Rebelles du genre – Épisode 90 – Caroline

Caroline –  Bonjour, je m’appelle Caroline et je suis maman d’une jeune fille de 13 ans qui croyait être trans, il y a à peu près 1 an et demi. Donc, pour donner un petit peu de contexte, j’habite dans le sud de la France et je suis partie vivre aux États-Unis il y a plus de 20 ans. C’est là que ma fille est née, à San Francisco, et il y a à peu près 2 ans et demi, mon époux et moi-même, nous avons décidé de revenir en France. Ma fille est rentrée en 6e donc, pour elle c’était une période un petit peu charnière, puisqu’elle entrait en 6e, elle changeait de pays et en plus, elle entrait dans la puberté, donc c’est le moment où elle a eu ses premières règles et c’était une période très difficile pour elle, un petit peu pour nous aussi, puisque il y avait tous ces changements qui arrivaient au même moment. 

Donc moi, je n’avais aucune idée de ce qu’était le mouvement transgenre avant de m’y être plongée dedans à cause de l’expérience de ma fille. En fait, j’habite à San Francisco, donc c’est une ville très libérale, il y a beaucoup de personnes qui sont en transition là-bas. Je travaillais, je travaille toujours pour une boîte de la Silicon Valley. Dans ce style de boîte, on peut choisir son pronom, le pronom qu’on a sur sa carte quand on arrive au bureau ; il y a des toilettes pour les hommes, il y a des toilettes pour les femmes, il y a des toilettes pour les gens non binaires. J’ai moi-même travaillé avec une personne qui était en transition donc, qui était un homme au début et qui, petit à petit, s’est transformé. Il n’y avait aucun problème et je n’ai toujours aucun problème avec des personnes qui sont transgenres. Par contre, ce qui est arrivé à ma fille, donc mon expérience en tant que mère, m’a complètement bouleversée et je dirais que ce qui est arrivé à ma fille ça m’a vraiment permis de creuser dans ce dossier et de comprendre exactement ce qui se passait, parce que j’ai fait des recherches, parce que je ne comprenais pas ce qui se passait et aussi, parce qu’en fait, je me suis rendu compte que mon instinct me disait d’agir un petit peu contre le courant et contre ce que me disait pas mal de gens dont des amis autour de moi. En 2021, c’est quand ma fille, en fait le corps de ma fille commence à changer : elle a ses premières règles, elle se transforme, elle commence à avoir de la poitrine, comme je l’ai dit, elle rentre en 6e, elle a du mal à se faire des amis, elle est dans un nouveau pays, une nouvelle ville etc. Et, elle vit très mal tous ces changements. Moi et mon mari, de notre côté, on a beaucoup de travail à cette époque et on passe beaucoup de temps le soir à bosser et notre fille se retrouve un petit peu toute seule, elle passe beaucoup de temps sur son iPad en fait, à faire des recherches en tout cas, c’est ce qu’elle nous dit. On lui a bien entendu dit qu’elle ne pouvait pas aller sur Youtube et elle y va quand même et en fait, elle va aussi sur un site de musique qui s’appelle Soundcloud pour télécharger de la musique, écouter de la musique. Et là, on s’est rendu compte de tout ça après, elle fait quelques rencontres de gens qu’elle ne connaît absolument pas, elle échange en particulier avec une personne qui se dit trans. Et, on pense que là, c’est là où tout commence en fait. Elle échange avec cette personne et puis, on ne sait pas trop ce qui se dit, mais toujours est-il qu’un jour, j’ai une discussion avec elle et là, elle m’avoue qu’elle se sent mal dans son corps, ce que je comprends tout à fait ! Je lui dis que moi, à son âge, je me sentais mal dans le mien aussi, et elle me dit de but en blanc qu’en fait, elle n’aime pas être une fille et qu’elle préférerait être un garçon. Et donc, ça c’est la première étape en fait, et là, je me dis qu’il y a quelque chose qui ne va pas très bien et comme elle a des idées noires, qu’elle se renferme de plus en plus, je contacte une amie à moi, à San Francisco, qui est psychologue et qui me dit que si elle a vraiment des idées noires et qu’elle se dit préférer être un garçon, il faudrait quand même la prendre au sérieux parce qu’elle sait mieux que quiconque qui elle est et qu’elle est son identité sexuelle. Entre-temps, ma fille part à San Francisco pendant 2 semaines, donc là, c’était les vacances d’été, donc à la fin de la 6e, et elle part donc, voir sa meilleure amie à San Francisco qui se trouve être la fille de la personne à qui j’ai parlé, ma meilleure amie. Elle passe 2 semaines là-bas, elle ne nous contacte pas fréquemment, moi et son père, et puis au retour, on la trouve encore plus déprimée que quand elle est partie et on ne comprend pas pourquoi. Et là, je recontacte mon amie chez qui ma fille est restée, qui me dit qu’effectivement, elle a remarqué que ma fille était un petit peu déprimée, qu’il y avait plein d’activités qu’elle aimait faire avant qu’elle n’aime plus faire etc. Entre-temps, je reprends le dialogue avec ma fille ainsi qu’avec mon mari et là, on s’aperçoit qu’elle a changé son pseudo sur Soundcloud et qu’elle a masculinisé son pseudo. Elle est de plus en plus déprimée et lorsque mon mari constate qu’elle a changé son pseudo, il interpelle