles refusent de coucher avec eux. Donc, avec leur pénis de “femmes”.

Alors ça, ce fut vraiment pour moi le point du non-retour. Là, je me suis clairement dit: je vais me battre contre ça parce que, même si je ne suis pas lesbienne, je pense quand même que dire qu’on doit à ces hommes du sexe, c’est de la culture du viol. Ce n’est pas autre chose.

D’accord, et pourquoi est-ce que tu penses que cette idéologie du genre est une menace pour les femmes? Ou alors pour les enfants, la société et/ou la démocratie par exemple?

Alors, pour moi, c’est une menace qui est très globale et c’est peut-être la pire menace que nous ayons, nous les femmes, à affronter depuis quelques décennies. Puisque là, en fait, on est en train d’effacer la catégorie femmes. C’est-à-dire que aujourd’hui, moi qui suis une femme, on me dit: t’es une femme “cis”. C’est-à-dire que je serais une sous-catégorie de la catégorie femmes, cette catégorie plus vaste étant composée de femmes et d’hommes qui se sentent femmes. Alors ça pour moi, vider les mot de leur sens c’est quelque-chose qui est vraiment tout-à-fait effrayant et inconcevable.

Pourquoi?

Parce que si on veut pouvoir se battre pour nos droits, nous les femmes, il faut qu’on puisse avoir des mots pour s’exprimer. Et si on nous interdit d’utiliser le mot “femme” pour expliquer ce qu’est notre situation de femmes, c’est-à-dire de personnes qui sont, systématiquement dans  un système patriarcal, en dessous dans l’échelle sociale de tous les hommes.

Ce qui veut dire que d’un seul coup, tout ce pourquoi on s’est battues n’existe plus.

Blandine, militante féministe et rebelle du genre.

Donc, c’est une menace pour le droit des femmes, c’est une menace pour le droit des enfants bien sûr parce que, derrière, il y a l’identité des enfants avec laquelle on joue, on trafique ça. Les parents ne sont pas là pour induire les enfants en erreur, les parents doivent dire à leurs enfants la vérité! Vers 5-6 ans, l’enfant qui croit au Père Noël à un moment donné, il cesse d’y croire. Donc, de la même façon, un enfant qui dit “oh je suis une fille, je préfèrerais être un garçon”, c’est le rôle des parents de les cadrer. Le rôle des parents n’est pas d’abonder dans leur sens et de leur dire “oh mon pauvre chéri tu t’es trompé de corps!”, ça n’existe pas se tromper de corps! Donc, pour les enfants aussi il y a un problème important.

Et aussi, aujourd’hui, on a un énorme problème au niveau de la société et c’est mondial mais, c’est aussi en France. C’est l’incapacité et l’interdiction qui nous est faite de nous exprimer publiquement sur ce sujet-là, parce qu’on est menacées, harcelées et qu’il nous faut énormément de courage pour pouvoir dire publiquement que non, on est pas d’accord et qu’on ne croit pas. Et ce n’est pas de la haine. Moi, personnellement, je ne crois pas qu’un homme puisse devenir une femme. Ça n’existe pas. Ce n’est pas vrai. Scientifiquement, c’est complètement irrationnel. C’est impossible pour moi de dire une chose que je sens profondément fausse et j’ai l’impression qu’aujourd’hui, on est dans une démarche sectaire, quasi religieuse où il faudrait dire et ânonner des choses, même si on en est à moitié convaincues et ce, juste pour avoir la paix.

Ça ressemble énormément à une théocratie et je ne suis pas d’accord. 

Est-ce qu’il t’est déjà arrivé de subir des pressions, des menaces, un danger? Qu’il soit réel ou perçu, dans ton entourage? As-tu peur pour tes proches par exemple ou au contraire, est-ce que tu te sens en sécurité d’en parler librement?

Non, je ne me sens pas en sécurité, j’ai déjà été menacée. Par exemple, le groupe féministe auquel j’appartiens s’est fait exclure d’un lieu sous la pression de deux hommes en jupe donc, nous avons dû trouver des solutions de repli et je dirais avec le recul que c’était une bonne chose car, il faut se tenir loin de ces gens qui sont des gens dangereux, menaçants, etc.