ma fille et il lui dit de but en blanc que ce n’est pas quelque chose qu’il va accepter, qu’elle doit reprendre son pseudo féminin, enfin celui qu’elle avait avant. Et là, je vois que c’est une expérience difficile pour ma fille et comme je suis de plus en plus inquiète à son sujet en fait, je vais dans son journal et je lis ce qu’elle a écrit dans son journal et là, on s’aperçoit avec mon mari, parce que lui il y est aussi, qu’elle pense que son père est transphobe. Et là, on découvre un petit peu toute une vie qu’on n’avait pas soupçonnée : en fait, elle se dit trans, donc elle dit qu’en fait elle voudrait être un garçon, que ses parents sont transphobes, qu’elle aimerait mourir, que sa famille ne la comprend pas et qu’elle souhaiterait en fait disparaître et nous quitter parce qu’en fait, ce qu’elle vit est trop dur. Quand je découvre tout ça, je suis en fait, j’ai très peur, j’ai très très peur parce que j’ai vraiment l’impression que ma fille a des idées suicidaires et je ne la reconnais pas dans ce qu’elle écrit, donc je reparle à mon amie qui est psy à San Francisco et là, mon amie me dit que je devrais aller voir un psychiatre, que chez les enfants qui sont trans, le risque de suicide est très élevé et qu’elle peut m’orienter, si je veux, chez un psychiatre qui comprend les trans et qui pourra l’aider. Donc, je l’écoute, je lui fais confiance parce que c’est une amie, elle est psy mais je, en fait avec mon mari, on parle beaucoup et on décide de ne pas aller dans cette voie-là et c’est à partir de ce moment-là, que je commence à faire beaucoup de recherches. J’ai passe énormément de temps sur internet et je tombe sur le livre de Céline Masson “la fabrique de l’enfant transgenre”. Et, je dois dire que c’est en fait ce livre qui nous a sauvé, qui m’a vraiment ouvert les yeux sur ce qui se passait. C’était vraiment le premier livre avec un esprit critique sur la situation qui me faisait comprendre qu’en fait, mon instinct de mère et mon instinct de femme n’étaient pas tout à fait à côté de la plaque, il y avait effectivement quelque chose de complètement fou qui est en train de se passer ; et même si mon amie à San Francisco me disait que si ma fille pensait être trans, elle l’était déjà, je savais que ça résonnait faux et que je devais avoir un esprit beaucoup plus critique par rapport à tout ça. Donc, je lis le livre de Céline Masson et en fait, je la contacte. Je la contacte parce que je sens que c’est la bouée de secours et que c’est elle qui va pouvoir m’orienter vers une porte de sortie et vers des solutions. Je la contacte et elle me répond, et là, je comprends que c’est une femme formidable qui comprend tout à fait la détresse dans laquelle certains parents se trouvent et la gravité de la situation dans laquelle on se trouve dans notre société. Elle me donne le nom d’une association, “Ypomoni”, que je contacte et là, je commence à me mettre en relation avec des parents et je comprends qu’en fait, le phénomène est énorme, puisqu’il y a tellement de familles en France et de par le monde qui sont confrontés au même problèmes. Tellement de familles et bien sûr tellement d’enfants et tellement d’ados. Céline Masson me donne aussi le nom d’un psychiatre que je pourrais contacter, je le contacte, la personne n’est pas disponible, il me donne le nom d’un autre psychiatre à côté de là où j’habite. Ce psychiatre n’est pas disponible avant des mois mais en fait je suis tellement anxieuse à ce moment-là, et je me fais tellement de soucis, que j’arrive à avoir un rendez-vous en urgence avec lui ; et c’est là, qu’on a décidé d’emmener notre fille. Entre-temps, j’ai fait plein d’autres lectures évidemment, puisque à partir du moment où j’ai lu le livre de Céline Masson, ça m’a conduit vers d’autres lectures. J’ai aussi parlé aux parents sur Ypomoni qui m’ont orientée vers d’autres pistes. Un autre livre que j’ai lu, c’est le livre d’Abigail Shrier “Dommages irréversibles” qui m’a aussi ouvert les yeux sur le phénomène, que ça soit aux États-Unis ou de partout dans le monde. Et donc, les choses se passent, ma fille est toujours aussi déprimée mais le jour où on doit l’amener chez le psychiatre en fait, j’éclate, l’abcès se perse en fait, parce que, à partir du moment où on doit l’amener chez le psychiatre, elle nous demande évidemment pourquoi, et là, c’est comme si le en fait, tous les efforts que j’avais fait pour me retenir sur le sujet sont réduits à néant et je lui dis véritablement ce que je pense et je lui dis qu’en fait, toutes ces vidéos qu’elle a vues sur Youtube, parce qu’entre-temps avec mon mari, on s’est aperçu qu’elle était tombée sur des influenceurs sur Youtube, des influenceurs trans, américains qui en fait lui avait fait un espèce de lavage de cerveau. On s’est aussi rendu compte entre-temps, que ce qu’elle écrivait sur son journal, c’était un petit peu comme un script et que ce script venait directement de ce qu’elle entendait sur internet de la bouche de ces influenceurs et de toutes les autres vidéos qu’elle avait pues regarder. Donc en fait, c’était plus notre fille, c’était comme si elle était sous l’influence totale de ce qu’elle avait entendu 

RDG – En fait, les influenceurs portent bien leur nom, ils sont là pour influencer des personnes influençables ! Cette mode des influenceurs, je ne  comprends même pas qu’on puisse regarder des influenceurs, c’est-à-dire que quand une personne, elle annonce la couleur, elle annonce : je suis un influenceur ou une influenceuse, mais pourquoi tu regardes ça ? Du coup, tu as envie d’être influencé, c’est ça ? 

Caroline – Le terme lui-même ! Le terme lui-même et ce qu’il indique est tout à fait absurde 

RDG – Au moins, ils annoncent la couleur ! 

Caroline – Oui, c’est vrai. Du coup, juste avant de l’amener chez ce psychiatre, c’est comme une espèce de crise et un abcès qui est percé et je lui dis que tout ce phénomène dans lequel elle est tombée, c’est des bêtises, que ces influenceurs qu’elle a écouté, c’est des, et je m’excuse pour mon langage, mais c’est des connards et des petites merdes, qu’il ne faut absolument pas qu’elle les écoute, que tous ses problèmes de mal-être ne vont pas être réglés en prenant de la testostérone ou en mutilant son corps, et qu’en fait, c’était non et qu’on l’amenait chez un psychiatre pour qu’elle puisse parler de tout ce qui se passait. Donc, on l’a amenée un soir à 8h, je m’en rappellerai toute ma vie, chez ce psychiatre qui a bien voulu nous recevoir et qui ensuite la donc prise toute seule pendant à peu près 5 séances. C’était des séances qui étaient dures pour ma fille, je n’y ai pas assisté mais d’après ce qu’elle me disait, d’après ce que lui nous a dit ensuite, c’était terriblement difficile pour elle de parler. C’était un vrai psychiatre c’est-à-dire pas forcément quelqu’un qui allait dans le dialogue mais en fait, il s’est aperçu au bout de 5 séances, qu’elle n’avait pas de problème spécifique, c’est-à-dire elle passait par une phase de déprime mais ce n’était pas quelqu’un qui était … elle n’était pas dépressive, il ne voyait pas des problèmes d’autisme ou d’autres problèmes psychologiques graves, donc on a eu une réunion pendant laquelle on a discuté, mon mari et moi sans ma fille parce qu’on pensait que ça serait un petit peu trop difficile pour elle, pendant laquelle il nous a dit qu’il pensait que c’était en fait un moyen pour elle, donc ce phénomène et cette transidentité, de se forger une identité à un moment où dans sa vie, elle avait besoin justement de se créer une identité, que ça soit une identité sexuelle ou une identité dans un nouveau pays, dans une nouvelle école et dans dans un nouveau corps. 

RDG – Donc en fait, selon lui c’était une réaction de défense finalement à un monde qui était trop changeant, donc ça lui donnait le sentiment peut-être de décider. 

Caroline – Voilà c’est ça ! Oui exactement, c’est un petit peu une bouée de sauvetage en quelque sorte et un moyen de se forger une identité puisqu’elle est en train vraiment de se chercher. Entre-temps, j’ai aussi amené ma fille chez une psychologue pour faire une évaluation complète, je voulais avoir en fait … comme j’avais un petit peu peur après tout ce qui s’était passé, je voulais avoir l’avis d’une seconde personne qui était une psychologue. Donc, ma fille a suivi plusieurs sessions avec cette personne et là encore on nous a dit, enfin elle nous a dit, que tout allait bien, qu’en fait tout allait bien ; tout n’allait pas si bien dans le sens où, quand on devient adolescente, les choses sont difficiles et qu’il est normal de passer par des périodes de déprime voire de dépression, de remise en question, on se cherche à l’adolescence. On se rappelle toute en tant que femme que ce n’est pas une période facile. Tout ça m’a permis d’avoir une discussion avec ma fille à propos des règles, à propos de son corps, comment s’accepter ; ma fille m’a d’ailleurs posé une question, elle m’a dit : ”mais combien de temps ça t’a pris pour que ça aille mieux et pour que tu acceptes ton corps ?” Et là, je lui ai un petit peu menti parce que je lui ai dit que ça avait pris 1 an, 2 ans voire 3 ; mais en fait, ça m’a pris beaucoup plus longtemps. Quand j’y repense, s’accepter, devenir femme c’est difficile, s’accepter c’est difficile, accepter le regard des autres sur soi c’est difficile, trouver sa sexualité c’est super difficile, faire face à ses désirs etc. C’est un challenge et je pense qu’on ne peut pas, ce que proposent les influenceurs trans et ce que propose en fait ce mouvement, enfin pas ce mouvement mais certaines des solutions qui sont proposées dans ce mouvement, c’est une solution rapide à ce problème d’acceptation du corps féminin en particulier puisque je pense qu’il y a plus de transition de femmes qui veulent devenir garçons que l’inverse.