Je refuse d’avoir peur.

En même temps que je refuse d’avoir peur, je me tiens debout et je ne veux  plus censurer ma pensée ou censurer mes propos sous la violence.

En fait, quand je dis “je suis Charlie”,

je suis vraiment Charlie.

Et pour moi, ça veut donc dire concrètement que je suis critique du genre et qu’on ne me fera jamais dire qu’un homme peut être une femme parce que ce n’est pas vrai.

Blandine, militante féministe et rebelle du genre.

Est-ce que tu aurais une anecdote à raconter sur un événement qui t’a marquée concernant la transidentité ou le transactivisme?

Oui, je me souviens d’une élection à New York… ils ont des élections où les députés sont élus par binôme paritaire : un homme et une femme.

Et évidemment, maintenant, on arrive à des binômes un homme/une jupe.

Il y a un jeune qui a été élu en se prétendant femme et qui a tenu des propos extrêmement grossiers en parlant de toutes les personnes qui n’étaient pas d’accord avec lui.

Il a dit

« ils n’ont qu’à sucer ma b*te de femme! »

Je trouve que pour un député, ce n’est pas terrible d’avoir ces propos mais, franchement… À quoi s’attendre de mieux au vu des circonstances?

Blandine, militante féministe et rebelle du genre.

Je pense aussi à l’interview de ces deux jeunes filles qui s’entraînaient très dur depuis des années pour obtenir une bourse d’études dans leur lycée américain. Des garçons sont arrivés et, au moment du départ, ils se sont déclarés filles et ils ont empoché les bourses.

Ces jeunes-filles ne pourront pas faire d’études et ça, ça m’a vraiment énormément attristée.

Merci Blandine, est-ce que tu as quelque-chose à ajouter?

Oui, je voudrais ajouter qu’il faut vraiment qu’on réfléchisse collectivement à la question de la liberté de conscience et à la liberté d’expression. Je n’ai de haine contre personne mais, je refuse de me faire censurer. Je refuse la violence dont je peux faire l’objet. Je pense notamment à une chose que je n’ai pas cité: c’est ce qu’il s’est passé quand JK Rowling a dit qu’on pouvait parler de femmes plutôt que de parler de menstruateurs ou de personnes avec un trou devant.

Je pense également aux violences dont est très régulièrement victime Marguerite Stern  parce qu’elle a juste mis en cause ces croyances.

Et je dis : posez-vous la question. Demandez-vous quelle société vous voulez?

Est-ce que vous voulez d’une société dans laquelle on police tout ce que l’on dit juste pour faire plaisir à des hommes menaçants? Parce qu’il s’agit de ça, il s’agit d’hommes menaçants et bien sûr, de toute leur armée derrière.

Mais derrière, ce sont les droits des femmes qui sont minés et plus globalement, la liberté d’expression.

Posez-vous vraiment la question: qu’est-ce que vous voulez?

Blandine, militante féministe et rebelle du genre.

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Mercie les femmes!

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L’intro Rebelle Du Genre

L’intro Rebelles Du Genre.

Noues femmes, des femmes sans préfixe ni astérisque, ni cis ni terf, des femmes dont l’héritage commun, historique, résonne intensément au travers des nouvelles attaques de nos droits humains, de nos droits fondamentaux. 

Le droit de se reconnaître en tant que femme, non pas sur une identité de genre abstraite, cristallisant les stéréotypes misogynes qui enchaînent les femmes dans un état de subordination et une aliénation millénaire. Pas femme comme féminine. Mais femme dont le sexe est si matériel que chaque cellule de notre corps est frappée de ce chromosome déterminant notre chair comme notre existence. Notre expérience du monde physique comme notre socialisation. Notre sexualité comme notre détermination sociale.

Sexe. Chromosome. Femme, homme. Mâle, femelle. Comment ? Qui ? Pourquoi tenter d’effacer une réalité aussi fondamentale, aussi primordiale dans notre compréhension du monde vivant ?

De tous temps, dans chaque civilisation, notre sexe porte le sceau de la honte, dénigré comme fantasmé. Les sociétés patriarcales regorgeant de créativité pour asservir le sexe féminin, nous assistons aujourd’hui à un phénomène sans précédent de tentative de contrôle ultime du corps des femmes : par l’opération aussi absurde que vicieuse qui consiste à tenter d’effacer la réalité du sexe féminin, de le nier jusqu’à en réécrire l’histoire et d’en fabuler une construction sociale, de redéfinir les rapports hommes/femmes en fantasmant d’obscurs privilèges féminins, faisant voler en éclat toute l’étendue des connaissances de la science du vivant, mais aussi et enfin, de la nécessité vitale de protection des femmes et des filles face à la violence masculine. Nous sommes à l’ère du néo-patriarcat, réinventé et remaquillé aux couleurs de l’idéologie queer qui se présente sous un vernis progressiste arc-en-ciel et promet à ses sujets une ère de plaisirs illimités, libérés des contraintes bassement terrestres des limites du corps sexué, comme des limites des autres. (…)

C’est désormais sans honte et sous des bannières qui revendiquent un prétendu féminisme libéral, postmoderne et sexy que des individus vont jusqu’à pourchasser, harceler, menacer, persécuter, silencier, agresser les femmes, les féministes, et les lesbiennes, qui restent debout face aux attaques de leur existence même.
Jusqu’à exploser à grands coups de bottes la porte qui offrait protection aux femmes et filles, et dans l’indifférence générale, jusqu’à commettre des crimes qui resteront à jamais gravés dans l’histoire d’une époque qui a perdu sa boussole scientifique comme morale (éthique élémentaire?), quand ils sont commis dans le silence assourdissant d’une victime qui se tait ou qui s’éteint.

Lisa, militante féministe et rebelle du genre.

Aujourd’hui, des femmes refusent pourtant de se taire. Elles témoignent à présent pour vous, pour noues, femmes. Les ovaires sur la table, envers et contre ce maudit patriarcat, retapé et flambant neuf, clinquant, pailleté mais féroce et manipulateur, on se tient debout et nous refusons de fermer nos bouches plus longtemps.

Chacune avec son histoire si singulière, vous raconte, au fil des mots et des réflexions, son cheminement, parfois ses errements, entre grande et petite Histoire, ce qui l’aura menée à ce point de basculement de la conscience où le voile de l’illusion du genre s’évapore, où on s’abandonne pour accepter que tous ses repères s’effondrent, de reprogrammer son propre système de pensée. Parfois au prix du sacrifice de perdre des amis ou des proches. Cet instant où l’on peut tout remettre en question et tout réinventer, parce qu’on n’arrivera plus à faire semblant.

De l’intime au politique, ces récits plongent au cœur de questionnements humains, interrogeant l’endoctrinement et la faculté à se ressaisir, à revoir toutes les notions de bon ou de mauvais qui animaient notre système de valeur jusque-là, d’accepter en toute humilité de s’avouer s’être foirée en beauté, ou bien de n’avoir pas su voir le danger. Immergées dans la complexité des parcours de ces femmes, enchevêtrés entre raisonnements et émotions, entre théorie et anecdotes « éloquentes », nous vous proposons de faire l’autopsie de ce processus, qu’il se présente sous la forme d’un long cheminement ou d’un instant fulgurant, afin d’en comprendre ensembles les mécanismes. D’observer les facultés de démystification, et la merveilleuse capacité de résilience de la conscience humaine, qui trouvera un jour ou l’autre son chemin pour s’échapper de cette dangereuse caverne de Platon, hantée par une misogynie qui n’aura plus sa place dans l’histoire que nous écrivons ensemble. On parlera aussi d’espoir. Merci de nous entendre. Voici le témoignage d’une femme.

Merci de les avoir écoutées, votre soutien est précieux. N’oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux.

Nous reviendrons prochainement, avec de nouveaux témoignages riches et courageux, parce que nous sommes de plus en plus nombreuses, parce que nous nous levons les unes après les autres, parce que nous sommes plus de la moitié de l’humanité. A bientôt.

Merci de signer la Déclaration des Droits des Femmes fondés sur le sexe biologique!

Mercie à Lisa pour le texte et Rita pour la voix! N’hésitez pas à noues contacter pour apporter votre témoignage, les femmes ne se tairont plus.


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Mercie à voues toutes!


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