RDG – Oui, oui, il y en a beaucoup plus, il y a à peu près trois fois plus voire quatre fois plus de filles qui transitionnent que de garçons à l’adolescence.

Caroline – Voilà, c’est ça ! Ca ne veut pas dire que c’est facile d’être un garçon, parce qu’il y a aussi beaucoup de changements dans son corps, mais je pense qu’être une femme vient avec des difficultés particulières. Donc, j’ai pu parler à ma fille de tout ça, j’ai pu me rappeler de tout ce que ça avait signifié pour moi et j’ai compris qu’en fait les influenceurs proposaient sur Internet une espèce de solution rapide, du genre tu te sens mal dans ton corps ou tu n’aimes pas ton corps de femme, tu penses que tu serais mieux si tu étais garçon, ça veut dire que tu es trans. Et, je pense que c’est sur ça que ma fille est tombée, elle est tombée dans ce piège là et en fait pour elle, ça représentait une solution au problème qu’elle était en train de vivre et je suis persuadée, après avoir parlé à d’autres personnes et après avoir lu tout ce que j’ai lu, que ça se passe dans de nombreux cas où les filles se sentent mal dans leur corps où elles ont du mal à s’accepter à accepter le regard que les hommes même posent sur elles, et elles se disent qu’elles sont trans et qu’en fait elles serait mieux si elles étaient des garçons. 

RDG – Oui, c’est quelque chose que la société nous dit tout le temps de toute façon, être un garçon c’est mieux qu’être une fille.

Caroline – Il y a ça et puis, on nous a aussi … je pense que le mouvement Metoo, avec tout ce qu’il a eu de positif, a peut-être eu aussi un effet pervers, dans le sens où, ça fait peur d’être une femme parce qu’en fait les hommes sont des prédateurs et c’est des prédateurs auxquels il faut faire vraiment très attention, donc être une femme, c’est encore plus difficile.

RDG – Je ne suis pas trop trop d’accord avec ce que tu dis, on va en discuter parce que en fait, Metoo n’a fait que mettre en évidence des choses qui existaient, donc est-ce que la parole est dangereuse ou est-ce que c’est pas plutôt les violences masculines qui sont dangereuses ?

Caroline – non, non, non, je suis tout à fait d’accord avec toi, je ne pense pas que la parole est dangereuse, au contraire, je pense que ce mouvement a permis à plein plein de vérités de surgir et à libérer la parole des femmes, mais je pense qu’il y a peut-être eu un effet pervers, dans le sens où les ados n’ont pas réussi à filtrer véritablement l’information et à comprendre exactement ce qui se passait et peut-être – alors ça, c’est ma théorie à moi ! – peut-être qu’en fait, il y a cette espèce de peur d’être femme et peut-être que c’est ce message que certaines ont en fait reçu après avoir entendu parler de tout ce qui s’était passé dans ce mouvement, voilà.

RDG – Oui, après moi, je pense qu’on peut aussi compléter par rapport à tout ce que tu dis, il y a probablement un élément que l’on a aujourd’hui qui n’existait quand même pas du tout dans ces mêmes proportions quand c’était notre tour d’être des adolescentes, c’est la pornographie, qui aujourd’hui est absolument présente partout. On a des jeunes filles qui sont en permanence jugées, notamment par les garçons de leur âge, avec des critères épouvantablement misogynes. Et  je pense que ça implique un rejet de leur corps, parce qu’elles ne veulent pas être ces filles-là, quoi. Celles qu’on maltraite dans ces vidéos.

Caroline – Tout à fait, oui. Oui, j’en suis persuadée. Personnellement, je ne pense pas que ma fille ait vu de la pornographie puisque, son père a réussi à trouver tout ce qu’elle avait visionné sur le iPad. Dans son cas, c’étaient vraiment des des vidéos sur YouTube d’influenceurs…

RDG – Oui,  alors bien sûr. Après, il y a ce qu’on visionne nous-mêmes, volontairement. Mais il y a aussi le fait que ça imprègne la société. Je veux dire, elle va à l’école avec des garçons qui, eux, regardent quotidiennement, probablement, ces images-là. Et même si elle ne les regarde pas, malheureusement on ne peut pas échapper à ça. C’est un cancer, en fait, la pornographie, aujourd’hui. Et les premières victimes, ce sont vraiment les jeunes, et notamment les jeunes filles. Mais même les jeunes garçons, qui sont complètement tétanisés par ça. C’est ce qu’on appelle un viol psychique, en fait.

Caroline – Tout à fait. 

RDG – Donc forcément ça impacte aussi l’estime de soi des jeunes filles, et leur non-désir de devenir des femmes. Ce n’est pas pour autant qu’elles veulent devenir des garçons, en fait. C’est juste qu’elles veulent échapper à ça.

Caroline – Tout à fait.

RDG –  Bref, on va poursuivre. Comment va ta fille, finalement? Parce que là, on était dans ton parcours, aujourd’hui?

Caroline – Ma fille va beaucoup mieux. Elle va bien. C’est une ado, donc elle a des hauts et des bas, évidemment. Mais elle va beaucoup mieux. Elle a réussi à se faire des amis à l’école, elle a réussi à, plus ou moins, accepter son corps. Alors je n’irais pas jusqu’à dire qu’elle aime son corps, qu’elle s’adore, et que, voilà, qu’elle se trouve magnifique, et cetera, loin de là. Mais par contre, il y a une nette, nette amélioration, et progression par rapport à il y a 2 ans, ou même un an et demi. On est sur la bonne voie.

Par contre, on n’a plus jamais reparlé du sujet. Parce que l’épisode a été, je crois, traumatisant. C’est quelque chose que je regrette, et j’espère que je vais pouvoir en reparler avec elle. 

Quand je m’exprime sur le sujet, il y a quelque temps je parlais de ce sujet avec ma nièce, justement, et donc ma fille était à côté. Alors je ne cherche pas à cacher mes idées, je suis complètement honnête et ouverte par rapport à ce que je pense, parce que je pense vraiment ce que je dis, et je ne veux pas que ma fille ne sache pas ce que je pense. Mais on n’a jamais eu de dialogue à propos de ce qui s’était passé chez elle. 

RDG – Mais c’est peut-être un peu trop tôt tout simplement? Je veux dire, il y a des âges où tu peux revenir sur des choses qui se sont passées, tu peux soigner des plaies, même longtemps après, en fait. Je pense que ce n’est pas parce que, dans l’année qui suit, ou dans la semaine qui suit, vous n’avez pas forcément complètement épuisé le sujet, que vous ne pourrez pas revenir dessus. Au contraire, je pense. Parce que c’est quelque chose d’important. 

Mais quand même, à l’occasion, je pense que le jour où vous ferez ça, essaie d’aller dans cette direction, de la question de son exposition au porno, parce que vraiment, moi je pense qu’il y a, il y a probablement un truc à creuser  aussi, je trouve que notre société ne sait pas protéger les enfants, et  leur fait des violences. 

Caroline – Tout à fait.

RDG – Pourquoi penses-tu que cette idéologie est une menace pour les femmes, pour les droits des femmes, pour les enfants, pour la société, ou même carrément pour la démocratie? Tu développes les axes que tu veux.

Caroline – Je pense que c’est une idéologie qui, comme la plupart des idéologies, est fondée sur des mensonges et sur une manipulation des définitions, et de la terminologie, autour des termes “sexe” et “genre”. 

Quand on sait qu’en fait, les activistes trans prétendent que le sexe de chaque personne est “assigné à la naissance”, c’est ce qu’ils disent, ça n’a aucun sens! Ça n’a absolument aucun sens. 

Le sexe, c’est quelque chose qui est biologique, c’est dans l’ADN, il n’y a pas de discussion à ce sujet. Donc dire que le sexe est “assigné à la naissance”, c’est une bêtise qui est avalée par un nombre très, très important de personnes qui tombent dans cette idéologie. 

Moi je pense que le sexe, c’est biologique. 

Le genre, c’est autre chose. 

Je veux dire, de tout temps, même quand on remonte des siècles en arrière, il y a eu des hommes qui étaient plutôt efféminés et qui exprimaient leur “féminité” en se maquillant en s’habillant de manière plus féminine que masculine. Moi, je me rappelle, dans les années 80, il y avait des groupes de musique comme Indochine : les mecs se maquillaient. Ils exprimaient leur féminité de plein de manières possibles. Donc je veux dire, son genre, on peut l’exprimer comme on veut. Si on se sent plus “féminin”, on peut l’exprimer de manière “féminine”, et quand on est fille, on peut se sentir un peu “masculine”. 

Je pense que dans chacun d’entre nous, en fait, il y a un côté “masculin” et il y a un côté “féminin”, et je pense qu’il est important de cultiver les deux aspects de sa personne, sans sombrer dans ce que j’appellerai des clichés. 

Enfin moi, je pense que, en fait, les féministes pensent qu’en tant que femme, on peut faire pratiquement tout ce que font les hommes, mais en restant femme. C’est-à-dire qu’on a un sexe féminin, mais on peut s’exprimer librement et approfondir notre côté “masculin” si on a envie de l’approfondir et ça devrait être la même chose pour les hommes. Il devraient pouvoir explorer le côté “féminin” de la personnalité comme ils le souhaitent. Et je pense que ça, c’est une approche qui est saine. Parce que dans chacun d’entre nous, il y a du “masculin” et il y a du “féminin”, et il faut explorer ces deux aspects de sa personnalité.

RDG – En tant que féministe, je vais intervenir. En fait, les féministes… Bon, il y a beaucoup de courants dans le féminisme, donc il y a beaucoup de façons de dire les choses. Mais ce que disent les féministes radicales, c’est que notre sexe ne doit pas déterminer notre vie, et qu’il y a pas de qualité “masculine” ou de qualité “féminine”. Il y a juste des qualités humaines. Et qu’on doit pouvoir s’épanouir dans le sens de ce qui nous plaît, et de ce qui nous fait plaisir.

De la même façon qu’il y a pas d’activité masculine ou d’activité féminine.

En revanche, il y a bien la biologie. Et la biologie qui dit qu’il n’y a aucun enfant, jamais, aucun, zéro, qui soit né d’un homme, du ventre d’un homme. Ça n’existe pas.

Et vouloir nous faire croire le contraire, c’est à la fois sidérant et un gros, gros mensonge, voilà.

Et par contre, ça ne veut pas dire,  ce n’est pas parce qu’on a un ventre où, dans lequel on peut éventuellement faire des bébés, qu’on DOIT  le faire et qu’on DOIT  aimer ça. C’est ce que disent les féministes.

Caroline –  Je suis tout à fait d’accord avec toi. Par contre, je ne suis pas d’accord avec toi, ou pas tout à fait d’accord avec toi sur un point : je pense que, en tant que femme, et pourtant je suis, enfin je me considère comme étant quelqu’un de “féministe”, entre guillemets, mais je pense que les hommes et les femmes ont des qualités différentes, et je pense qu’il y a certaines qualités qui sont typiquement féminines et qu’il faut reconnaître, accepter, et surtout aimer. Par exemple, on parle souvent de l’instinct féminin.  Je ne pense pas, personnellement, que dire que les femmes ont un instinct qui est plus fort que les hommes, ça soit non féministe. Je pense que c’est vrai. Et je pense qu’il y a plein de qualités comme ça qui sont propres aux femmes, qu’on peut découvrir et qu’on peut aimer et cultiver, parce qu’elles sont effectivement propres aux femmes. Ça ne veut pas dire que les femmes sont inférieures aux hommes, ou quoi que ce soit. Ça veut juste dire qu’en fait, chaque sexe peut avoir des qualités qui lui sont propres, et qu’il est bon de les accepter et de les cultiver et de les apprécier. Ça, c’est mon avis. Ça ne remet pas en question le fait que les femmes peuvent faire tout ce que les hommes peuvent faire, et vice-versa.

RDG – Oui. Après, les féministes peuvent dire aussi, effectivement cette question de l’instinct, par exemple, d’être capable de de réagir vite, et cetera, c’est aussi des qualités qu’on a développées face aux agressions masculines en fait. Savoir à quel moment tu peux te sentir en danger, c’est des qualités qu’on a été, malheureusement, obligées de développer. Parce que malheureusement, dans notre société, dans toutes les sociétés, les femmes doivent apprendre à survivre aux violences, et notamment aux violences masculines. Bon voilà. 

Caroline – Donc oui, ou bien protéger protéger leur enfants.

RDG – Aussi protéger leurs enfants. Oui, c’est clairement le lien qui se crée quand on materne un enfant : nous développons, je dirais, des qualités qu’on n’a pas forcément tant qu’on n’a pas cet enfant.

C’est aussi parce que l’enfant dépend de nous, et qu’on a besoin, absolument, de garantir sa sécurité. Mais je pense, en fait, l’instinct maternel. 

Caroline – voilà on appelle ça de l’instinct.

RDG –  Je pense que c’est plus quelque chose qui va être lié au fait de materner, y compris un père qui serait extrêmement présent auprès de son bébé aurait, à mon avis, les mêmes qualités, par exemple. Ressentir  qu’il a faim, ou qu’il a besoin d’être changé et cetera. C’est probablement lié à, là, alors je ne sais pas, je ne suis pas biologiste, mais il y a, à mon avis, des échanges hormonaux, et cetera, qui font qu’on développe ces qualités-là. 

Enfin, bref, on ne va pas épiloguer là-dessus, je pense que globalement, sur l’essentiel, on est d’accord de toute façon.

Caroline – Comme je l’ai dit tout à l’heure, je pense que pour les ados, le danger c’est de croire que devenir trans, et donc prendre des hormones, subir des opérations chirurgicales, peut apporter une solution rapide à son mal-être. Surtout si l’ado en question a des problèmes psychologiques lourds. Et comme je l’ai dit tout à l’heure, ce qu’il faut donner, c’est du temps à ses enfants, et leur expliquer que devenir homme, ou femme, c’est une transition de l’enfance vers l’âge adulte, qui est lente, qui est difficile, mais qui, en fait, est à l’image de la vie :  il n’y a pas de pilule ni de solution miracle pour grandir et pour se développer, pour exister. 

Je pense aussi que l’idéologie trans est nuisible à la communauté gay, pas uniquement à nos ados ou à nos enfants, mais à la communauté gay. Parce que d’après ce que j’ai lu et ce que j’ai vu, il semblerait qu’il y a de plus en plus de jeunes ados qui ont peur d’avouer, et même de découvrir leur homosexualité, et qui préfèrent se dire trans, parce que, apparemment, ça serait devenu plus acceptable.

Pour conclure, je pense que cette idéologie, c’est comme une drogue. C’est peut-être même une nouvelle drogue dans notre société, un mensonge qui fait croire que les adolescents, ou même les adultes, peuvent trouver une solution rapide à leur mal-être en changeant de sexe (même si on ne peut jamais changer de sexe c’est une chose sur laquelle je pense qu’il faut insister, on peut prendre toutes les hormones du monde et on peut subir toutes les opérations du monde, on en changera pas de sexe), donc c’est un mensonge à la base, et je suis effarée, je suis aterrée, et je suis dégoûtée par tout ce qui passe, par cet activisme. 

Je tiens à dire que je ne suis absolument pas transphobe.

Comme je l’ai indiqué au début de l’entretien, j’ai travaillé avec une personne qui est en transition, je respecte ces personnes-là, j’ai de l’empathie pour ces personnes-là. 

Par contre, ce que je ne supporte pas, c’est le mouvement idéologique derrière ce phénomène, qui souhaite influencer nos ados, nos enfants, et qui est un mensonge, et qui est une aberration totale, voilà.

RDG – En fait ce que tu dis ça m’évoque tu sais le la fameuse phrase de Karl Marx qui dit “la religion est l’opium du peuple”. On est dans une religion, et le pire c’est qu’on est dans une espèce de religion ultra libérale, qui au lieu de changer les choses qui ne vont pas dans la société, allez ! Modifie ton corps !

Qu’est-ce qui t’a décidée aujourd’hui à témoigner ?

Est-ce que tu te sens, par rapport au fait de témoigner, en danger ou pas du tout? Est-ce que tu te sens libre de parler ?

Caroline – Alors, je n’ai pas peur de parler. Par contre, j’aurais peur de parler publiquement si mon nom, si mon adresse étaient divulgués, parce que, oui, je pense qu’il y a un danger à faire ça, étant donné qu’il y a des personnes, dans ce mouvement, qui sont extrémistes, et qui sont prêtes à tout. On l’a vu quand Céline Masson ou d’autres personnes se sont exprimées sur le sujet dans des lieux publics : elles ont été attaquées. Donc oui, je pense qu’il y a un danger à le faire.

Par contre, non, je pense que de s’exprimer, c’est crucial. Il faut partager son expérience, il faut aider les autres parents qui vont peut-être passer par la même chose, qui sont déjà passés par la même chose. 

Donc en fait, il faut témoigner. 

Il faut influencer les lois. 

Il faut protéger nos enfants.

Il faut éduquer sur ce qui se passe vraiment, voilà.

RDG – As-tu une anecdote à raconter sur un événement qui t’a marquée concernant la transidentité ou le transactivisme?

Caroline –  Ce n’est pas vraiment une anecdote, mais je voudrais dire que lorsque j’ai visionné certaines des vidéos que ma fille avait regardées sur Youtube, donc des vidéos d’influenceurs trans, j’ai littéralement eu envie de vomir. Ça m’a… Le contenu m’a dégoûtée. Et je pense que laisser ces influenceurs s’exprimer sur des plateformes publiques, honnêtement, ça devrait être interdit. Parce que ce qu’ils disent peut vraiment mettre la tête d’un gamin à l’envers, et vraiment faire un lavage de cerveau. et comme leur nom l’indique, ce sont des influenceurs. Et ils ont beaucoup, beaucoup d’influence sur des jeunes sur des gamins qui n’ont pas encore assez de jugeote pour se faire un avis critique sur ce qu’ils entendent. Donc ce n’est pas une anecdote mais, vraiment, ce que j’ai vu, ce que j’ai entendu, certaines choses m’ont retourné le cœur. 

RDG – Tu veux développer? C’est quoi, les choses que tu as vues? C’est des opérations, des choses comme ça, ou plutôt de la manipulation?

Caroline – J’ai vu, par exemple… C’est un influenceur américain, donc en fait une fille qui était en train de prendre de la testostérone… Et les influenceurs font beaucoup ça : ils se filment à des moments, mois après mois, pour montrer l’effet de la testostérone sur eux. Et j’ai vu, donc, une vidéo de cette fille qui s’était fait enlever les seins, qui montrait sur la vidéo, et en fait je me rappelle qu’il y avait sa mère qui était derrière, dans la cuisine, et qui avait l’air de penser que c’était normal de faire ça, qui était même fière, en fait, c’est ça.

Ils donnent l’image, cette image d’eux, qui n’est peut-être pas du tout vraie :  ils sont bien dans leur peau, ils prennent ces hormones, ils se font lever les seins, mais ils sont tellement bien! Ils sont tellement heureux! Ils font vraiment… Voilà. Et c’est cette image qu’ils projettent à travers des vidéos que peuvent regarder des gamins, qui vont y croire, et pensent que s’ils font la même chose, eux aussi vont être euphoriques, eux aussi vont se sentir finalement bien dans leur peau, ils vont avoir une solution à leurs problèmes. 

Je trouve ça dégoûtant, dégoûtant.

Comment, quand on est parent, on peut être dans la cuisine d’à côté et écouter son gamin faire une vidéo comme ça sans se poser la question, et sans se dire : “est-ce que vraiment, là, c’est la bonne solution pour mon gamin?”

RDG – Oui, en effet, c’est… Tout est tellement à l’envers.

Bien, maintenant, on va passer à la dernière question : est-ce que tu as quelque chose à ajouter?

Caroline –  Oui. Alors, ce que je voudrais ajouter, c’est que, en fait, quand on est parent, il faut tenir le cap. 

Déjà, il faut creuser le sujet, parce qu’on ne peut pas parler du phénomène transgenre, on ne peut pas parler de cette idéologie, sans avoir vraiment creusé son dossier, et comprendre exactement ce qui se passe. Ça, c’est quelque chose que j’ai appris. Et je l’ai appris en lisant beaucoup, en m’informant et en n’écoutant pas nécessairement ce que me disaient les gens autour de moi.

Et parfois, c’étaient des amis qui me disaient que si ma fille pensait qu’elle était trans, c’est qu’elle l’était vraiment, et que si elle était dépressive, “il fallait faire attention, parce que la plupart des gamins trans font des tentatives de suicide, si les parents ne sont pas à leurs côtés pour les épauler”.  

RDG – Tout de suite, j’interviens parce que cette semaine, ou la semaine dernière, il y a une étude scientifique qui est sortie, qui montre que c’est, en fait, c’est faux. C’est un mensonge, donc c’est un truc qu’on nous propage. Les parents sont complètement tétanisés à l’idée d’avoir leurs enfants qui se suicident. Mais sachez que non seulement, c’est de la manipulation, mais en plus c’est faux. Il n’y a pas de de taux de suicide plus élevé chez les enfants qui se pensent trans que chez les autres adolescents qui ont différentes difficultés. Voilà.

Donc n’imaginez pas, ce n’est pas parce qu’on vous dit quelque chose, que c’est vrai, voilà. Je tiens à le dire, parce qu’en fait, c’est vraiment le truc qui fait peur aux parents, et c’est, c’est c’est l’arme atomique!

Caroline –  Je suis tout à fait d’accord. Entendre son enfant dire qu’il a des idées, ou qu’elle a des idées suicidaires, c’est grave, ça, par contre. Il faut le prendre au sérieux. Mais il ne faut pas croire que son enfant a des idées suicidaires et que, en pensant qu’il est ou qu’elle est effectivement trans, et en la mettant sur la voie du transgenre, on va régler le problème. Les idées suicidaires, elles sont là, ça c’est sûr. Donc il faut les écouter. Mais par contre, il faut essayer de comprendre pourquoi exactement. Il faut savoir ce qui se passe. Et pour ça, je pense qu’il ne faut pas avoir peur d’aller contre le courant, et se former son propre avis, et rester objectif, même si on vous dit qu’en fait, “ce que tu fais c’est pas cool, tu n’écoutes pas ton gamin, tu utilises ton autorité au lieu d’aller dans le sens de ton enfant qui, lui ou elle, sait exactement ce qui se passe chez lui ou chez elle”.

Je pense que non, en fait. 

Être un parent, ça vient avec des responsabilités, ça vient avec une autorité, et il faut exprimer cette autorité, il faut vraiment, pour moi, être… 

Je n’aurais pas été responsable si j’avais suivi les conseils que me donnait mon amie, qui était tout à fait bien intentionnée par ailleurs. Je n’aurais pas été responsable si j’étais allée dans cette voie sans me questionner, et sans essayer de comprendre vraiment ce qui se passait. Et ça c’est super difficile, c’est super difficile, et on peut se trouver isolée quand on fait un choix pareil. Par contre, avoir un mari qui est en accord avec soi-même, et qui va dans le même sens, ça c’est super utile, parce que j’imagine que, quand deux parents sont en conflit sur le sujet, ça peut amener à des situations très, très difficiles à gérer. 

Donc en gros, il faut tenir la route, il faut tenir le cap. C’est dur, mais on peut y arriver. 

RDG – Merci d’avoir écouté notre parole, et n’hésitez surtout pas à partager le plus largement possible.

S’il vous plaît, signez la Déclaration des Droits des Femmes basés sur le sexe :  

womensdeclaration.com 

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